VICKI

CHAPITRE 3:

Ça fait déjà trop longtemps que je suis allongée sur ce matelas tout dur. J'ai besoin de bouger. Je saute brusquement du lit en faisant sursauter Sol et Queen.

« -Tu vas où? Me demande Klo restée elle aussi dans la chambre.

-Faire un tour, tu viens ?

-Non ça va... souffle-t-elle, » Les poches sous ses yeux me font un pincement au cœur, le SHIELD exploite ses pouvoirs, c'est Agnan qui l'a convaincu, je me souviens bien, elle lui a même dit : « Si tu ne fais rien avec les capacités que tu as, tu t'en voudras toute ta vie. » Et Klo qui manque de confiance en elle n'avait pas mis longtemps à accepter.

Je lui fais un clin d'œil, elle me décroche un sourire éteint. Je sors de la pièce le cœur gros. Voir mes amies dans cet état à le mérite de me faire souffrir.

Je traverse les couloirs du SHIELD, quelques agents me dévisagent. C'est vrai qu'ici, nous n'avons pas mis longtemps à nous faire connaître, entre Maya qui refuse de porter l'uniforme, je ne sais même pas pour quelle raison absurde, avec Ali qui met tous les agents K.O. à la boxe en anticipant chacun de leur coups, avec Agnan qui brille en laboratoire aux côté de Fiths et Simons, sans parler de Sol et Queen, des agents irréprochables avec un taux de succès par mission incroyable.

Au final, dans tout ça je ne sais pas trop où est ma place. Les filles, elles ont toutes trouvé une sorte de modèle, quelqu'un à qui faire confiance, quelqu'un qui pourra leur apprendre des choses extraordinaires, c'est vrai à la fin !

Agnan et ses amis génies scientifiques, Maya et Madame Romanoff, Queen et Sol qui sont les chouchoutes de Monsieur Coulson, Ali et puis Skye, Klo aussi ! Elle travaille avec Claire Temple de temps en temps !

Elles ont toutes trouvé leur place, mais moi... Je ne sais pas où me mettre, et j'ai même la triste impression que mon exentrcité manque pour cacher cette peur panique qui s'empare de moi quand je me retrouve seule dans la chambre. Je ne souhaite qu'une chose, ne pas grandir trop vite. Toutes ces responsabilités que l'on nous donne au SHIELD, je ne suis pas prête a tuer quelqu'un, ni même à me battre pour ma vie.

Je crois au destin, à la vie, mais je ne suis pas faite pour vivre en prison, car oui, Agnan à beau dire, ici, nous sommes captives. Je veux être libre. Partir loin.

Il fait froid dans la chambre. Et même la chaleur qui bouillone en moi n'arrive pas à réchauffer mon cœur. Je saute de mon lit superposé. Je sors du dortoir, comme d'habitude, sans savoir ou aller. Je déambule dans les couloirs, intérieurement bléssée lorsque les agents du SHIELD me regardent de travers.

J'aimerais bien les connaître au fond, vraiment, savoir, comme Ali est capable de le faire, ce qu'ils sont à l'intérieur, savoirs, s'ils valent le coup... À vrai dire, savoir si ces personnes sont bien meilleurs que moi et que leurs sourire moqueur est justifié.

On attrape ma main. Je me retourne préssée de savoir qui est celui qui porte de l'attention à mon sujet.

C'est un homme, la quarentaine environ, je connais bien son visage, avec ses lunettes aux bords arrondis.

« -Monsieur Coulson ! Je m'exclame avec un grand sourire.

Il hoche la tête avec un sourire léger, j'ai toujours pensé que Coulson était comme la figure paternel du SHIELD. En fait un agent sans en être un, pas comme tous ces barrées du SHIELD qui pensent la mission avant tout, non, seulement un type bien, amusant, parfois même mignon. J'ai entendu dire qu'il a essayé de faire signer ses cartes vintage à captain América ! Adorable, c'est le mot, un homme bien, vraiment.

-Sur quoi travaillez vous en ce moment miss ? M'interroge-t-il, une grande gêne s'installe instantanement en moi... Comment lui expliquer que personne ne veut de moi ? Que je suis partout et null part à la fois ? Que mon sourire et mes blagues ne font que faire soupirer les quelques agents qui s'interressent encore à mon cas ?

Je n'esquisse qu'un léger sourire ne sachant que répondre. Il me fixe et comprend mon embarras. A vrai dire il doit savoir tout ce qui se passe ici. Mais il est trop occupé pour régler les moqueries de ses hommes.

-Vous avez un stage, chez monsieur Stark, appellez votre mère, miss, vous partez demain matin. Enchaine-t-il rapidement pour dissiper le léger malaise installé.

Je sens mon cœur qui bat la chamarde, enfin quelque chose pour moi ! Rien que pour moi ! Une mission ! Je serais utile ! Je vais rencontrer Tony Stark, moi toute seule ! je vais enfin sortir de la « cellule » qui nous sert de chambre ! Etre libre !

Je manque de sérieux pour parvenir à cacher convenablement mon enthousiathme débordante. J'effectue une petite dance de la victoire sur place.

Lorsque je croise de nouveau le regard de monsieur Coulson, son sourire me gêne.

-Oui... excusez moi monsieur Coulson. Dis-je avec une pointe de honte.

-Ce n'est rien miss, s'exclame-t-il, si tous les agents manifestaient le même enthousiame que vous, mon travail serait bien plus festif.

Sur ce, il me tapote la tête et poursuit sa route, j'attends de ne plus le voir pour relacher mes nerfs.

-YESS !! I did it !! J'hurle dans les couloirs en sautant sur place. »