Gaster X Reader

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Il est 23h30 et il n'y a personne. Tout le monde était partit. Vu que nous sommes dimanche, je reste seule dans le restaurant pour terminer de nettoyer les dernières vaisselles et verres avant le week-end. Et oui, pour nous, restaurateur, le week-end, c'est le lundi et le mardi. L'avantage est que les magasins sont ouverts. Je ricane toute seule face à mes réflexions et essuie quelques verres, les derniers. J'en pose un à côté de tout les autres et entends la porte claquer. Je lève doucement mon regard.

Il est tard. Trop tard pour un client normal. Je redresse mon visage vers le personnage qui s'approche. Tout comme moi, il ne semble pas souriant, ni même accueillant à cette heure tardive. Son visage blanc me fait penser à celui d'un squelette. Des fissures partent de la base de ses yeux abîmés pour rejoindre son sourire inexistant. Habillé d'un costume sombre ainsi que d'une chemise blanche, il s'assoit calmement, doucement sur un des sièges au comptoir et pose ses mains sur la table. Ce sont des mains de squelettes. Trouées? Je fronce pendant une fraction de seconde les sourcils en regardant ses mains et me place en face de lui. Dans ce grand silence, il commence à sourire, tapotant ses doigts sur le seul objet qui nous sépare, le comptoir. L'ambiance à changé dès qu'il a fait un pas dans la salle. Je préfère rester prudente.

-Bonsoir humaine, dit il.

-Bonsoir. Désolé mais nous sommes fermé, je réponds d'un ton neutre.

Il soupire et sourit une nouvelle fois. Il pose une main sur la mienne et je la dégage, reculant d'un pas. Il fait quoi là?

-Pouvez-vous faire une exception pour moi? Me demande t-il d'un ton doux.

Je garde le silence, serrant mes mains l'une contre l'autre et continuant à le fixer. J'ai déjà eu affaire avec plus intimidant que lui.

-Vous semblez, vous aussi, peu enthousiasmé par le faite d'aller dormir et de vous abandonner dans les bras de Morphée, reprend il calmement.

-Qu'est-ce qui vous fait croire ça? Je demande d'un ton dur.

-C'est quelque chose que j'arrive à sentir.

Il pose sa main sur la sienne et me sourit encore une fois. Je ne lui rends pas ce sourire et lui sers un verre de whisky. Il me remercie et le boit doucement. Je le regarde, une main tenant un verre fraîchement lavé et un chiffon dans l'autre.

-Vous savez, depuis que la barrière a été brisé, je pensais trouver le courage et sortir de l'ombre, dit-il en posant le verre sur le comptoir.

-Vous n'avez pas choisit la bonne heure pour sortir de « l'ombre » , je réplique en haussant les sourcils.

-Votre nom?

- (Y/N). Et vous?

-Eh bien, (Y/N), je remarque que vous avez un sens de l'humour plutôt développé.

-C'est de famille, merci, je réponds en lâchant un léger sourire.

-Je suis venus ici pour avoir des conseils.

Il pose son regard sur moi et croise le mien. Je rougis un peu et serre mon chiffon. Les sourcils de nouveaux froncés, je fusille du regard pour avoir des éclaircissements. Il veut quoi exactement?

-Si c'est avec le whisky que vous vouliez parler, j'ai bien peur qu'il ne soit pas vivant, je réponds pour cacher ma gêne.

-C'est avec vous que je veux parler, répond le squelette. Encore une fois vous fuyez les responsabilités et le futur à travers des blagues et jeux de mots en tout genre... Je vous avoue que vous me rappelez quelqu'un.

Je fronce complètement les sourcils, et pose mon verre violemment sur le comptoir, à côté du sien et de la bouteille. Personne ne me manque de respect sur mon lieu de travail.

Le Checkpoint [PAUSE DE COMMANDES]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant