Chapitre cinquième : Enlèves moi ces chaînes.

123 7 3
                                    

Katsuki était allongé dans son lit, la tête tournée vers la fenêtre, il tentait de ne pas angoisser. Lorsque que le héros était seul, ses peurs reprenait le dessus, le laissant seul avec lui même, avec quelques choses qu'il avait peur d'affronter.
Il fermait les yeux, tentant de ne pas sombrer, de se dire que tout était fini, mais il n'y arrivait pas, il sentait encore les cordes autours de ses poignets, les coups qu'on lui donnait, les cris qu'on lui faisait pousser, les larmes qu'on lui faisait verser.

Trois légers coups sur la porte le faisait revenir à la réalité, le faisant ouvrir les paupières, sursautant que très légèrement.

«Entrez.»

Tentait le jeune garçon, ne sachant en aucun cas qui avait pris la terrible peine de venir le voir.

«Salut...»

Bakugo serrait les dents, les poings.

«Qu'est-ce qu't'fous là toi ?»

Avait-il dit comme faussement énervé.

«K-Kacchan... Je... Enfin... Je peux ?»

«Quoi ?»

«M'asseoir.»

«Ouais.»

Le blond n'était pas énervé contre son "ami", au moins, il n'était plus seul, à se lamenter sur lui même.

«Je... Je me disais que peut-être... Ça te ferais du bien de voir quelqu'un...»

Avait tenté le plus petit, jouant nerveusement avec ses mains.

«Merci...»

Soufflait Katsuki, détournant la tête, observant que le soleil était déjà bien haut.
Lorsque le vert avait entendu ce mot soufflé, il abordait un léger sourire.

«Qu'est-ce qui t'fais sourire comme ça toi ?»

Avait prononcé le blessé d'une voix faible mais qui portait un ton sec.

«Tu aurais pu m'envoyer bouler.»

«Et ?»

«Tu ne l'as pas fait.»

Ria tendrement le dit Deku.

«Deku... Si tu m'disais c'qui t'as fait v'nir ici ?»

«Tu dois te sentir seul, e-et incompris, et ta mère m'as dis que... Que tu n'avais parlé à personne de... Tu sais, ce qui s'est passé... Là bas...»

«Et t'es v'nu avec l'idée en tête que j'allais parler avec toi ?»

Bakugo avait les yeux qui brillaient, la voix qui commençait à s'éteindre.
Le jeune garçon aux tâches de rousseurs prenait un regard sérieux, mais peu convaincu que cela fonctionnait sur son "ami".

«O-Ouais.»

Un silence pesant régnait en maître dans la chambre au mur repeint qui y a déjà quelque années.

«J'ai...»

Commençait le blond.

«Euh... »

Voyant que " Kacchan" commençait à angoisser, à ne plus supporter ce qu'il ressentait, Midoriya s'approchait du jeune garçon et lui caressait le dos de geste ample et qui se voulaient rassurant.

«Kacchan, tu sais, j'suis p'tet pas la personne que tu voulais pour t'aider, mais... On s'connait depuis... Wow je sais pas combien de temps et, de mon côté, même si y a eu plein de truc... Bah je t'ai toujours considéré comme un ami... Enfin... Alors euh...»

-W  I  N  T  E  R-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant