Après avoir longuement réfléchi Ayame prit ses jambes à son coup et courra retrouver Ayato.

- Mais enfin, Ayame ! hurla Arès
- Excusez moi m'sieur Arès, il faut que j'aille le rejoindre.

Elle leva la main en guise d'au revoir sans se retourner. Elle courra à en perdre haleine et finit par retrouver Ayato assis sur l'herbe regardant devant lui.

Ayame se stoppa net et repris son souffle tout en appuyant ses mains sur ses genoux.
Elle s'approcha de lui a pas de loups et finit par s'asseoir près de lui.

L'air soufflait doucement et venait secouer les longues chevelures du duo. Le silence était gênant, ils avaient tant de chose à se dire et pourtant rien ne sortait.
Ayame souffla d'éxasperation et se laisse tomber sur l'herbe, les bras sous sa tête.

- Tu sais, moi j'ai jamais connu mes parents. Ni papa, ni maman. J'ai grandit dans un orphelinat qui n'a jamais voulu me dire la vérité sur ma naissance. L'orphelinat c'était relou! Il me fouettait des que je désobéissais. Il n'hésitait pas à me cogner contre les murs et même m'ecraser avec leur pied. Ils me crachaient tous dessus, disaient que j'étais une enfant de pute ou encore une enfant de viol.

Elle marqua un temps de pose avant d'afficher un sourire triste.
Malgré le ton neutre avec lequel elle parlait, Ayato réussissait à y déceler une once de nostalgie mêlée à une solitude.

- Et puis un jour j'ai décidé de fuir. Je dormais sur les bancs de jardins ou dans les buissons. Et c'était bien meilleur que l'orphelinat, au moins je pouvais dormir à la belle étoile sous des ciels lumineux et magiques! Le nombre d'étoiles présent dans le ciel est juste inimaginable. Quand je les regardai j'avais l'impression que mes soucis s'envolaient. Parfois j'imaginais des discussions entre elles et moi! C'était simplement la solitude qui se faisait ressentir. Et puis un jour j'ai rencontré monsieur Nagaï. Un chouette type qui mendiait de la nourriture sur les trottoirs.

Ayato l'écoutait attentivement et finit lui aussi par se laisser tomber au sol, sa tête près de celle d'Ayame et son corps à l'opposé.

- Je me souviens que la première fois je lui avais volé sa couverture lors d'un soir d'hiver. Il m'a courru après pendant une bonne dizaine de minutes mais s'était inutile, j'étais bien trop rapide. Ce soir là j'avais dormi tellement bien! Et le lendemain quand je me suis réveillé j'avais trouvé un morceau de pain près de moi.

Flash Back

- Oh! Super! s'extasia Ayame en avalant d'un coup le morceau de pain.

Elle se leva et alla se laver près de la fontaine du parc. À cette heure-ci le parc était désert alors elle en profitait.
Après s'être lavé, elle prit sa couette et se dirigea vers l'endroit où se trouvait le vielle homme à qui elle l'avait volé.

Ah, le voilà. Je lui donne sa couette et je cours!

Elle s'approcha de lui et disposa la couette sur le corps du SDF. Au même moment, celui-ci sourit tout en ouvrant les yeux.

Ayame qui prit peur se retourna et courru à toute allure.

La journée passa assez lentement. La routine pour Ayame. Elle mendiait un peu d'argent et à la fin de la journée elle passait dans les boulangeries s'achetait quelques trucs à se mettre sous la dent.

Ce soir comme les autres elle pensait dormir seule mais elle fut surprise lorsqu'elle aperçut que le même SDF à qui elle avait volé la couette était assis près d'elle.

Comment c'est possible ? Je ne l'est même pas entendu venir, ni même sentit s'asseoir près de moi!

- Je m'excuse de vous avoir volé la couette, grommela t-elle.

Il ne lui répondit que par un simple sourire innocent et sincère.

- Tu sais, tu as de très bonne jambes, dit le SDF.
- Pervers! dit-elle avant de lui asséner un coup qu'il attrapa sans difficulté de sa main droite.

Comment un vioque comme lui peut il avoir de si bon réflexe? Il est pas net c'lui la!

- Je ne parlais pas dans ce sens là, d'ailleurs les nouveaux nés ne m'intéresse pas (dit-il d'un ton humouristique). Je voulais dire que tes jambes sont puissantes et rapides.
- On nous forçait à se trimballer avec des poids de vingt kilos et courrir des kilomètres avec à l'orphelinat.
- Et pour tes poings?
- On était tous les jours de corvées, ont marchait des milliers d'escaliers avec dans les bras d'énormes sacs très lourd.

Ayame en parlait comme ci tout était normal. Il ne put s'empêcher d'éprouver un tantinet d'admiration. L'homme prit une bouffé d'air, expira puis dit:

- Dis moi, ça te dirait que je t'enseigne les arts martiaux?

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 19, 2017 ⏰

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After Death [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant