(pas de titre)

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Je ne sais pas si c'est ce qu’on appelle vivre mais je peux simplement dire que j’ai changé. J’ai changé oui, je ne suis plus une simple coquille vide d'émotion mais plutôt une cocotte minute prête à exploser.
C'est une métaphore étrange n’est ce pas ? La pression s’accumule, s'accumule, s’accumule et les sentiments se mélangent encore et encore. Je ressens les choses tellement plus intensément que j’ai parfois l'impression que mon cœur va déborder. Si je suis triste, ce sera tout mon être qui en pâtira. Si je suis heureuse, je rirai de tout mon cœur aux éclats.
C'est comme si mon monde fait de nuances de gris était infiniment plus contrasté, comme s’il abordait désormais des milliers de tâches de couleurs. Le vent semble plus doux, les couleurs plus vives, les étoiles plus brillantes. Tout est plus profond, plus intense.
Malgré tout, il y a une autre facette moins plaisante… le noir est si sombre et dense quand je m’y perds. Il n’y a plus de réel milieu. Si je m’enfonce dans les abysses, je serai de nouveau au bord du gouffre sans trouver la lumière; alors que si suis positive l’impossible me semblera franchissable.  C'est un combat permanent contre moi même pour ne pas me laisser ressombrer aux frontières de la vie. C'est un combat permanent et je lutte sans fin pour ne pas retomber.
Ce serait me voiler la face que de dire que je ne suis pas instable, que l’ombre ne plane plus près de moi, que je ne suis pas en équilibre sur un fil. Ce serait mentir car désormais je vis au jour le jour en espérant ne pas me noyer. Peut être que c'est simplement la vraie vie ou le début d’un long combat. Je ne sais pas. Un jour je pourrais dire que j’en suis complètement sortie… j’ai promis que je n’abandonnerai pas

 Going NowhereOù les histoires vivent. Découvrez maintenant