Envolée le vœu de chasteté

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Attention cette version contient des scènes pour adultes. C'est une version plus hot du chapitre Envolé le voeu de chasteté du roman Maladresse et petits tracas.

Il me dépose sur le lit et s'étend au-dessus de moi délicatement comme pour préserver la chose fragile que je suis. Nos yeux se croisent et ne se lâchent plus. La tension s'accroît. Je me mords le bas de la lèvre, c'est le signal qu'il attendait. Il s'écarte et retire lentement tout d'abord mon tee-shirt, puis mon leggins. Ses doigts glissent le long de mon tanga avant d'en attraper l'élastique pour m'en débarrasser. Je frissonne à son contact et mon corps s'embrase à chaque fois qu'il y pose ses mains. Je brûle d'impatience. Il est si beau, si attirant.

Debout face à moi, il m'observe. Un large sourire illumine mes traits lorsqu'il enlève son boxer. Je me redresse sur mes coudes et profite du spectacle que m'offre son sexe au garde-à-vous rien que pour moi. Le premier acte a commencé et j'ai hâte de passer au second.

Je me lève, il m'attire contre lui et me dévore le cou pendant qu'une de ses mains malaxe l'un de mes seins. Quand il sent mon téton dur et bien dressé, il fait glisser sa bouche depuis ma gorge pour pouvoir lécher doucement ce dernier. Un gémissement de plaisir m'échappe.

— Tu as ce qu'il faut ? me susurre-t-il.

« Flûte les préservatifs, je n'ai pas ça en stock. »

Mon cerveau déchante et mon corps aussi. Quand, je me souviens que Mélina m'en a donné. Il faudra que je pense à la remercier. Je le repousse doucement.

— Je reviens tout de suite.

Je dévale les escaliers et attrape mon sac. Je fouille une seconde dedans pour finir par le renverser sur la table. Le préservatif dans la main, je remonte les marches quatre par quatre. Mais c'était sans compter sur mon éternelle maladresse, puisqu'en passant devant la chaise, mon pied se cogne contre l'un des pieds. Punaise ! La douleur sourde m'arrache un gémissement, et je termine mon chemin en sautillant à cloche-pied, mais rien ne pourra m'arrêter de finir ce que nous avons commencé.

Quand je franchis la porte de la chambre, Adrien m'attend allongé, les bras croisés sous sa tête. Il est sublime dans cette position je le contemple un moment avec gourmandise. Lorsqu'il lève les yeux vers moi, j'essaie d'adopter une démarche féline et séduisante pour le rejoindre, mais me sens ridicule. Je lui montre le Graal en le secouant et il se redresse, s'en empare et le revêt avec une sensualité qui accroit les fourmis dans le bas de mon ventre. Je ne pensais pas que ce geste pouvait se transformer en scène si sexy. Cela me fait regretter de ne pas l'avoir fait moi-même et plus encore de ne pas avoir laissé ma bouche se perdre sur son sexe. Cette image m'enflamme et je me jette sur lui. Il me retourne instantanément pour prendre le contrôle.

« Hum, monsieur aime dominer »

J'aurais cru qu'une fois paré, il s'immiscerait en moi sauvagement, mais il choisit de prendre tout son temps. Ses doigts glissent le long de mes courbes pendant que mes mains palpent chacun de ses muscles avec un délice non dissimulé. Ma bouche caresse sa peau brûlante tandis que ses doigts titillent les abords de mon intimité quand soudain il s'arrête. Non ! pas maintenant, pas comme ça ! La moindre parcelle de mon corps est gorgée de plaisir et d'envie, il me touche à peine que j'explose. Mon souffle haletant et mes hanches qui ondulent l'appellent. Il le comprend et se décide enfin à mettre fin à cette attente interminable en me pénétrant avec douceur.

— Oh la vache ! je lâche sans manière.

— Tu aimes.

Je hoche la tête et il sourit. Ma réponse l'enhardit et il renforce ses mouvements qui deviennent plus secs et plus rapides. Au bord de l'implosion, il diminue l'intensité de ses va-et-vient pour faire durer le moment. Mais à la troisième attaque, c'est l'éruption, ses mains agrippent mes hanches plus fermement, ses baisers se font plus pressants quand enfin il pousse un râle digne d'une bête féroce. Je ne peux que le rejoindre au septième ciel et m'abandonne à mon tour.

Mon Dieu ! Je ne me souviens pas avoir connu ce genre d'extase avec Timéo. Est-ce parce que ça fait des mois que personne ne m'a touchée ? Les sensations sont décuplées comme multipliées par mille. Il reste un moment immobile, la tête nichée dans mon cou. Son souffle encore saccadé par l'effort me caresse la peau avec douceur. Je passe mes mains dans ses cheveux, les yeux clos, je profite de ce merveilleux contact quand soudain ma conscience rappelle à l'ordre.

« Merde ! J'ai couché avec un inconnu. »

Je sors de cette transe merveilleuse. Le malaise s'infiltre sournoisement et hante mon esprit au point de m'en faire oublier ce sublime moment. Adrien effleure ma peau d'un doux baiser qui me fait craquer. Si j'écoutais mon corps, je remettrais ça dans la foulée, mais ma raison qui a désormais repris le dessus sur tout le reste me demande d'arrêter ça. Ce n'est pas moi !

« Merde ! J'ai couché avec un inconnu. »

Cette phrase hante mon esprit et je me sens de plus en plus mal à l'aise. Je gigote pour tenter de me détacher de ce corps d'Apollon qui m'écrase. Adrien comprend et se redresse. Ses iris bleus me transpercent. Bon sang ! Qu'est-ce qu'il est beau !

— Est-ce que ça va ? s'enquiert-il inquiet.

Il a sans doute peur pour son égo de mâle. Il pense certainement que cela ne m'a pas plu, mais c'est tout le contraire et c'est ce qui me dérange.

« Merde ! J'ai couché avec un inconnu. »

Il s'assit, je l'imite.

— J'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?

— Je...

Mes mots s'étranglent. Comment lui dire ? Je refuse qu'il pense que je regrette, même si c'est un peu le cas. Je veux surtout qu'il comprenne que je vaux mieux qu'un coup d'un soir.

— Je ne suis pas ce genre de fille, je lance finalement.

Il me serre dans ses bras comme pour me rassurer. Puis se lève soudainement en regardant sa montre.

— Je dois partir, je vais être en retard.

Je hoche la tête, il court chercher ses vêtements dans la salle de bain. Il revient entièrement habillé. Il m'embrasse une dernière fois.

— C'était divin, souffle-t-il à mon oreille.

Il quitte ma maison et enfin je me laisse tomber sur le lit. Il n'a même pas demandé mon numéro. J'ai conscience d'avoir fait une connerie. Mais il est trop tard pour le regretter. Et je dois avouer que j'ai pris un pied d'enfer avec Adrien même si je sais que c'était la première et la dernière fois. Mince, j'en veux encore ! Son charisme et sa belle gueule vont me manquer et me hanter durant des jours. J'ai adoré toucher sa peau, suivre son incroyable musculature du bout des doigts et plus encore le sentir en moi. Chacune de ses caresses, chacun de ses baisers ont réveillé un désir que je pensais éteint.

Moi l'andouille qui bannissait toute relation avec un homme ! Mon œil, je me fourvoyais. Que je le veuille ou non, mon rêve de prince charmant est toujours présent. Il s'était juste enfoui sous ma douleur à cause de cette maudite rupture.

« Va au diable, Timéo. »

Maladresse et petits tracas non censuréOù les histoires vivent. Découvrez maintenant