Mon vrai nom est Rash'tarii, mais mes amis m'appelaient Rash. Je suis né esclave. Je ne pouvais alors pas plus penser que parler, je ne possédais pas un "sang pur". Je suppose que je dois considérer ceci comme le prix à payer pour être né Zabrak. L'événement qui me permit de commencer mon ascension s'est déroulé dans l'un des nombreux camps d'esclavage de Dromund Kaas. Je me souviens que j'éprouvais alors toujours des sentiments, ceux-là même que l'on m'avait retiré avant mon arrivée à l'Académie... Mais j'y viendrai.
Je connaissais de nombreuses et différentes personnes, j'avais des amis, et j'étais même épris d'une de mes camarades de camp. Elle s'appelait Ri'thri, une jeune Zabrak, comme moi. Je me souviens de l'amour. C'est le seul sentiment dont je me souvienne, avec la haine et la colère que j'ai redécouvertes dès mon premier jour à l'Académie.
Ri'thri et moi avions un point commun, mis à part notre race ; les autres esclaves nous respectaient beaucoup, et nous accordaient une confiance absolue. Ri'thri disait souvent qu'elle me trouvait un certain charisme, et je me rends compte aujourd'hui que je ne serais pas là où j'en suis si elle s'était trompée. Et, entre esclaves, nous détestions l'Empire pour lequel nous travaillions malgré nous.
C'est pourquoi Ri'thri et moi nous sommes très vite retrouvés à la tête d'une rébellion qui dure encore aujourd'hui, la Révolte du Colosse Inachevé.
Ce jour là, moi, Ri'thri et un groupe d'autres esclaves avions réparti nos activités au chantier de manière à pouvoir attaquer tous les gardes aussi vite que possible. Nous étions à peu près soixante dans ce groupe et devions neutraliser près de deux cents soldats impériaux. Ce ne fut qu'une moitié de réussite : j'entends par là que tous les gardes ne furent pas éliminés, mais que nous réussîmes tout de même à en neutraliser assez pour nous équiper un minimum.Les conséquences de notre échec, toutefois, sonna trente secondes après que j'aie tué l'un des gardes qui m'étaient attribués ; l'alarme retentit dans tout le chantier. Je courus vers l'entrée du camp, le blaster de ma victime à la main. Je tentais de verrouiller l'entrée, mais la manœuvre requérait un code d'accès. Par chance, Ri'thri arriva juste avec celui-ci - qu'elle avait récupéré sur un capitaine - en m'interpellant :
<<Qui a manqué un garde ?
-Probablement la plupart, répondis-je. Occupe-toi du code, je vais finir ceux qui ont survécu.
-Non, tu m'attends. Je viens avec toi, je refuse de te laisser risquer ta vie tout seul.
-Je ne t'attends pas, Ri'thri. Le temps presse !
Je partais immédiatement en courant vers les positions des gardes des autres membres du groupe, blaster toujours dehors; en passant je vis de nombreux camarades courir dans tous les sens sans trop comprendre ce qui se passait.
<<Révolte ! criais-je, On se révolte !! Tuez tous les gardes que vous verrez et rejoignez-moi à l'entrée de l'entrepôt !>>
Ils m'ont regardé d'un air étonné pendant que je repartais vers les gardes restant, qui devaient normalement tous se retrouver à la caserne en cas d'alerte. J'entendis un camarade crier au ralliement derrière moi, effaçant mes doutes sur la clarté de mes propos. J'arrivai à la caserne, prêt à tirer sur le premier garde rencontré, mais la caserne était verrouillée. Puis j'entendis un grand bruit.
Un grand bruit sourd qui résonna dans tout le camp. Puis un autre, exactement le même. Et un autre.Un Walker.
L'Empire a de nombreux moyens de garder les esclaves à sa disposition ou de les empêcher de se rebeller. Les Walkers en font généralement partie et nous avions prévu que l'un d'eux arrive. Mais celui-ci était un monstre.
Il devait mesurer au moins quatre mètres de haut, et semblait lourdement équipé. Au dessus de la cabine du pilote, pointé vers le haut, en position de tir, un lance-torpilles à protons en cours de chargement. Plus bas, sur les côtés de la cabine, deux mitrailleuses blaster de l'industrie Czerka, pointées... Vers moi. Les torpilles allaient probablement se lancer sur les autres.Je devais le détruire. Un sentiment puissant m'envahit soudain. Un sentiment brûlant. Je m'écartai soudainement vers l'arrière. À l'endroit où je me trouvais il y a un instant se trouvait un cratère fumant. Un deuxième tir partit vers moi et instinctivement je tendis la main. Le tir s'arrêta, puis repartit en s'engouffrant dans le canon du Walker. L'intérieur de celui-ci n'étant pas protégé, une petite détonation se fit entendre, puis une explosion énorme me projeta vers l'arrière. J'étais sous le choc. Non pas par la rapidité de cet affrontement, et pas plus par le fait que j'en sois ressorti vivant, non. Pour la première fois, je me rendis compte de ce que je pouvais faire. Ce que J'avais toujours eu en moi mais pourtant jamais remarqué. La raison de la surveillance accrue, près de ma cellule. La raison pour laquelle on me faisait passer tous ces tests avant de me muter dans un nouveau camp.J'y étais sensible. Je pouvais manipuler la Force.
Et je me trouvais stupide, aussi, car depuis ma plus petite enfance, de semblables phénomènes se produisaient autour de moi, et je ne me rendais compte de ce pouvoir que bien tard... C'est le moment précis que Ri'thri à choisi pour arriver avec sa carte d'accès volée, prête à ouvrir la porte de la caserne :
«Rash ! Comment t'as détruit ce truc !? Il fait au moins trois mètres !»
Toujours hébété, je me ressaisis et lui expliquai les événements dans le détail. Elle aquiesça. Elle avait du mal à me croire, et je ne lui en voulais pas. Peu de temps après nous avions déverrouillé l'entrée de la caserne et éliminé tous les gardes à l'intérieur. La prochaine étape ? S'échapper. Tâche qui s'avéra plus compliquée que nous ne l'avions anticipé. Il fut convenu, après un très long débat avec le reste des captifs, que seulement une partie d'entre nous sortirait du chantier. Nous étions à peu près six mille esclaves à travailler là bas, mais seulement deux-cents s'échappèrent avec pour espoir de prévenir la République de notre situation, et lui demander de l'aide. Ri'thri et moi faisions partie de ce groupe. Nous sortîmes par le tunnel accessible depuis la caserne, permettant de traverser la montagne pour sortir de la vallée dans laquelle se trouvait le chantier. Nous arriverions en plein milieu de la Jungle de Dromund, et trouverions un moyen de quitter la planète. Nous avons ainsi marché cinq jours, entrecoupés de plusieurs pauses durant lesquelles je m'étais mis en tête d'apprendre à maîtriser la Force ; et même alors que je n'étais qu'autodidacte, j'étais déjà doué. Dès le premier jour, j'étais capable de soulever une personne dans les airs. Toutefois, ma plus grande difficulté était d'effectuer une action physiquement tout en manipulant un objet à distance ; je n'avais pas encore assez d'entraînement. Au bout du cinquième jour, nous établîmes un campement.
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Star Wars : The Old Republic - Rise of the Sith Lord
Fanfiction3640 av.B.Y. : Un holocron vient d'être ouvert dans les tréfonds d'une caverne de Yavin IV. Ny'geth, un mercenaire, a commis l'erreur de s'approcher de trop près des fantômes d'un passé dangereux. Voici l'histoire de l'un de ces fantômes, celui qui...