La valeur de la vie . #1

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Dès fois, les choses ne ce passent absolument pas comme prévu. Mais définitivement pas comme on l'imagine, quand tu t'attends à ce quelque chose d'une façon à que ce sois incontestable, pour toi, c'est évident que c'est cela, que ta prévision est alors la pure vérité. Qu'il t'es juste inimaginable que ce soit autre chose ou qu'un simple détail essaie de te prouver le contraire. Et à la fin, ça t'éclate en pleine figure avec une violence inouïe. Tu te sens trahie jusqu'à la moelle, complètement désabusé par cette réalité qui te semble alternative. Tu perds totalement confiance en toi et tu doutes alors ta propre façon de voir le monde, il t'arrive aussi de nier de dire que tu es dans un rêve alors que tu sais qu'au fond cette vérité est cruelle et c'est pour ça que cette réalité. Oui, la vérité est toujours la plus cruelle quand il s'agit de nous-mêmes.

Sachez que dans ma situation je n'avais pas d'autres occupations que d'imaginer et d'attendre ma mort. Je savais que j'étais finie, ma famille avait encore ce brin d'espoir, mais les médecins et moi-même savions qu'il n'était qu'une question de temps. Je savais que j'allais mourir mais j'avais encore l'ignorance de savoir comment ? Dans une énième crise ? Mon cœur cessera-t-il simplement de battre ? Ou si le moment tarde demanderais-je l'euthanasie pour me plonger dans le sommeil éternel ? Oui, je me suis préparée à mourir de différentes façons. Même si cela allait en rien changer la finalité

Je n'aurais jamais imaginée ce qui allait arriver ensuite.

...

D'aussi loin que je me souvienne, j'ai d'abord été engloutis par le néant, l'obscurité. Je ne sentais plus rien, j'étais alors réduite à une entité non-physique, à l'existence abstraite, où toute loi de l'univers semblait m'échapper, je n'étais alors plus soumise au temps ni à l'espace, je me sentais comme un atome, avec un noyau faut de tous mais essentiellement constitué de vide. Je ne ressentais plus rien, non j'étais dans l'incapacité de ressentir comme si j'étais paralysée, non, je ne serais pas comment le définir. J'avais alors le désir fou de vouloir autre chose que cette inanité, j'avais le désir profond, irascible de ne plus être une non-existence.

Puis j'ai senti des pulsations, erratiques, brutales, désordonnées, je me sentais alors m'ébranler à chacun de ces battements, je les sentais me pénétrer pour littéralement m'envahir, le néant alors à commencer à se transformer en cette tempête qui prenait place en mon être indéfini, j'étais alors maintenant une chose pulsant dans le vide. Mais je fus rapidement déchirée par une douleur imaginable, je sentais mon être se démantibuler, quelque chose prenait forme dans ce que j'étais, de la chaleur, j'avais chaud, j'avais l'impression de brûler et de saigner. J'essayais de me dégager, de me débattre de cette torture affreuse qui me collait à la peau. J'étais dans l'obscurité la plus totale, totalement dépourvue de mes sens avec pour seul repère ma conscience et la perception de cette douleur horripilante qui semblait durer éternellement.

Puis peu à peu, ça ce tarit, les pulsations deviennent plus calmes et régulières prenant alors le rythme d'un cœur qui bat, c'est encore un peu rapide mais c'est bel et bien un cœur qui pulse en mon être. J'ai toujours aussi chaud, j'ai toujours mal mais, je suis maintenant totalement sous l'emprise des vibrations magnifiques qui m'enivrent de sa puissance. Je ressens alors la force d'un cœur qui bat.

Les choses ont commencés à changer, de façon drastique, ce fut quand j'eus le goût et l'odorat, une saveur acre et chaud, semblable au sang et une odeur étrange et acide qui me faisait penser à l'urine, une répugnance collée sur la langue. Cela changée de temps en temps, il arrivait que ce soit amer ou épicé. J'étais sensible et je n'arrivais pas à définir ce qui se passait sous mes lèvres.

Kaléidoscope.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant