Gaster X Reader (suite)

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Quel mignon petit parc. Je me souviens quand je m'y aventurais étant petite. Qu'il vente, pleuve ou que le soleil tape sur mes épaules, je tenais à m'amuser dans ce parc. Je grimpais aux arbres, je jouais à cache-cache, observais des insectes, en fuyais quelques uns mais j'avais toujours le sourire.

Maintenant, j'y viens la nuit. Quand le silence règne, que mon esprit se détend une fois la dure journée finie et que je peux me libérer de tout sans être juger par les autres. Quand les réverbères sont allumés, le parc offre un visage tout aussi accueillant mais moins, hyperactif. Le lac reflette la douce lumière de la lune. Le bois du pont prend une toute autre signification dans la pénombre. Chaque bancs offrent un nouveau paysage, éclairés par l'électricité mais avant tout par l'œil bienveillant de la lune.

Je soupire en passant ma main sur la rambarde en bois du pont. Penchant la tête par dessus cette dernière, je remarque quelques canards en route vers le pays des rêves. Je souris en pensant que je les ai sans doute vu quand ils étaient tout petits. Je sors du pont et marche à travers les arbres, alternant de gauche à droite, tournoyant et chantonnant une petite valse. Être seule, ici, c'est un sentiment qui me réconforte. Je remarque des pommes sur les arbres. Leurs rouge profond est reflété par la lune. Je souris en les regardant et constate que j'approche d'un second lac. Celui-ci n'est pas surplombé d'un pont. Il signifie aussi, dans ce coin du parc, sa limite. Je m'y approche, remarquant que les arbres se font de moins en moins nombreux et arrive devant le lac brillant. Je m'approche et vois un banc non loin. I-il est utilisé? Je plisse les yeux pour mieux voir et je crois que je connais cette personne. Gaster c'est ça?

Je m'approche doucement, mes mains serrées l'une contre l'autre et arrive rapidement jusqu'à lui. Il regarde d'un air triste le reflet de la lune dansant dans le lac. Il a changé sa chemise blanche pour un col roulé. Ça lui va bien quand même. Peut-être que je devrai le laisser tranquille?

-Bonsoir (Y/N), dit-il sans même me regarder.

-Bonsoir Mr Gaster, je réponds en m'asseyant à côté de lui.

Finalement, m'intentant qu'il m'a remarqué, mieux vaut que je reste avec lui. Il soupire et sourit un peu, toujours en regardant le lac. Je fais de même puis finit par regarder son profil. Comment a t-il put avoir ses fissures?

-Belle et douce nuit, n'est-ce pas?

-En effet oui, je réponds.

Il tourne la tête vers moi et j'évite son regard en fixant le lac. Qu'elle hasard de le croiser ici, à cette heure ci. S'en est même déstabilisant. Je serre mes mains sur mes cuisses. Il le remarque sans doute et pose l'une de ses mains sur la mienne.

-Détendez-vous, me dit-il doucement.

Je soupire et hoche la tête. Pourquoi je suis stressé moi? Je l'entends rire doucement et il enlève sa main.

-Vous savez, j'étais en train de réfléchir. Il se pourrait que mes fils viennent vous voir, dit il en levant les mains et le regard vers le ciel noir.

-C'est possible oui.

-Surtout le premier, reprend-il. Alors je me disais que si je travaillais dans le restaurant, je pourrai- Pourquoi est-ce que vous riez?

-J-je ne ris pas, je réponds entre deux ricanements.

-Si vous riez, reprend une nouvelle fois Gaster.

-Je me demandais si, avec ce que vous avez aux mains, un verre pourrait passer sans problèmes.

Je me mets à rire subtilement comme une imbécile devant lui qui ne semble pas du tout amusé. Je me calme et le regarde. J'espère que je ne l'ai pas vexé. Il soupire devant mon sourire toujours présent et tourne la tête vers le lac. Je fais de même, toujours en souriant.

Le Checkpoint [PAUSE DE COMMANDES]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant