Besoin d'air

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Infini délice d'épines dans la cage thoracique

Panse sang mon corps

Vie détruite, rêve amnésique

Les souvenirs de nos instants me dévorent

Victime de pleurs paralysants

Qui écorchent ma peau et lancinent

Mon existence. Son regard me tétanisant

J'aperçois la mort qui me fascine

Tombe et amoureuse !

Un instant fragile puis le désir d'en finir.

Peur d'être malheureuse

Tu as trouvé le pouvoir de m'anéantir

Une mort sûre me ronge

Nos lèvres meurtries et perforées

Prisonnière d'un amant, songe

A tes cris voleurs et tes caresses qui m'enivraient.

Si elle danse avec moi et les nuages

Encore une fois serre, cueille

Ma chair. Mon ange est mirage

Jolie fleur noire me recueille

Monde immonde et sans couleur

Pars fée, je suis invisible. Seule sur mes dessins

Pars faim de goûter à sa peau. Maux cœur doux, l'heure...

De te quitter mon cher assassin


Quand tu es là je sais ce que cela  veut dire  "d'aller bien"

C'est vrai, j'ai le sentiment de ne manquer de rien

Quand tu t'en vas tout devient plus difficile

C'est vrai, je me retrouve comme une imbécile

Quand tu te mets à me regarder longtemps

Je réalise que je ne suis pas un être transparent

Quand tu prononces mon prénom avec un sourire

Il devient plus joli, le porter est moins pire

Quand tu es auprès de moi, caché dans mes bras

Je trouve enfin un refuge, notre cabane sous les draps

Quand tu me dis que tu vas t'en aller loin d'ici

Il est impossible que j'y survive. Mon avenir s'obscurcit

Et quand on s'embrasse, on s'enlace, on se prélasse

Le temps passe beaucoup trop vite. Tout s'efface


"Eh toi ! Qu'est ce que tu veux faire plus tard ?"

"Je veux que le monde m'appartienne."

"Tu as beaucoup d'ambition. C'est rare !"

"Je ne suis pas une simple terrienne."

"Oh, dis moi à qui ai-je l'honneur de parler ?"

"Tu connaitras mon nom lorsque le tien ne sera plus."

"Tu es un enfant, retourne jouer ou boire du lait."

"Vous êtes un être démuni de rêve absolu."

"Ok petite, cramponne toi aux illusions de ton univers."

"Je me demande comment survivent les grandes personnes..."

"Réveille toi, vis dans la réalité avant que ça dégénère !"

"Si nous oublions nos désirs, la vie nous emprisonne."

"Tu es un sacré phénomène. Je te souhaite bonne chance..."

L'homme s'en va en riant. L'enfant le regarde partir.

Et chuchote tristement : "Je vous présente mes condoléances".

Elle songeait à la vie, celle que l'on aime sans mentir.




Vivre ivreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant