Texte 9

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Comme à chaque matin, Estella est à la même table de la cafétéria, seule. Elle n'a pas d'amis à l'école. Elle n'a pas d'amis tout court. La seule personne qui comptait pour elle est partie, sans donner de nouvelles. Depuis ce temps, Estella est détruite. Comme elle aimerait la revoir! Cependant, c'était impossible car Charlotte avait quitté ce monde pour en rejouindre un meilleur.

Soudain, une voix aigu la sortie de ses pensées :

- Dépêche-toi! cria Patricia, une belle grande fille aux cheveux d'or, aux yeux d'Azur et à la peau parfaite. On n'a pas finit le travail. Bonne-à-rien que tu es, ça va nous prendre une éternité.

Des insultes, Estella en avait l'habitude, pourtant elles lui faisaient toujours aussi mal. Au début ça ne lui faisait rien parce qu'elle avait confiance en soi, elle s' aimait et surtout, elle avait Charlotte pour la soutenir. Plus le temps passait, plus ces mots la blessaient. Elle se demandait : « Qui voudrait bien être ami avec moi? Je suis laide, petite, grosse, insignifiante et l'esbienne. » Chaque jour, Estella se levait avec une boule dans le ventre  par peur d'aller à l'école. Elle savait que chaque jour passé serait plus dure que le précédent. Elle ne savait pas combien de temps elle allait encore tenir dans cet enfer.

Un jour, tandis qu'elle sortait d'un cour, elle entendit pleins de remarques.

- Regarde-la marcher, chuchota quelqu'un.

- As-tu vu comment elle s'habille?

- Nous avons honte de te voir dans notre école! cria une autre personne.

Puis, quelqu'un la poussa, ensuite, une autre personne se rajouta. Finalement, tout le monde la bouscula. Fatiguée, elle finit par céder et tomba. Elle fondit en larmes. À ce moment là, Estella eue honte d'être elle.

- Si même un garçon ne peut pas t'aimer, comment une fille pourrait le faire? demanda quelqu'un dans la foule. Hein Estella?!

- Je... je ne sais pas, répondit-elle, secoué par de violents sanglots.

Habituellement, elle ne pleurait pas devant les gens. Elle avait horreur de paraître faible devant les autres. Elle voulait faire la fille forte. Cependant, elle savait qu'elle était faible.

- Personne ne t'aime car tu n'es qu'une bonne à rien!

La personne lui donna un coup de pied. Et encore un. Estella ne comptait plus déjà. C'est à ce moment-là qu'Estella se dit qu'elle n'en pouvait plus. Elle s'effondra de tout son long et arrêta de respirer. « Avec un peu de chance, je mourrai ici-même. » pensa-elle. Plusieurs minutes passèrent et elle n'était pas encore morte, au grand désespoir de tout le monde. Quand la cloche sonna, tout le monde s'empressa d'aller à son cœur et la laissa par terre. Ce jour-là, elle rentra chez elle directement. Elle partit dans sa chambre pleurer de toute les larmes de son corps. Quand elle eue finit, elle ouvrit un tiroir et en sorti une photo de Charlotte. La belle métisse et elle souriait sur cette photo qui la maintenait en vie depuis trop longtemps déjà. Elle descendit à la cuisine et pris un couteau. Elle le pointa au milieu de son ventre. « S'en ai finit pour moi. Nous serons enfin réunies, Charlotte. » Elle commença à exercer une pression sur larme, mais une voix aigu attira son attention.

- Non Estella! Ne fais pas ça, s'il te plait, s'exclama Patricia. Ne me fais pas ça. Je sais qu'on peut être heureuse ensemble. Je t'aime de tout mon coeur.

Mais il était trop tard car la lampe était déjà enfoncé très profondément dans le ventre d'Estella. « J'arrive, Charlotte », tu la dernière pensé de la jeune fille. Elle mourait avec le sourire car maintenant, plus rien ne pourrait jamais les séparer.

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Voilà un texte! Il est quand même long, mais je tenais à le mettre. N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé.

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