Chapitre 14

32 8 0
                                    

30/12/2016

Salut mon ange,

Pardonnes-moi de n'avoir pu t'écrire hier, mais la vie en avait décidé autrement.

Tu sais, il y a deux jours, je t'avais dis que je pensais me rendre au poste de police en ville pour être surveillée lorsque je rencontrerai ton kidnappeur. Et bien j'étais sur le chemin, hier après midi, lorsqu'un homme m'a heurté dans la rue. Je n'y avais prêter attention, jusqu'à ce que Tina me fasse remarquer qu'il nous suivait.

Au bout de quelques minutes, on s'est mises à courir. Tina m'avait ordonné de ne pas me retourner. Paralysée, je lui avais obéis. Nous avions tourné au coin d'une rue, et lorsque nous nous étions retournées, il n'y avait plus personne.

On a traversé la ruelle, en reprenant notre souffle, quand l'homme s'est pointé en face de nous. Je me rappelle avoir hurlé, tant j'avais peur. Tina m'avait alors tirée en arrière pour que l'on se retourne, et nous avions couru en sens inverse. Mais l'homme nous avait rattrapé. Il avait attrapé mon bras et m'avait tiré vers lui. J'ai hurlé, de toutes mes forces, j'ai crié, tellement fort que j'en avais la gorge qui me brûlait.

Mais j'avais aussi crié si fort que mon cri avait alerté des passants dans la rue. Une joggeuse et un homme sont arrivés, le kidnappeur a pris la fuite dès qu'il les a aperçu.

Je voulais leur dire de le rattraper, de le cogner, de le battre à mort, de te venger, d'en finir avec cette ordure, mais je ne pouvais plus sortir aucun son, ni même un quelconque gémissement.

J'avais tellement de haine, de peine et de peur en moi que je me suis écroulée au sol. La joggeuse m'a rattrapé. Je suppose que j'ai dû m'évanouir, puisque je n'ai aucun souvenir jusqu'à ce que je me réveille dans un lit d'hôpital, avec des fils accrochés partout sur mon torse et mes bras.

Un médecin est entré dans la chambre, a fait un bilan, puis m'a dit que je pourrais sortir le lendemain. Il était sur les coups de 15h lorsque je me suis réveillée. 16h lorsque le médecin est parti. Comme je n'étais plus fatiguée, je suis allée me balader dans l'hôpital, enfin, dans l'étage pédiatrie. J'ai vu plusieurs enfants, ceux présents pour des fractures, et d'autres pour des maladies.

J'ai dû arriver dans un espace dédié aux malades graves. Ça se ressentait, je ne sais pas comment, mais je sentais que l'air était plus lourd en ces lieux. Je suis alors passée devant des chambres, il y avait des enfants qui riaient et s'amusaient, et d'autres qui pleuraient, ça m'a serré le coeur.

Je me souviens m'être arrêtée à un moment pour observer un petit garçon qui dessinait, puis qu'une petite fille m'a tirée par la manche. Elle était adorable. C'était une petite blonde aux cheveux bouclés et aux yeux bleus, vraiment très jolie. Elle était vêtue d'une robe rose à paillettes. Je me suis abaissée à sa hauteur, et elle m'a demandé si je voulais jouer avec elles.

Au début, je ne voulais pas, car je ne savais pas si j'avais le droit de sortir de ma chambre ou d'aller jusqu'ici. Mais elle m'a fait les yeux doux, et je n'ai pu résister. Je l'ai suivi jusque dans une salle de jeu. Il y avait une grande table ronde au milieu de la pièce, dressée d'une nappe rose, et ornée de petites tasses, d'une théière fumante et de petits gâteaux.

Il y avait également deux autres petites filles, deux brunes, déjà assises. L'une portait une robe bleue et l'autre une mauve. La première avait un chat en peluche sur ses genoux, et l'autre un poupon. La blonde m'a faite asseoir, puis nous avons bu du thé, du vrai thé, et elles m'ont demandé ce que je faisais ici. J'ai répondu que j'avais simplement fais un malaise et qu'ils me gardaient pour me surveiller. Elles ont acquiescé, alors je leur ai demandé la raison de leur présence. Les trois étaient porteuses d'un cancer. Sur le coup, j'ai vraiment été peinée pour elles. Si jeunes, et déjà porteuse de la Mort. Elles ont remarqué ma mine sûrement bien pâle suite à cette triste confidence, et m'ont expliqué que ce n'était qu'un cancer au premier stade, donc curable. Cela m'a instantanément redonné le sourire !

RevengeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant