Maman, il faut que je prévienne maman. Je file dans notre dortoir, Ali y à fait mettre un fixe pour que nous puissions communiquer avec nos familles.
Dans la chambre, il n'y a qu'Agnan. Je suis comme Maya, invisible, lorsque je rentre, elle ne lève même pas les yeux de son cahier, griffoné, rempli de formules de physique incompréhensibles.
Je décroche le téléphone et pianote le numéro. Je l'ai toujours connu par cœur au plus loin que je me souvienne. Le bip sonore de l'appareil fait monter en moi une adrénaline débordante, si bien que je suis persuadée que sans tous ses cours de maîtrise de soi, je suis convaincue que le fixe aurait fondu entre mes doigts.
« -Maman ?
- vous êtes bien sur le répondeur du 06 78 97...
Je tente d'appeler à nouveau. C'est un échec cuisant. Je tente encore et encore : personne. J'appelle ma grand-mère, une fois, deux fois, puis je ne compte plus... je n'ai qu'elles... Je ne peux parler à personne d'autre que les membres de ma famille. J'appelle une dernière fois maman. Un nouvel échec.
Je raccroches d'énervement, de fatigue, de solitude, de tristesse , je ne me contrôle plus, le téléphone fond tout doucement dans mes doigts. J'entends les gouttes de plastique fondu tomber au sol, elles résonnent en moi comme le bruit sourd de la déception.
Ploc, ploc , ploc.
On dirait une de ces tortures chinoises que le SHIELD nous apprend, on nous enferme pendant plusieurs jours avec comme seule distraction le son d'un goutte à goutte. Jutse pour nous rendre folles. Paraît-il que c'est important d'y rester... À la torture, en cas...d'incidents.
Mais n'est ce pas le comportement du SHIELD qui me rend folle.
Ploc, ploc ,ploc.
Ce bruit m'excède !
Ploc, ploc, ploc.
Le téléphone fonds de plus en plus vite.
Ploc, ploc, ploc.
Il ne reste du téléphone qu'un bout de plastique de la taille d'une pièce de deux euros.
Je ne suis même plus capable de me controler, d'être moi. Je suis seule. Je respire un grand coup pour reprendre mon calme, mais je sens la fatigue, prendre le dessus ce qui m'énerve plus encore. Je lance le reste du fixe à l'autre bout de la chambre en l'arrachant du mur.
Le choc de l'appreil retentit dans toute la pièce. Agnan, surprise lève enfin les yeux de son cahier.
« - Mais ca va pas bien! T'as vraiment un problème ! Réfléchis avant d'agir de temps en temps ! Elle me dévisageant comme si j'étais folle.
C'en est trop pour moi je sors de la chambre bien décidée a m'enfuir le plus loin possible de ce batiment de malheur.
Je déambule dans les couloirs à toute allure. Il faut peut de temps à mes chaussures pour fondre et rester collées sur le sol dans ma course.
Les rires des agents font monter un moi une colère dévastatrice. Je sens peu à peu que je perd le contrôle et ça me fais un bien fou. Le feu qui brûle en moi me dévore je me sens invinsible.
Je sors du batiment. Je suis même éblouie l'espace d'un instant par la luminosité extérieur. Je respire l'air libre. Enfin.
Pourtant, il ne faut pas longtemps pour que la porte d'issue de secours s'ouvre derrière moi. Une unité du SHIELD armée me fait face, leurs armes braquées sur mon torse.
Je m'appréte à me résigner, de toute façon, je pars demain. Je jette un dernier coup d'œil à la verdure extérieur lorsque un agent peu courtois prends la parole.
« -Allez ! Magne la folle-dingue ! Lance-t-il »
Ses acolytes éclates de rire.
C'est là que je lâche tout. S'en est trop. Je laisse le feu s'échapper de moi dans une brûlure atroce qui me déchire le thorax. Et le pire c'est que ça me fais du bien. Les déflagrations se propagent à l'intérieur du batîment, les explosions consécutives, la chaleur... Je me sens, l'espace d'un court instant, libérée de toutes mes chaînes.
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VICKI
FanfictionEt si tout pouvais être différent? Si le simple fait d'être quelqu'un d'autre pouvait tout changer? Si une même histoire pouvait être vécue d'une manière complètement divergente par quelqu'un d'autre? Bienvenu dans notre monde... Fiction co écrite...