23 janvier 2012

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Je me réveillai au alentour de onze heure, épuisé. Je me levai, baillant à m'en décrocher la mâchoire, et me dirigea vers la minuscule cuisine que possédait notre appartement. Une faim de loup me rongeait l'estomac alors je décidai de me préparer un bon petit déjeuné. Je sorti du réfrigérateur des œufs que je fit cuire en omelette, je rajoutait un peu de fromage et de sauce au cours de la cuisson, quand mon jeune frère, âgé d'à peine neuf ans, arriva dans la cuisine. Il me supplia du regard de lui préparé quelque chose; je rajoutai deux œufs à ma préparation.

Une fois mon ventre bien remplis, je m'habillai chaudement et m'allongeai sur mon lit, ensommeillé. Je restai là à fixer le plafond pendant de longues heures, incapable de bouger le petit doigt. Et puis tout à coup, je trouvai le courage de me lever. Glander toute la journée n'était pas mon genre. J'enfilai mes basket, et m'apprêtai à sortir quand une petite voix me questionna:

-Tu vas ou Hugo?

-Dehors, répondis-je à mon petit frère.

-Je peux venir? me demanda se dernier.

Je refusai tout d'abord, car il faisait froid et j'avais peur qu'il attrape froid... Et je finis par accepter: rester cloitré toute une journée était vraiment dur. Je pris mon de l'argent, et sorti accompagné de mon petit Tony.

Dehors, il faisait en effet très froid; une bonne partie du sol était givrée et lorsque je respirais, des petits nuages de fumés s'échappaient de ma bouche. Je ne savais pas vraiment ou aller; je regardait la tignasse brune de mon frère, l'aire songeur. Et alors une idée me vint; je me remémorai rapidement l'argent que j'avais en poche; assez pour deux places à la patinoire.

-Hugo, on va ou? m'interrogea le petit garnement.

-Surprise, fis-je.

Moi et mini-moi marchâmes donc jusqu'à la patinoire, et, au moment d'acheté les places, je me rendit compte que la femme qui était en face de moi n'était autre que Madame Marelle... Ma professeure de français... Je la regardais un peu étonné, puis lui demandai deux places. Elle me sourit:

-C'est ton petit frère?

-Oui, répondis-je un peu gêné et contrarié de la voir un week-end.

Mais lorsqu'elle déclara qu'elle me faisait les places gratuites, je fus un tout petit peu plus heureux de l'avoir rencontré. J'enfilai mes patins, et, tenant la main de mon petit frère, je le tirai derrière moi sur la glace... Mais la glace, c'était glissant, et je glissai un peu trop... Et mon mini-moi se trouva être beaucoup plus doué que moi.

Et puis un peu plus loin, sur un bord de la patinoire,  une jeune fille. Très douée. Très belle. Lorsqu'elle patinait, elle était comparable à un oiseau s'envolant; légère, rapide souple. Je la regardait de loin, fasciné. Et alors, je vis mon petit Tony s'approcher agilement de la fillette, qui avait bien trois ans de plus que le petit garçon. Et ses derniers entamèrent une brève discutions au cœur du tourbillon de patineurs qui glissaient autour d'eux. Mon petit frère ris, se retourna. Mais moi je ne voyais qu'elle... Jusqu'à-ce qu'un cri retentisse à ma gauche... Boum.

J'ouvrai les yeux, sentant une petite main de secouer. Une voix aigüe résonna ans ma tête bourdonnante:

-Tu es vivant?

Je grommelai quelque chose qui s'apparentait à un oui; je m'attendais à me retrouver face à la mignonne petite brune mais la jeune femme penchée au-dessus de moi n'était autre que ma professeur de français. Je me relevai, assez gêné, et la regardai repartir. Putain mais quel con. Je rêvais trop des fois, beaucoup trop; mais la vie n'avait jamais été gentille avec moi, et ça n'allait pas changer maintenant...


MésangeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant