Azmel Tome 1 La Porte du Temps

Chapitre 4 (partie 3)

     Andy s'était endormie sur le canapé du salon. Affalée entre deux coussins, sa position n'avait pas l'air d'être très confortable, elle n'avait même pas enlevé sa tenue de soirée. Elle avait certainement dû descendre pas mal de cocktails cette nuit !

............

     Le lendemain matin, je fus réveillée par les lèchements de ma chienne. Je jetai un œil vers le réveil qui indiquait seulement onze heures du matin. Après la soirée que j'avais passée la veille, je m'attendais à dormir beaucoup plus que ça.

     Je me concentrai très fort pour essayer d'ouvrir les rideaux avec ma pensée mais je n'arrivais qu'à les faire frétiller. Énervée, je me levai donc pour les ouvrir et aérer ma chambre.

     Ma nuit avait été sans cauchemars cette fois. Après avoir pris mon temps sous la douche, je descendis dans le salon et la bonne odeur du café me chatouilla les narines.

     Éléonore et Jamie discutaient sans se préoccuper d'Andy qui dormait toujours sur le canapé. Voilà pourquoi j'avais pu accéder à la salle de bains ce matin !

     Je fus accueillie par la gentillesse habituelle de ma nouvelle famille. Mon petit déjeuner était déjà prêt et les croissants brûlants attendaient juste que je les avale.

— Alors ta soirée s'est bien passée ? me demanda ma tante.

— Oui, je me suis bien amusée.

— C'est bien que tu commences à sortir. Tu vois, je t'avais dit que tu allais te faire de nouveaux amis.

Jamie était en train de manger à toute vitesse !

— Tu sais, j'ai rencontré Rick hier soir... et il m'a parlé, lui dis-je.

— Il t'a parlé ? s'étouffa-t-elle. Comment ça, Rick ? C'est impossible ! Il ne parle à personne !

— Ben si. Et il a une voix ma-gni-fi-que !

Elle fut si étonnée qu'elle en perdit l'équilibre.

     Éléonore quitta la pièce en nous adressant un sourire. Elle se rendait à l'hôpital pour une urgence. Le problème, quand on travaille dans les hôpitaux, c'est que même le dimanche, s'il y a urgence, il y a urgence.

— Allez les filles, passez une bonne journée.

Une fois que la porte fut refermée, Jamie se releva d'un bond et éclata de rire.

— Nan ! Pour de bon, il t'a parlé ?

Elle n'en revenait toujours pas.

— Oui, je te le jure !

— C'est bizarre ! Trop bizarre venant de lui !

     Elle finit son petit-déjeuner avant de filer sous la douche. J'allumai mon ordinateur portable pour voir si j'avais reçu des mails. Rien. Jess devait encore être en train de dormir.

     Je repassai le film de la soirée dans ma tête en essayant de me souvenir du beau sourire de Rick, en me rappelant l'expression de son visage quand il avait vu que sa main prenait feu. Il m'avait dit qu'il ne sentait pas la chaleur mais j'étais sûre que ce n'était pas la vraie raison. C'était impossible. Il m'avait menti, j'en avais la certitude.

     Mais alors pourquoi ? Qu'avait-il à cacher ? Et la question la plus importante était : pourquoi me parlait-il à moi plus qu'aux autres ?

      Je fis quelques recherches sur mon ordinateur en vue de la prochaine dissertation de philo. Il fallait que je trouve des idées pour faire avancer mon devoir.