Chapitre 1

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La dernière sonnerie de l'année résonna dans le grand bâtiment, vite suivie par des hurlements hystériques et des bruits de fracas. Tous se levaient de leur chaises les faisant tomber sur le sol dans un bruit épouvantable.

Je croyais m'y être habituée après tant d'années mais visiblement non, même après quelques minutes, mes tympans sifflaient encore.

Contrairement au autres, je rangeais mes affaires sans faire de bruit et fermait la porte de la classe vide derrière moi.

Je traversais les couloirs en cherchant mon casier. L'inconvenient du dernier jour de cour étant qu'il fallait ramener toutes ses affaires de cours chez soi.  

Je les fourrais rapidement dans mon sac que j'avais apporté et me faufila entre les grilles qui étaient déjà en train de se refermer, mes deux amis, Allie et Noah, étaient déjà partis, me laissant donc toute seule pour le trajet.

D'ailleurs, il fut pénible et sembla durer une éternité. Le soleil tapait contre mes cheveux blonds. Je remerciais mon père de ne pas m'avoir légué ses cheveux bruns. J'avais tout de ma mère disait-on. Les cheveux dorés, mon petit nez, mes lèvres fines et les taches de rousseurs qui parsemaient mes joues. Mes yeux, eux, étaient bleus, comme mon père, mais je les détestais. On aurait tous voulu des yeux bleux mais les miens viraient vers le gris et étaient ternes.

Arrivée chez moi, je fouillais mes poches à la recherche de mes clés, ne les trouvant pas.

- Non, non, non... Merde !

Aucune trace du petit trousseau. Que ce soit dans mes poches ou dans le sac.

Je m'appuyais contre la porte et me laissa glisser contre pour attérir assise.

Il est actuellement six heures et demie et ma mère est de garde cette nuit. Quelle belle journée.

Je me levais soudainement pensant à la porte de l'arrière cour. Je grimpais le muret et sauta de l'autre côté, marchant d'un pas pressé vers la vielle porte.

J'appuyais sur la poignée mais elle ne bougea pas. Tout l'espoir de pourvoir dormir dans mon lit ce soir s'est envolé, sachant que toutes les fenêtres de la maison ne sont faites que pour être ouvertes de l'interieur. Une soudaine envie de crier dans un oreiller me titilla.

Je savais que j'oubliais tout, que j'étais maladroite mais ça, ça ne m'était jamais arrivé.

Le pire étant que je sais parfaitement où je les ai laissées. Sur le banc des vestiaires de la salle de sport.

- Putain !

J'avais vraiment envie de me mettre une gifle. Mais je savais ce geste ne serbirait à rien à part me laisser une trace rouge sur la joue.

Je cachais rapidement mon sac après avoir extirpé mon porte-feuille de celui-ci, faisant mieux de trouver un petit restaurant si je voulais manger ce soir. Je ne suis jamais vraiment allée dans les " restaurant de pauvres " comme disait mon père. Il nous envoie assez d'argent pour que, maman et moi, nous en profitions. Mais ce soir je n'avais pas assez d'argent pour ça.

Je commençais à marcher dans la vielle ville, elle ne se trouvait pas très loin de Las-Vegas. Elle lui ressemblais, à quelques choses près.

Je crois que je ne saurais jamais pourquoi ma mère à un penchant pour les villes perdues, on aurait pu aller dans la grande ville, non, elle voulait ici.

Les enseignes des petits commerces commençaient à s'allumer, une par une, ce qui me fis accélérer, même si on est en été, les nuits sont froides et le ciel s'assombrit vite.

Cigarettes | A.I ( En pause ).Où les histoires vivent. Découvrez maintenant