Cigarettes | A.I ( En pause ).

Chapitre 2

Je me levais en m’étouffant presque à cause de la chaleur de la pièce, il ne devait sûrement pas avoir de climatisation ici.  Mes yeux balayèrent la pièce, à la recherche d’une horloge. Aucune, je soufflais et attachais mes cheveux indisciplinés en une queue de cheval, les ayant trop court pour les tenir en un chignon.

En me lavant je vis un portable sur le carton qui faisait office de table de chevet, il n’y était pas hier soir. Je le déverrouillais pour voir l’heure. Dix heures et demie. Ma mère va littéralement me tuer.  Le lit craqua encore quand je me levais mais cette fois je l’ignorais, traversant la pièce du plus vite que je pouvais. J’arrivais devant le comptoir et salua rapidement Anne-Marie.

-         Je dois vraiment partir, merci encore pour hier soir !

Je passais la porte juste après avoir crié cette phrase.

Je me mis à marcher rapidement le long de la route. J’avais pourtant dis à ma mère qu’elle ferait mieux de m’acheter un téléphone, ce serait beaucoup plus pratique. Mais elle continue de croire que ça va changer mes notes.

Après quelques minutes je voyais la grille de ma maison et soufflais, ralentissant.

Quand je commençais à marcher dans le petit sentier de gravillons menant à la porte d’entrée, celle-ci s’ouvrit sur ma mère qui me laçait un regard plein de reproches.

-         Quand je disais t’amuser un peu plus, Indie, je ne disais pas ça.

-         J’étais chez-

-         Non j’ai téléphoné chez elle et elle m’a dit que tu n’y  étais pas. Alors ?

-         J’ai perdu mes clés donc je suis allée en ville et j’ai trouvé un petit café où je me suis endormie.

-         En ville ? La nuit ? Tu sais que c’est dangereux, surtout toute seule !

Elle me laissa enfin rentrer.

Je montais à ma chambre, puis je pensais à mon sac. Je le récupèrerais plus tard.

-         Indie ! Viens s’il te plait !

Je descendis rejoindre ma génitrice à la cuisine, son oreille collée au téléphone mural.

-         Allie veut savoir si tu voudrais aller chez elle ?

-         Maintenant ?

-         Oui, pas dans deux ans !

-         Tu vas manger toute seule ?

-         Ne t’en fais pas pour moi ! Je crois que je suis assez grande pour me gérer toute seule.

Je lui souris, hochant la tête avant de l’embrasser sur la joue, elle raccrocha.

-         Comme ça vous pourrez passer une après midi entre filles, de toutes façons j’ai quelques courses à faire cet après-midi. N’oublie pas que je suis de garde toute cette semaine, alors je ne serais pas la ce soir. Si la mère d’Annie est d’accord, tu pourra dormir chez elle, je préfère ça plutôt que tu ne restes ici toute seule.