you have a third voicemail

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Elle se réveille avec un gros mal de dos et de tête. Elle regarde autour d'elle et ne vit que du flou. Tout était trouble. Elle essaye de respirer normalement mais à chaque bouffée d'air elle avait l'impression de manquer d'oxygène. Elle se lève mais ses jambes tremblent sous son maigre poids, elle est pâle comme un cachet d'aspirine et sans aucune expression joyeuse sur son visage. Elle est de plus en plus mal en point. Elle sait que la seule personne capable de la remettre sur pied était Alex. Son très cher Alex. Elle reprend son téléphone et appelle le contact choisi.

« Salut Alex. C'est toujours moi. Je n'ai aucune idée de pourquoi je t'appelle. Cela fait maintenant onze jours que je t'ai laissé le dernier message et tu ne m'as toujours pas rappelé. Mais bon au bout du troisième appel, je me suis désormais habituée à entendre ta boîte vocale, au moins ça me fais du bien d'entendre ta voix même juste pour me dire "je ne suis pas disponible veuillez rappeler plus tard" mais elle me tue également a l'idée que tu ne me réponde pas et me laisse parler seule derrière un écran. Je me suis également habituée au silence après mes longs monologues, aucune réplique, aucun soupir. Je suis toujours seule, je ne sors toujours pas, je ne mange pratiquement pas, j'ai perdu le peu de dignité que j'avais en moi, parce que je t'ai perdu toi. Je ne devais pas t'appeler une seconde fois ni une troisième. Pourtant je l'ai fais. J'ai besoin d'entendre les vibrations de ta voix. »

Elle ferme ses yeux et met sa main sur sa poitrine au niveau de son cœur. Elle sent son organe vital battre à la chamade.

« Alex Alex Alex. »

Elle ne sait pas pourquoi mais elle a besoin de sentir ses battement lorsqu'elle dit le prénom de celui qu'elle aime, celui qui était et est tout pour elle. Celui pour qui elle vit ou pour qui elle est prête à mourir... Elle prend quelques secondes pour se remettre de ses émotions et pour reprendre la parole.

« Tu es la seule personne que je connaisse qui puisse me faire du bien et vouloir mon bien, qui me rend heureuse, qui me comble de bonheur, qui rend mes jours joyeux, et c'est donc pour ça que je m'acharne sur toi, que je t'appelle même quand tu ne veux plus de moi, que je parle à cette satanée boîte vocale te laissant de stupide message vocaux. »

Elle essuie une larme qui avait coulé le long de sa joue. De tristesse ou de colère, elle ne le sait pas, sûrement une part des deux.

« Pour que je me sente mieux il suffit que je ferme mes yeux et m'imagine dans tes bras, en t'embrassant ou tout simplement avec ta main dans mes cheveux en me disant des mots doux près de mon oreille, ou encore ma tête au creux de ton cou. Tes paroles si merveilleuses et envieuses que tu me soufflais à la moindre occasion. En gros tout juste toi. Tu m'as toujours épaulé, encouragé, convaincu, redonné le sourire dans tout les moments de ma vie... mais tout se casse a figure depuis que tu es parti... Je n'en peux plus Alex. Je suis arrivé au point où je suis au bord de la crise, je crois c'est fini pour moi Alex. J'ai l'impression que mes heures sont comptées. Tu te souviens la première fois que je t'ai dis que j'aimerai mourir ? C'était trois mois après nous que nous nous soyons rencontrés, suite à une dispute à cause de moi. On était assit sur le fameux canapé, les bras l'un de l'autre lorsque je t'ai dis que je ne voulais jamais te faire de mal et que je voulais décéder afin d'être sûre de ne jamais te blesser. Tu m'as repousser afin de voir si j'étais sérieuse et malheureusement je l'étais, tu m'as ensuite pris sur tes genoux, me serrant très fort à l'aide de tes bras, jusqu'à m'en couper le sang et tu m'as fais promettre de ne jamais repenser ou songer à faire ce que je venais de t'énoncer... et comme moyen de pression tu as utiliser les dires que si jamais un jour tu me retrouvais morte, de quelques manière qu'il soit ou bien que j'y songeais, tu mettrais fin à tes jours pour rejoindre mon âme, parce que tu ne pouvais pas vivre sans moi. Après ce que tu m'avais dis, j'avais le souffle coupé, les yeux humidifiés car ta réponse était tellement spontanée et qu'elle m'avait totalement prise au dépourvu. Tu caressais mon visage à l'aide de tes pouces et à déposer une dizaines de baisers sur mes lèvres, la douceur de ces gestes m'avaient fait comprendre que tu étais là pour moi.»

Elle avait ancré dans sa mémoire chaque parole qu'Alex lui avait dis, ainsi que les traits de son visage qu'elle connaissait par coeur : ses cheveux bruns et ébouriffés, ses yeux verts, sa mâchoire carrée, les quelques cernes qui avaient pris place sous ses yeux dû à leurs nuits mouvementées. Cela avait était une période noire de sa vie, celle où rien n'allait, et pourtant, il y avait Alex, sa main au creux de la sienne, cela lui suffisait pour apaiser ses souffrances, ses sales idées, il y aurait pu avoir des ouragans, cyclones, séismes, tsunamis, attentats, vols, qu'elle n'aurait pas réagit, car ce qui lui importait le plus, c'était l'amour qu'elle recevait de son bien aimé.

« Je t'aimais bien trop pour pouvoir imaginer le pire Alex.»

Elle fait une pose et reprend avec un air surpris.

«Oh, tu as vu ? J'ai dis "aimais" et pas aime ! Serai-je en train de passer à autre chose ? Sûrement pas, je suis peut-être juste en train d'écrire un nouveau chapitre à ma vie. Je t'aimerai toujours mon cher Alex, toujours je t'aimerai, et ceci est du futur ainsi qu'une promesse. »

Elle met fin à l'appel, place son téléphone dans la poche avant de son pyjama et s'allonge sous une couverture sur le canapé qui l'avais accueillit d'innombrables fois auparavant.

Alex ✔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant