Ce que vous allez lire m'est venu lorsque j'écoutais de la musique, je n'ai pas vraiment réfléchi au fil rouge, j'ai juste écrit.
Une main s'abattit sur la joue mouillée par les larmes de la jeune fille. Ses yeux rouges semblaient supplier son tortionnaire de lui pardonner. Plus loin, son "ami" était inconscient, une plaie béante au niveau de son œil. Le liquide rouge continuait de couler à flot. L'adolescente se mit à fixer de nouveau son tyran. La haine dans son regard lui signifia que son cauchemar n'allait pas se finir de sitôt. Une énième excuse passa la barrière de ses lèvres tandis que le poing de l'homme atteignait son abdomen. A bout de souffle, ses cordes vocales ne lui permettait même plus de hurler ou d'exprimer sa douleur. Quand l'homme eut enfin fini son petit jeu, il la jeta dans ce qu'il appelait "sa chambre". La pièce vétuste semblait sur le point de s'écrouler, le manque de fenêtre laissait pour seule lumière une petite lanterne placée en dehors de cet endroit dénué de meubles ou de quoi que ce soit leur permettant de vivre. Elle entendit une goutte tomber sur une petite flaque s'étant formée après de nombreuses averses. Elle s'approcha de son ami, situé au fond de la pièce et observa son visage déformé par la douleur et la crasse. Elle arracha une fois de plus un morceau de la robe "blanche" salie par la poussière et l'eau croupie où elle devait s'endormir chaque soir. Elle nettoya le sang s'étant accumulé autour de l'œil crevé de son ami et entoura la plaie du tissu. Elle n'avait pas d'autres choix après tout, l'homme ne leur laissait rien pour se soigner après ses crises de folie. Elle s'allongea près du jeune garçon et se mit à contempler le plafond craquelé. Comment avait-elle finie dans cette situation.. ? Elle ne se rappelait que de se qu'il s'est passé à son réveil, lorsqu'elle avait vu pour la première fois son tortionnaire, un grand homme au sourire malsain, aux grands yeux bien trop écarquillés qui lui donnait des frissons.. Et.. Une grande plaie à peine cicatrisée sur le côté gauche de son visage. Il l'observait avec un de ces sourires qui lui donnait envie de hurler d'effroi. Il ne parlait que très peu mais lorsqu'il le faisait, elle savait qu'elle avait commit une erreur. Quand elle rencontra le garçon, elle se mit naturellement à se demander les motivations de l'homme. Elle avait finie par se lier d'amitié avec son nouveau colocataire et ils se mirent à se protéger l'un l'autre. Aujourd'hui, l'homme semblait bien plus énervé qu'à son habitude.. Il avait décidé de s'attaquer à elle et il l'avait défendu. Chose qui a eu pour effet d'énerver encore plus le psychopathe. Il l'avait attrapé et avait enfoncé violemment son pouce dans l'œil vert du garçon. En se rappelant de l'horreur de la scène, elle se mit à frissonner. Il fallait qu'elle se repose. Demain elle le protégera, c'était son tour. Ses yeux se fermèrent tandis qu'elle se recroquevillait sur elle même, sa peau en contact avec la pierre froide qui composait le sol.
Cela faisait plusieurs jours que l'homme n'avait pas daigné montrer son visage, ce qui arrangeait bien les adolescents. La plaie béante dans l'œil du garçon semblait s'infecter, formant du pue et de la lymphe suintait des côtés de la plaie. Elle essayait tant bien que mal de garder la plaie la plus propre possible mais rien n'était stérile dans cette prison. Il essayait tant bien que mal de contenir la douleur. Combien de temps étaient-ils là tous les deux ? Des jours ? Des semaines ? Des mois peut-être ? Ils avaient parlés, certes, mais jamais d'eux même.
- Dis..
La voix aiguë de l'adolescente poussa le garçon à relever la tête.
- C'était comment ta vie avant ?
- Un enfer. Mais bon, celui ci est bien pire, j'aurais préféré rester avec mes parents.
La voix rauque et abîmée du jeune homme semblait nonchalante. Il regardait vers la porte, celle qui menait sans doute vers la sortie de la petite prison.
- Et toi ? Comment tu vivais ?
- J'étais heureuse, une fille normale..
- ... Ca ne m'étonnes pas vraiment.
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[One shot] Ma petite rose
HororDeux adolescents. Un fou. Ils étaient dans un sacré pétrin et n'avaient aucun moyen de s'en sortir..