Ici Carl.Cette vie ne me convient plus. Ce pile ou face permanent entre la vie et la mort me laisse béat de cette guerre. Cet effort éternel ne fait que me pousser un peu plus dans ce cauchemar. Chaque nuit, les terreurs nocturnes m'envahissent et j'en confond la réalité et le monde onirique. Je ne sais encore distinguer mon imagination de ce quotidien sanglant. Alors, je me permets tout. Tuer ne se distingue plus de l'authentique vie de citoyen. Tuer est devenu mon quotidien, mon monde. Je peux voir ce doux rouge bordeaux recouvrir les paysages ternes et sans vie du champs de bataille. Je peux le voir couler et s'étaler comme sur une grande toile de peinture, créant des formes et des textures. Je peux le créer moi même.
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Journal de bord de Carl Grimes
NouvellesUn soldat de la première guerre mondiale écrit un carnet pour relater les horreurs de cette guerre totale. Pour un devoir d'Histoire.