"Une larme, puis deux, peut être est-ce le seul moyen de te faire sortir de cette maudite cage dans laquelle tu te trouves.
Trois larmes, puis quatre, je repense à ta présence dont je n'ai pas su profiter sur le moment. Je passe mes soirées à penser à nos joies, nos délires, nos engueulades, nos secrets.
Cinq larmes, puis six, et je ne sais toujours pas où te trouver, ni même comment te contacter.
Sept larmes, puis huit, la vie nous a séparés, certains disent que c'est le temps, d'autres qu'on y peut rien, moi je dis que c'est de ma faute.
Neuf larmes, puis dix, je n'arrive pas à noyer ce putain de manque.
Cents larmes, puis mille, te faire emporter par ce torrent de pleurs est sûrement la plus grande chance pour moi de te retrouver.
Je n'ai plus de larmes. J'ai utilisé au maximum cette ressource. Devrais-je exploiter une autre ressource, plus afflictive?"
J'ai écrit ce texte, il y a un ou deux ans, pensant pouvoir te revoir lors de ta réapparition. Mais j'avais tort, et pourtant tu aurais pu venir. J'ai pu te parler à distance, même si cela s'est fait rarement. Tu aurais pu me donner des explications, tu aurais pu te livrer, comme j'ai pu le faire pour toi, mais tu ne l'as pas fait, et tu ne le feras sûrement jamais. Pourtant j'ai été patiente, j'ai fait tout mon possible pour ne pas sombrer, même si j'ai craqué quelques fois, j'ai tout fait pour t'attendre et prendre de tes nouvelles. Mais maintenant tu es loin, j'essaie comme je peux d'oublier cette situation, guérir ce mal, voire même tourner la page, mais c'est impossible. Déjà parce que je demeure nostalgique et espère que tout redeviendra comme avant, et aussi parce que tu réapparais de temps en temps, me disant que rien n'a changé entre nous, me mentant et me donnant espoir. Ce la me rend à la fois heureuse de te parler, et cela me met à la fois en colère parce que tout me revient en tête si rapidement. Et tout se brouille, tout se précipite.
Si je reprends ce texte des années après, c'est pour extérioriser, montrer ce que je ressentais, et tout l'espoir que j'avais.
Malgré tous nos bons moments passés, la brutale suite n'a fait que me faire plonger un peu plus dans mon mal-être récurrent, espérant que tu puisses m'en sortir, en vain.
De l'amour à la haine, C et P.
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Pensées explosées.
Losowe[Recueil de pensées plus ou moins ordinaires.] Parce qu'écrire me permet d'évacuer et de contempler cette stabilité dont je souhaite tant. Avis et conseils bienvenus.
