Vous savez, c'est extrêmement satisfaisant d'être un bébé. Enfin aussi satisfaisait que c'est de gémir, manger et dormir. Étant donné que j'ai beau avoir maintenant 17 ans. Mon corps n'a qu'un mois à peine et vous vous en doutiez, je n'ai pas encore les facultés de parler ou de faire des gestes précis. Puis ma famille me trouve déjà extrêmement bizarre. Je dois dire que pour un bébé, je suis calme, trop calme même, je chouine seulement quand je ressens le besoin, pour manger et me changer. Je ne pleure pas enfin, presque jamais. Il m'arrive de profiter de mon statut de nourrisson pour avoir quelque privilège. Notamment avec Jean.
J'aime beaucoup Jean, c'est encore qu'un garçonnet de 11 ans avec de grand yeux bleu et des cheveux blonds en bataille. Avec la fâcheuse tendance de toujours rentrer écorché quelque part. Mais je ressens particulièrement à quel point il m'apprécie. En fait il se vante déjà de savoir que ce sera lui qui me protégera des autres à l'école. Dans ces cas-là j'essaie alors de parler et bien que techniquement un bébé d'un mois ne devra pas savoir prononcer quoique ce soit, il m'arrive de baragouiner un ''rean'' ou un ''ranrère''. Qui en langage bébé veut dire « Jean »&« Grand-frère ».
Quand Pauline eut le malheur de savoir cela, elle a aussitôt proclamée comme un futur génie ou une surdouée. Je devrais avouer que c'est assez flatteur pour l'ego d'être catégorisée de cette manière, seulement que Pauline avait aussi la manie de se vanter de chacun de mes faits et geste, comme toutes les mamans direz vous. Sauf que vous oubliez que Pauline a une voix de crécelle qui part dans les aigus et que ces jérémiades auprès de ces copines sont insupportables.
Pauline prend soin de moi, c'est indéniable. Je pense même qu'elle prend plus soin de moi que ma véritable mère, Candelaria. Mais pour elle je suis sa petite Cassie surdouée. Pas Eulalie, l'adolescente qui est morte d'un cancer.
Mais si Pauline et Jean disent que je suis surdouée, Evrard lui, me considère comme une aliénée.
Déjà vous devez savoir que je suis née le 7 juillet 1897, à l'exception de l'année, cela trouve être la même date de naissance que mon ancienne vie. D'autant plus que physiquement je suis plutôt atypique. Pauline à la peau pâle, des cheveux blonds comme le blé et des yeux bleus, il est de même de Jean. Evrard lui est châtain, à la peau légèrement halée avec des yeux marron. Mais moi, je suis de peau mate avec des taches de rousseurs, les cheveux châtains et les yeux cuivre. Comme l'était dans mon ancienne vie. Jusqu'à la,ce n'est pas trop choquant, d'après Evrard, j'ai toutes les caractéristiques d'une de mes grands-mères. Sauf que ce n'était pas ça qui le perturbait.
Je suis née avec un tatouage sur la poitrine.
D'après le médecin, il me semble que j'ai un cercle de transmutation alchimique sur le cœur. Et en faisant des recherche avec un Alchimiste civil, ce serait alors un cercle jusqu'à là, inconnue. Pauline et Evrard n'ont pas voulu approfondir. Je pressentais qu'ils ne voulaient pas savoir ce qu'il y avait derrière ce tatouage blanc et ce comportement étrange.
...
Pour une fois j'étais laissée sans la surveillance étouffante de Pauline et je me retrouvais alors sur le lit de mes ''parents''avec pour surveillance, Jean qui fouillait sans vergogne dans les affaires de Evrard. J'avais été doucement chassée de la Tea Party de Pauline, car je n'arrêtais pas de pleurer. Jean s'était alors porté volontaire pour me garder. Cela ne m'empêchait pas de m'ennuyer à mourir.
J'étais maintenant capable de m'asseoir ou de redresser ma tête sans trop de difficultés bien que j'avoue que ma tête semblait affreusement lourde comparée au reste de mon corps. Je pouvais aussi faire des gestes plus précis avec mes mains même si cela restait encore des doigtés patauds de bébé. Mais je m'ennuyais énormément et je ne voulais pas être insupportable avec Jean.
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Kaléidoscope.
FanfictionTu t'es déjà demandé comment c'est de mourir ? Pour moi, c'est quand tu as perdu l'espoir. Il arrive que dans certaine situation, tu ne maîtrises rien et tu n'as pas la moindre idée de ce qu'il se passe. Tu peux avoir peur, le renier ou tous simplem...