« Les fleurs naissent puis se fanent. Les étoiles brillent puis un jour s'éteignent...même la terre, le soleil, notre galaxie...et l'univers tout entier.Un jour viendra où ils disparaîtront...la vie d'un homme comparée a cela, ne représente qu'un battement de cils. Pendant cet infime laps de temps, l'homme naît, aime quelqu'un en hait un autre, rit, pleure...se bat se blesse, est heureux et malheureux...et enfin tombe dans un éternel repos appelé la mort... »
__ M a s a m i K u r a m a d a.
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Tu t'es déjà demandés comment c'est de mourir ? Je ne sais pas comment tu te l'imagine, une fois mort tu verras un long tunnel blanc, t'iras soit au Paradis, soit en Enfer ? Tu te réincarneras peut être en chat ou une autre espèce vivante, tu seras obligés d'errer en tant que fantôme ou tous simplement, tu seras plongés dans l'oubli... Le néant. Dans tous les cas on a tous des façons particulières de voir la mort, c'est quelque chose d'indubitable, on va tous mourir. T'auras peut-être le temps de voir tes cheveux blanchir, ta peau devenir flasque et avoir une vieille odeur de vieux, ne plus savoir marcher et courir sans te briser la rotule, certains n'ont pas cette chance car ils décident d'en finir un peu plus vite que les autres, il y a d'autres personnes qui sont juste con et maladroit, puis certain comme moi, l'attende patiemment, car ils n'ont plus la capacité et se retrouve cloué dans un lit blanc, dans une chambre tout aussi blanche avec une fragrance âcre de désinfectant et pour seule musique, le bip itératif et strident de l'engin connecté à ton cœur.
Oui, c'est bien de moi que je parle.
Je ne cherche pas à m'apitoyer sur mon sort, je veux dire à quelque exception, j'ai eu une belle vie, j'avais une famille avec des défaut mais, aimante, quelques amis sur lesquels je pouvais compter, j'avais même un petit ami, j'avais de bon résultat à l'école, des passions, des rêves... Bien sûr tout n'étaient pas parfaits, mais toutes ces choses insignifiantes me permettaient d'entendre mon cœur tambouriner dans ma poitrine, de sentir le rire tirailler mes poumons, des larmes s'étrangler dans ma gorge. Courir pour s'essouffler ensuite, être en pleine forme pour après se faire assaillir par la fatigue en fin de journée.
Je pouvais vivre, sans me soucier de l'obscurité derrière.
Quand le diagnostic est finalement tombé, toute cette façade de bonheur s'est écrouler, me laissant alors nue, vulnérable face à toute cette noirceur, cette chose sombre que j'avais enfermer. Toutes mes craintes m'étaient alors explosé en pleine figure, tel un jet d'acide, me brûlant la peau pour s'infiltrer dans ma chair et déchirer mes entrailles. Je ne fus pas seule à être ébranlée par cette sentence, ma famille ne voulait pas faire face à cette épreuve, mes parents n'avaient pas la force de regarder leur fille mourir d'un cancer alors qu'elle était si jeune.
Quand le médecin m'a regardé avec un visage grimaçant entre l'embarras et la pitié en me disant d'une voix professionnelle que j'avais un cancer de l'utérus au stade 3. Ma mère à éclaté en larmes en me serrant dans ses bras, mon père quant à lui, ne voulant pas assimiler cette nouvelle lui à demander comment c'était possible qu'une jeune fille de à peine 16 ans pouvait avoir cela à un stade aussi tardif. Le médecin avait eu alors un regard gêné et avait déblatéré dans un discours scientifique et incompréhensible. Comme si le simple fait d'avouer lui était douloureux.
Je ne comprenais pas, non, je ne voulais pas le comprendre.
Mais j'ai compris tous de même quelque chose ce jour-là, lorsque ma mère pleurait en m'étouffant dans ses bras comme si elle avait peur que je m'envole. J'ai compris que cet été sera sûrement le dernier que je verrais. Et à cet instant, j'ai senti quelque chose se fissuré, se briser, comme si j'éclatais en morceaux, littéralement j'explosais. C'était si douloureux que même les larmes n'auraient pas pus exprimer cette souffrance.
Vous savez j'étais une grande rêveuse, j'aimais imaginer et souvent je me projetais dans le futur, qu'un jour peut être je serais une adulte avec une famille, un boulot que j'aime, une maison auxquelles y aller. Puis, qu'un jour je serais aussi une vieille peau croulante qui a une odeur bizarres.
Mais, j'ai compris que je n'avais plus le droit de rêver de mon avenir. On m'a arrachée ce bien si précieux qui jusqu'à là, je n'avais même pas conscience de sa valeur. Quelque chose de fondamental, quelque chose qui est propre à l'être humain.
Tu t'es déjà demandé comment c'est de mourir ? Pour moi, c'est quand tu as perdu l'espoir.
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Kaléidoscope.
FanfictionTu t'es déjà demandé comment c'est de mourir ? Pour moi, c'est quand tu as perdu l'espoir. Il arrive que dans certaine situation, tu ne maîtrises rien et tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il se passe. Tu peux avoir peur, le renier ou tous simplem...