Le jour après l'aube (TOME 1)

Chapitre 8 : JE ME VENGERAIS

PDV Théotim

PUTAIN DE MERDE.

On s'est fait choper par les policiers.

Avant même qu'on ai fini et réussi notre casse-du-siècle-à-nous-la-richesse.

Mes trois compères font la tête, et moi ça m'énerve encore plus.

C'est de leur faute, ils ont manqué de préparation. Moi j'étais près, même plus que près mais à cause de ce satané Arthur, comment a-t-il pu raté quelque chose d'aussi énorme. Tout le monde sait que le resto U prend que les cartes izly. Alors pourquoi il a proposé ça... peut-être qu'après tout son but c'était de faire échouer mon plan super duper génial...

Pfff la prochaine fois je m'entourerais pas d'une équipe de bras cassés comme ça !

La voiture roule en direction du poste de police pendant que je fulmine de mon côté et que mes complices semblent prendre conscience de leur connerie.

C'était pas faute de les avoir prévenus. Je leur ai dit qu'on serait les méchant dans l'histoire et qu'on se ferait très certainement choper par la police.

On arrive au poste. Les deux policiers nous font descendre. Eux aussi ils m'énervent, ils ont réussi à nous avoir alors qu'on avait la supériorité numérique.

Là je suis vraiment énervé, le prochain qui pète de travers, je lui explose sa sale gueule à coup de batte de baseball cloutée.

Les policiers nous mettent en cellule de dégrisement, comme si les super-méchants commettaient leurs crimes ivres...

J'avais jamais été dans une cellule de dégrisement et c'est pas vraiment comme je l'imaginais.

Tout ce qui y'avait là c'était les ivrognes matinaux, vous savez le genre de personnes qui sont déjà bourrés à 7h du mat' et qui se font amener en cellule de dégrisement après le verre de trop lors de leur douzième apéro de la journée, celui de 11h30. Il est sacré celui-là pour eux, c'est toujours le dernier avant que les tenants de bars les foutent à la porte et appellent les forces de l'ordre pour faire déguerpir ces piliers de bars. Oui nan mais parce vous comprenez ça fait fuir les clients du midi.

Alors que leur chiffre d'affaire annuel repose essentiellement sur ces piliers de bars qui boivent à peu près leur stock d'alcool du mois en une semaine. Que dis-je en quelques jours.

Après une petite heure, que j'ai consacré à juger les ivrognes matinaux, on vient nous chercher pour nous faire souffler dans le ballon et prendre la salive.

Et ils nous remettent en cellule de dégrisement. Pendant un bout de temps en plus. Ce qui me permet d'échafauder notre prochain braquage : celui de la boulangerie du campus. Là je suis sûr qu'il prennent que la monnaie.

Notre braquage aura lieu le soir, juste avant la fermeture et évidemment avant qu'ils ne rangent la caisse pour la nuit.

J'ai appelé cette opération casse-du-siècle-à-nous-la-richesse-2. Oui je sais originalité avant tout.

Nos chers amis les policiers nous relâchent en fin d'après-midi parce qu'on a ni alcool ni drogue dans le sang (what a surprise), et non sans nous faire une petite leçon de morale.

Alors avec mes compagnons, on prend le bus pour rentrer sur le campus, et à voir leur tête ils sont démoralisés. Mais ce n'est pas un problème. Avec mon plan génial, ils vont vite retrouver le sourire.