Chapitre 9

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PDV Omniscient. Hôtel Paris

"-Eh bien, ça vous fera 72 euros, s'il vous plaît. Préférez vous payer en liquide, carte ou chèque? dit la dame de l'accueil."

Julie crut s'étouffer en entendant le prix.

"- 72 euros? Je ne pense pas être venue dans un hôtel de luxe, ni avoir commandé une suite, madame."

L'hôte grimaça devant la réaction de Julie, et répondit d'un air hautain.

"- Cet hôtel n'a peut-être pas 4 étoiles mademoiselle, mais il a tout de même un minimum de prestance. Et je vous rappelle que vous vous trouvez à Paris. Un hôtel de cette envergure avec un prix si bas, c'est plutôt rare dans cette ville. Alors si vous n'êtes toujours pas satisfaite, une auberge de jeunesse ne se trouve pas très loin. Je pense qu'elle, se fera un plaisir de vous recevoir."

Julie se renfrogna et sortit de son porte-monnaie, un billet de 100, qu'elle déposa sur le comptoir. La dame heureuse de son affaire, se dépêcha de prendre l'argent et de lui rendre la monnaie. Elle lui tendit en même temps une clef.

"- Voici la clef de votre chambre. A l'intérieur de celle-ci, vous disposerez également d'une carte électronique vous permettant d'ouvrir votre porte d'une autre façon."

Julie lui prit les clefs des mains, et sans un merci se retourna pour rejoindre sa chambre.

PDV OMNISCIENT. DEUX MONDES DIFFÉRENTS

La jeune femme se laissa tomber sur le lit, inerte

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La jeune femme se laissa tomber sur le lit, inerte. Puis d'un geste nerveux, elle lança son sac contre le mur de la petite pièce.

Et alors, commença son ultime combat. Celui qui lui ferait combattre l'ennemi le plus féroce qu'elle n'est jamais connu. Celui qui lui ferait comprendre qui elle était vraiment. Celui qui lui arracherait les tripes, tellement elle aurait mal.

Mais également celui qui lui ferait comprendre d'où provenait cette douleur pénétrante, qui ne lui laissait qu'un trou béat à la place du cœur.

Elle allait se combattre, elle et son amour.

Transportation dans un monde lointain. 

Et en un coup, le meuble en bois s'écroula, ne laissant qu'un amas de bouts de bois sur le sol.

Mais cela ne suffit guère au jeune garçon qui continuait encore et encore de faire voler tout ce qu'il trouvait.

Une chaise vola, ainsi que des livres, deux bouteilles de vodka et un cadre.

Un cadre qui renfermait la photo de deux amants aux prénoms de Julie et Caleb. Un cadre qui après sa longue chute, tomba. Un cadre qui se brisa en milles et un morceaux. Et encore un cadre qui nous faisait comprendre la douleur d'un amour détruit.

Et quand celui-ci n'eut plus rien à jeter sous ses main, il s'écroula contre le mur et se laissa glisser contre celui-ci.

Puis d'une main tremblante, il attrapa un morceau de verre provenant d'une bouteille cassée, souleva la manche de son long t-shirt, et grava dans sa chair le prénom de sa bien aimée.

Elle, pleurait à n'en plus finir. Elle aurait tellement aimé être à ses côtés . Elle aurait tellement aimé l'embrasser à n'en plus finir. Mais au lieu de ça, elle se trouvait ici, dans cet hôtel de merde dirigeait par une vieille folle.

Et elle s'en voulut. Elle s'en voulu de ne pas l'avoir retenu, de l'avoir mêlé à cette sordide affaire, d'avoir gâché leur amour, d'avoir tout simplement gâché la vie de l'être qu'elle aimait le plus au monde.

Et de la manière la plus brave qui soit, elle sécha ses larmes et décida qu'il n'était pas trop tard pour rattraper tous ces mauvais choix. 

Elle le retrouverait, malgré la promesse qu'elle lui avait faîtes, malgré la peur qu'elle éprouvait.

Elle le retrouverait, son amour la guiderait !


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