Il y a des jours, des jours où l'ont ne voudrait n'avoir jamais existé. Des jour où l'ont voudrait que tout s'arrête. Est ce pour autant vouloir le noir et la mort? A chacun ses choix, chacun trace sa route comme il le souhaite, en prenant en compte son entourage ou pas.
Savoir choisir, peser le pour et le contre, réfléchir.
Je ne sais que choisir en ces temps si terribles, si désastreux. On sait tous qu'on va droit au néant dans ce monde de m***e! Personne ne sait à l'avance si sa vie sera pleine de bonheur ou semée d'obstacles, ou alors (devrais-je dire), personne ne sait si les choix qu'il va faire rendra sa vie heureuse ou non.
Au début, c'est comme ça. On est vide, vide, vide. Un trou noir qui nous ronge l'estomac, un noeud dans la gorge. On est triste, triste, triste. Ah, si seulement on savait pourquoi... Alors on n'a plus la force. Plus la force de sortir, parfois même de manger. on pleure, beaucoup, souvent, comme ça, sans raison valable. On pleure, c'est tout. Tout s'effondre, les projets, la vie, on n'y croit plus, on ne cherche plus à y croire. On ne dort plus, ou au contraire, on dort trop. On a trop faim, on n'a pas faim. On maigrit, ou on grossit. Parfois, on se fait du mal, on se mutile. On se coupe du monde, on se laisse couler. On continue à sourire, pour ne pas inquiéter les autres, car dans notre esprit, on ne mérite pas d'attention, on mérite d'être abandonné. Qu'on nous laisse nous retirer.
Ce moment où notre tristesse se lit sur notre visage.
Une fois, je suis restée là, en sortant de mon bain, à regarder ma tronche dans la glace. L'air vieille, les cheuveux mouillés, avec mes cernes, les vaisseaux claqués. Le bras pendant le long de mon corps, au bout duquel, le sèche-cheveux allumé me cramait la cuisse. Je suis restée là, une bonne demi-heure, sans bouger, à lire cette tristesse sur mon visage, à lire ce désespoir dans mes yeux translucides. Puis je me suis laissée glisser, le long du mur, et je suis restée assise, par-terre, un minimum de deux heures et demie. Ce n'était que le début. Le début d'une longue descente.
À ce moment précis, on va mal ? Oh, non, comparé à ce qui nous attend... Ce n'est rien. Enfin, je parle à la vue de ma propre expérience, je suppose que c'est différent selon les sujets.
Bref, j'en étais où... Ah oui, la suite. Le moment où ça dégénère, le moment où on devient dur, solide, mais pas face à la douleur. Le moment où on se forge une carapace à laquelle on fini par croire. Le moment où l'on arrête de pleurer. le moment où il nous arrive même de rire du corps vide que nous sommes devenu. Le moment où nous sommes capables du pire, tout en le prenant comme un jeu. Le moment où la vie n'a même plus la valeur d'un mouchoir. Le moment où l'on préfère mourir que de devoir se battre. Encore faut-il avoir le courage... Comment le trouver quand on veut vraiment en finir? Peut-être qu'il faut attendre encore; être achevé pour avoir celui-ci.