Saison 3, L'Embrasement - Chapitre XV

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Chapitre Quinze - L'Embrasement

          Après cette attaque, et le décès de Dumbledore, je ne cesse de penser et de repenser à tout ce qu'il s'est passé, j'ai mal, et pas seulement à la tête, mon cœur souffre lui aussi. Alors, au lieu de rester dans mon lit à penser à ce que je devrais faire, j'agis, et je me lève.

- Tu vas quelque part ? me demande Hermione alors que j'enfile mes bottes.

- Je vais seulement faire un petit tour, je vous rejoins plus tard toi et les garçons, je lui répond sans même la regarder.

Il faut que j'essaye de le voir, même si je sais qu'il a quitter le château et qu'il n'y reviendra probablement pas, mais il faut que je tente quelque chose, que je lui dise quelque chose, je dois aller là-bas.

Je prends la direction des toilettes de Mimi Geignarde au deuxième étage, je prend soin de regarder sans cesse derrière moi pour voir si personne ne me suit, et lorsque je me retrouve dans les toilettes, comme d'habitude, j'ouvre les cabines une par une pour savoir si le fantôme ne s'y cache pas mais... il n'y a personne.

J'ouvre alors le passage secret qui va me mener jusqu'à la chambre du Serpentard. Est-il revenu après sa fuite ? Ou alors, va-t-il revenir ? Peu importe, j'ai quelque chose à déposer, et quelque chose à lui rendre.

En passant la porte qui mène à sa chambre, une fois de plus, je regarde partout autour de moi, et me dirige à pas de loup vers la porte qui mène à la salle commune des Serpentard, pour la verrouiller. Je lance un sort qui insonorise la pièce, puis, je m'avance, je jette un œil sur le canapé, là ou il s'allongeait de temps à autre, et je regarde son lit, cet endroit, ou nous avons échangé notre premier baiser, cet endroit, où il a promis de me protéger au péril de sa vie.

Mais, je ne suis pas là pour me remémorer des souvenirs. De mon poignet gauche, je décroche le bracelet e argent où est accroché le pendentif de saphir, ce fameux bracelet qui me permet de communiquer avec mon Serpentard. Je me mords l'intérieur de la joue, et je le dépose sur le lit, à coté de ce dernier, je dépose la lettre que je lui ai écrit dans la nuit, je ne savais d'ailleurs pas encore, il y a quelques heures, si je devais la lui déposer ou non, et si je devais lui rendre le bracelet ou non. Je ne sais même pas si Drago va repasser par là dans les heures, les jours, les mois à venir, et peu importe, j'ai pris ma décision.

Je soupire un grand coup, tourne le dos à tout ça, commence à vouloir reprendre le passage secret en sens inverse, mais un bruit m'en empêche, il est là, il est venu, venu par le biais de la cheminée qui se trouve dans sa chambre. Je reste le dos tourné à lui, je l'entends ouvrir ma lettre.

- "Drago, ce bracelet t'appartiens. Je tenais à te le rendre, maintenant, je n'en aurais plus besoin. Il est clair que tu as choisi ton camp, et que j'ai le mien depuis longtemps. Je tiens à m'excuser, et sache que je ne regrette rien. Tu m'avais dit que tu m'avouerais des choses concernant les Mangemorts, je n'ai jamais voulu te questionner, c'était peut-être un tort, c'est peut-être pour ça que tu as décidé de te taire. La seule chose dont tu m'as fait part, c'est du fait que tu allais faire entrer des Mangemorts à Poudlard, mais jamais tu n'as évoquer avec moi le fait que tu devais tuer le professeur Dumbledore. Tu aurais pu me le dire, tu aurais pu tout me dire. C'est une chance pour toi que Rogue ai été là, et qu'il t'ai sauvé la mise, je pense que le serment inviolable qu'il avait fait avec ta mère devait y être pour quelque chose. S'il te plait, ne m'en veux pas. Hélia."

Le papier craque sous les doigts de Drago, il est en train de froisser ma lettre, et je peux le comprendre, ce que je dit est blessant, peut-être même insultant pour lui.

- C'est par le biais d'une lettre que tu m'annonces que tu me quittes ! dit-il énervé.

- Je pensais que tu ne reviendrais pas tout de suite, je répond en me tournant vers lui.

Drago s'est assis sur son lit, il tiens ma lettre froissée dans une main, et le bracelet dans l'autre, ses yeux sont rivés vers moi, on dirait qu'il attend plus d'explications, mais je ne peux pas lui en donner plus, je lui dit déjà tout dans cette lettre.

- Je t'avoue que je ne comprends pas Hélia, reprend-t-il. Je t'aime, et tu le sais.

- Moi aussi je t'aime, je répond sincèrement.

- Alors, où est le problème ?!

- Tu l'as déjà évoquer le problème lorsque tu as lu la lettre, dis-je. Tu as choisi ton camp le soir du meurtre de Dumbledore, et j'ai le miens depuis longtemps. J'étais là Drago. J'étais juste derrière toi ! Tu aurais pu renoncer, tu aurais pu te ranger de mon coté, et te battre contre ta tante et les Mangemorts avec moi. Mais, tu as choisi de rester avec eux et de participer au meurtre de Dumbledore.

Drago se rapproche de moi, il tente de prendre mes mains dans les siennes, mais je recule. C'est peut-être idiot, car oui, j'ai des sentiments pour lui, et oui je l'aime, mais je ne peux pas continuer ainsi, je ne peux pas concevoir à ce qu'il fait, et je ne peux pas me ranger du coté des Mangemorts. Comment pourrais-je être sure, après ce qu'il s'est passé, qu'un jour, il pourra quitter les Mangemorts ?

- Hélia...

- Arrête, je t'en supplie, Drago. Je ne comprends plus rien tu sais, toi, moi, tout ça.

- Moi non plus, me dit-il en laissant retomber ses bras le long de son corps.

Je ne peux pas rester une minute de plus à ses cotés, c'est trop difficile, il faut que je parte de là.

- N'oublie pas que je t'aime, dis-je.

La porte du passage secret claque derrière moi, et je cours le long du couloir qui me ramène aux toilettes de Mimi Geignarde, je tente, tant bien que mal de retenir mes larmes, c'est dur. Mais c'est mieux ainsi, même si je crois toujours à un avenir entre Drago et moi, pour le moment, cet avenir n'existe pas.

Mais pour qu'il puisse prendre vie, il faut battre Lord Voldemort, et pour ça, il faut que j'aide Harry à le vaincre, et c'est ce que je vais faire.

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