CHAPITRE 4

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Il fut réveillé par les hurlements de leur hôte. Voilà 10 nuits qu'il n'arrivait presque plus à dormir. Il la maudissait et jurait par son nom.

- "Va-t-elle finir par se taire ? Seigneur je vois en prie, arrachez lui les cordes vocales ! Hurla Hector Barbossa, par la fenêtre."

Il sortit de ses appartements et marcha sur le pond, boitant de sa jambe droite, il avança sur le rebord du bateau et regarda l'eau profonde et noire. Il aimait ce calme nocturne. C'était comme si la nuit pouvait avaler tout les secrets. Et lui, en avait assez pour remplir cette vie et une autre. Il souffla un bon coup, s'étira les bras, bailla et descendit dans les caves du bateau.

Pendant ce temps, Amaryliss s'était levée et faisait les cent pas dans sa prison, lorsqu'elle entendit les pas boiteux du capitaine. La jeune femme sentit son coeur se contracter. Elle le détestait, et elle voulait le lui crier à la vue de ce dernier. Ils s'observaient dans le blanc des yeux tout en continuant de marcher. Il y avait une tension dans l'air, une sensation étrange, que ni Barbossa ni Amaryliss ne suent l'expliquer. Elle n'était pas pesante ni dérangeante. Sur le coup la détenue la qualifia de "chaude", comme familiaire. Elle prit la manche de sa chemise et essuya son front mouillé de sueur. L'homme fut le premier à prendre la parole :

-"Pourquoi tout ces hurlements Miss ? Avez vous fait un cauchemar ?

Amaryliss ne supportais pas ce ton de voix. Il parlait avec elle comme si il s'agissait d'un jeux, que personne n'allait mourir.

-"Je n'ai rien à vous dire, alors merci de bien vouloir me laisser tranquille à défaut de me ne pas vouloir me laisser partir."

Il sourit et continua :

- Cela fait 10 jours que vous vous réveillez en hurlant. Peut être que parler avec quelqu'un soulagera vos nuits ?

- Haha. Quoi ? Parler avec vous ? Et puis quoi encore ?! ¿ Eres un hombre estúpido ?"

Les derniers mots en espagnol étaient sortis malgré elle. Elle même choquée par la phrase dite elle ferma la bouche et se mordit la lèvre inférieure. Le visage du capitaine se décomposa et ses yeux habituellement clair se foncèrent et devinrent enragés :

-"Votre mort est imminente ma chère. Et ne vous inquiétez pas, je ferais en sorte qu'elle soit rapide et sans douleur. Il tourna les talons s'arrêta devant la porte et ajouta : Quoique sans douleur je ne suis pas sûr " Et il finit par sortir.

Toujours sous le choc, elle s'assit sur le sol et réfléchit. Elle ne savait pas parler espagnol, du moins, pas avant ce soir. Alors d'où sortait elle ces mots ? Et pourquoi ils avaient mis le capitaine dans cette état ? Elle l'avait juste traité d'idiot, elle l'avait traité de bien pire auparavant... Trop de questions étaient sans réponse, et elle détestait cette impression d'incompréhension.

***

Il entra en trombe dans ses appartements et claqua la porte après son passage. Pourquoi avait elle dit ça, pourquoi dans cette langue ? La ressemblance devenait de plus en plus frappante et cela l'inquiétait. Des souvenirs lui revienrent en tête et il ferma les yeux.

Il était dans une maison, une maison immense. Il marchait dans un long couloir bien éclairé par de nombreux sièrges disposés sur des meubles en bois valant certainement une bonne fortune. Il passa devant un miroir et se regarda. Il était bien plus jeune que maintenant. Certaines cicatrices n'étaient pas encore tracée sur sa peau et il portait un uniforme traditionnel de commandant anglais. Une voix petite et douce l'appella. Une jeune et jolie femme arriva en courant ; elle portait un pantalon en cuir et une chemise blanche simple en coton. Ses cheveux étaient mal coiffés et des brins d'herbe étaient cachés dans sa masse capillaire brune et endulée. Lorsqu'elle parlait elle avait un accent espagnol ce qui la rendait bien plus sensuelle qu'elle ne l'aurai voulue.

_"Hectorr! Elle roula le "r" du prénom de l'homme ce qui lui procura des frissons dans sa colonne vertébrale. Il fit face à la jeune femme. Il la trouvait si belle, si sauvage. Il aurait voulu la prendre dans ses bras et l'embrasser mais étant donné leur statut bien différent, il se contenta d'une simple courbette et d'un sourire.

-"Mi amigo, Hector! Entonce (alors) votre voyage ?

- Et bien, commença t-il , Madame il à était fort agréable merci. Il se baissa à nouveau.

- Ah non! Pas autant de manière je vous l'ai déjà dis, appelé moi Carla. Et c'est un ordre", elle dit la dernière phrase en souriant.

Elle aimait bien parler avec lui, même si leur statut les différenciait, elle souhaitait être traitée en égale avec lui. Ensemble ils se dirigèrent vers le salon et tout deux s'assirent sur deux chaises en boit aux gravures impeccables, face à face. De là Hector commença la description de son voyage.

Carla était absorbé par ses paroles. Elle qui n'était jamais allée plus loin que l'eau bordant la plage de sa ville, elle se servait des récit du capitaine pour voyager et rêver d'autres horizons.

Ses yeux fixés dans les siens, le coeur d'Hector manqua un battement. Ce moment était si magique, si intense. Tout à coup il fut réveillé par les hurlements d'un de ses matelots.

"Terre en vue ! TERRE EN VUE !"

Il s'était endormi sans même s'en rendre compte. Ouvrant les yeux, il fixa le plafond. Il ne se souvenait même pas de se moment rêvé. Même au bout d'une minute le visage de la jeune femme lui resta en mémoire, aussi net que possible.

En se levant il cracha un juron. Sa jambe lui fesait atrocement mal. Il la massa quelques secondes et se décida enfin à sortir de sa chambre. Attrapant sur le passage son chapeau et un veston, en cuir marron usé par le temps, il poussa la porte et fut aveuglé par un soleil matinal. Au bout de quelques secondes il s'habitua à la luminosité extérieure et observa les horizons distingant ainsi le petit point noir indiquant l'île sur laquelle il allait faire halte.

Arrivé dans le port, le soleil était presque complètement descendu. Quatre pirates s'occupèrent de plier les voiles quand à deux autres prirent une planche et firent un pont partant du bateau jusqu'au ponton. Le capitaine avança et s'apprêtait à descendre lorsqu'une voix l'interrompit. Il s'arrêta et se retourna :

-" Bienvenue, mes confrères, sur l'île du Crâne.

- Ah Jack! Toujours aussi....vivant à ce que je vois."

les filles du capitaine BarbossaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant