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jihoon marchait, tête baissée. le froid piquait le bout de son nez ; mais ça, il s'en fichait. il passa dans cette rue, qui l'avait tant émerveillée lorsqu'il avait emménagé en ville. cette grande avenue, grouillantes de gens. des enfants, des adultes, des adolescents. jihoon se demandait souvent, en contemplant leurs visages tantôt tristes et malheureux, tantôt joyeux et enthousiastes, s'ils avaient une famille. peut-être avaient il un conjoint, une femme, ou bien des enfants, qui les attendaient à la maison. peut-être, au contraire, n'avaient-ils personne pour écouter leurs malheurs de la journée et les réconforter lorsque quelque chose allait mal.
le jeune homme s'imaginait quelque fois, à la place de cette vieille dame qui traversait la route, ou de ce petit enfant qui s'amusait à faire fuire les pigeons. il vivait sa vie par procuration, assis pendant des heures sur un banc ou devant la fenêtre de son loft.
lee jihoon n'était pas un homme à plaindre. il avait un travail qui payait bien, un appartement que certains n'auraient même pas eu le luxe de visiter et un physique des plus charmants. pourtant, il se sentait vide. sa vie se résumait à un inlassable 'métro-boulot-dodo' depuis trois bonnes années.
la seule chose qui changeait dans sa vie monotone était hoshi.
