Pensées Orphelines.

Divagation 1. Des yeux.

                   Pourquoi j'aime tes yeux ? Facile, j'ai l'impression que je pourrais me noyer dedans. Ils dégagent une étrange chaleur et ils sont à la fois doux et acérés. Bon, j'évite ton regard autant que faire se peut mais quand même. Bravo, je m'attache. Ton sourire est mutin, tu me fais penser à un elfe farceur. Tu as une sorte de charme envoûtant. Il y a cette noirceur en toi, cependant. Elle m'attire et m'effraie simultanément. J'ai peur de ce que je pourrais découvrir mais l'aventure me tente tout de même. Je n'irais pas vers toi en revanche. J'ai le goût du danger, je suis peut-être tête brûlée mais j'ai mes limites.

Tu me fais penser à une sorte de démon joueur. Je ne sais pas comment c'est arrivé, mais j'ai commencé à t'apprécier. Étrange, non ? Enfin, j'aime tes yeux. Tu as ce regard perçant qui me traverse et je déteste ça. Je te déteste, je crois. Je ne serais jamais tienne et tu ne seras jamais mien, tout simplement parce que la vie n'est pas faite comme un conte de fées. Parfois j'aimerais, crois le bien. Mais je ne suis pas la Princesse dans cette histoire. Moi je suis le vil dragon. J'ai envie de dire, « Vas y, pourfends moi, transperce moi de ta lame », mais cela pourrait être mal interprété, n'est ce pas ?

Ah, cruelle subtilité du langage qui ose dénaturer ce que je tente de refouler au plus profond de mon pauvre être torturé.

J'aimerais ne jamais avoir posé les yeux sur toi. Je ne suis pas sûre que cela m'aurait évité un quelconque trouble mais mon coeur s'effriterait peut être moins aujourd'hui.

Pourquoi je dis tout ça moi ? C'est de la folie.