Chapitre 17 : le hangar

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PDV Antoine

Ça fait maintenant deux jours que les chameaux ont commencé la destruction du campus. Ils étaient occupés à tout cassés et nous à les regarder, du coup les super-vilains en ont profité pour faire des otages, enfin il serait plus exact de dire « mettre à l'abris les survivants ». Il semblerait que les chameaux soient plus efficace que prévu, et je pense que le but des vilains n'étaient pas d'exterminer toutes les personnes présentes sur campus.

Donc ils nous ont tous regroupés dans un énorme hangar sous-terrain, seul endroit qui nous protège des chameaux. Problème, les méchants n'avaient pas prévu ça, et les minces réserves de nourritures qui étaient disponibles se sont évaporées en quelques heures. On a rien mangé depuis hier et j'avoue que la faim se fait ressentir. Surtout que je suis le plus mal placé dans l'affaire, j'ai que la peau sur les os je ne tiendrais pas longtemps.

De tous mes amis je suis le seul à avoir survécu, enfin le seul ici dans ce hangar qui sent le moisi. Ni Lydia, ni Maëlle, ni même Héloïse ne sont ici, et encore moins Malik à mon plus grand désespoir.

Je connais quelques personnes qui sont dans notre promotion, je reste un peu avec eux, mais la plupart du temps je suis seul et je lis le seul livre que j'ai amené. Ce qui est triste c'est que je l'ai bientôt fini, et je n'en ai pas d'autre. Ça, c'est une vraie catastrophe. Endurer la faim, pourquoi pas, mais rester dans un espace réduit pendant des jours sans livre... tout bonnement inimaginable, ça serait une vraie torture.

Du coup, j'essaye de me rationner, je lis deux pages toutes les heures. Et il me reste une cinquantaine de pages. Donc je peux tenir un jour voir deux si je dis que je dors douze heures à chaque fois.

Ça passe.

Mais je fais quoi une fois ces deux jours passés ?

Rahlala, c'est chiant.

Là, je tuerais pour un bon chocolat chaud et plein de livres. Beaucoup de livre.

J'étais en train de rêver de tous les livres qui m'attendent chez moi avec le chocolat chaud fumant sur la table de ma cuisine, quand la porte du hangar s'ouvrit.

Quelqu'un poussa un jeune homme dans le hangar. Ce jeune homme n'était autre que Malik.

Vous ne pouvez pas imaginer la joie et le soulagement que je ressens à ce moment là. 

Finalement, tout n'est peut-être pas perdu.

Le jour après l'aube (TOME 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant