Lui

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Héloïse

Ma respiration était saccadée. Le dernier visage que j'ai vu avant ma disparition était devant moi. J-je ne peux pas rester ici.
Il s'est peut-être enfuis et va revenir ? Un remake de mon enlèvement mais dans un cours cette fois-ci.

Je le regardais, terrifiée. Lui, il semblait être choqué de me voir ? Eh puis, je m'en fiche. Il faut que je parte, que je m'éloigne, que je me cache.

Il va me rattraper.

Vite !

Je me levai, pris mon sac et sortie de la pièce à toute vitesse, sous les yeux étonnés de mes camarades et de madame Bérenger.

HÉLOISE COURS !

Je courrais à toute allure, je courrais à en perdre l'haleine.

Les toilettes !

Oui ! Les toilettes ! Il faut que j'aille me cacher là-bas.
Je courrais en direction des WC.

VITE HÉLOISE ! ÇA VA RECOMMENCER ! SOUVIENS TOI... SOUVIENS TOI DU DERNIER JOUR DE TON ANCIENNE VIE... son visage... le parking... et enfin, le noir.

Je courrais pour aller me cacher, je regardais à droite, à gauche, dans tous les sens ; On va me kidnapper

Non ! NON ! NOOOON !

Le parking... je viens de voir le parking à travers une vitre.

Son visage

Le parking

Puis le noir

Se retrouver dans une cellule seule,

Sous l'emprise d'un pervers sadomaso sadique.

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Ma respiration était de plus en plus saccadée. Si les couloirs étaient bondés de monde on aurait pu me confondre avec une folle qui hallucinait.

Mais moi, je n'hallucinais pas. Ce n'est sûrement pas une coïncidence ; le schéma se répète.
IL  a dû l'engager pour que je puisse le voir, voir le parking, et qu'il me kidnappe.

Oui, c'est cela. Et j'ai compris, je sais comment il marche. C'est un fou sadique, et il aime rendre dingue sa proie, la faire souffrir. Cela lui procure du plaisir.

J'étais arrivée aux toilettes je me précipitais à m'enfermer dans l'une des cabines.

J'ai peur.

Il n'y a aucun bruit, mais il va venir.
Ou est-ce un autre qui veut refaire le schéma ? Comme dans les séries américaines, les experts, où certains fans de tueurs en série refond les crimes.
Mais là, c'est un kidnapping. Et tout ce qui va avec. Tout ce qu'il m'a fait... on va me le refaire.

Je pleurais. Suffoquant à chaque respiration.
Je glissais le long du mur, me retrouvant assise sur le sol.

Enfermée dans ce petit espace je me sentais en sécurité.
Intouchable.

J'essayais de calmer ma respiration qui était toujours aussi intense.

Inspire

L'air rentrait dans ma bouche et suivait le chemin à cet effet pour arriver aux poumons.

Expire

Je rejetais tout l'oxygène transformer maintenant en dioxyde de carbone.

Inspire

Expire.

Je fermais mes yeux pour mieux me concentrer.

Inspire

RevenanteOù les histoires vivent. Découvrez maintenant