chapitre 18: le début du trimestre

5.2K 242 64
                                    

Harry prit une grande respiration et descendit les quelques marches qui le séparaient du quai.

« Les premières années ! Les premières années, par ici ! » retentit la voix d'Hagrid au loin, les appelant tous à lui. C'est parti, pensa Harry, et suivit la voix du Garde-chasse.

Harry se retrouva dans un bateau avec son frère et Ron, suivant le reste des élèves à travers le lac vers le château majestueux qui se profilait devant eux. Le sorcier aux yeux vert se trouva divisé entre la peur et l'excitation. Il se répéta qu'il n'avait rien à craindre, en vain. Mais il se répugnerait s'il laissait sa peur l'arrêter donc il regarda simplement le château et essaya de respirer. Pas si facile à faire.

Les premières années furent accueillies par le professeur McGonagall qui avait l'air aussi stricte que d'habitude, ses yeux intelligents parcourant du regard les enfants de onze ans effrayés. Elle les emmena dans une petite pièce dans le hall. C'était dur de ne pas être émerveillé par le château, pensa Harry en regardant vers le plafond arqué, il n'existait rien de tel que Poudlard ! Le Professeur McGonagall leur expliqua ce qu'étaient les Maisons et leur donnèrent une idée globale du déroulement de la Cérémonie de Répartition qui allait commencer avec de les laisser dans l'attente, avec une réprimande finale d'arranger leurs vêtements et d'avoir l'air intelligent, comme elle l'avait dit, ses yeux s'arrêtant brièvement sur une tâche sur le nez de Ron et la cape de Neville. Ce dernier, qui avait retrouvé son crapaud, Trevor, se mit à trifouiller sa cape pensant que Ron se frottait le nez.

Harry lui-même avait du se battre pour ne pas s'agiter ou essayer d'aplatir ses cheveux. Il réussit à ne pas le faire uniquement parce qu'il se rappelait qu'à cause du glamour, cela n'aurait absolument aucun effet. Non pas que ces cheveux indomptables puissent faire autre chose. Mais quand Minerva McGonagall vous lançait ce regard, on ne pouvait pas s'empêcher de se demander si on pouvait lisser les plis de ses vêtements ou lui exécuter un salut militaire.

Le Professeur McGonagall revint et leur demanda de se mettre en ligne avant de les guider jusqu'à la grande porte de la Grande Salle. Là, assis autour des tables des différentes maisons, se trouvaient les étudiants, éclairés par des milliers de bougies flottantes. Le ciel sur le plafond enchanté était une parfaite représentation du ciel de la nuit à l'extérieur et, même si Harry savait que c'était un enchantement, il se trouva à essayer de repérer les différentes constellations, cette action familière le fit se détendre un petit peu. A l'autre bout de la salle, éloigné, il ne put distinguer que la silhouette enveloée de noir de Severus Snape. Il sourit légèrement. Peu importe ce qui se passerait, il ne serait pas tout seul, pas avec Sev dans le coin.

Il suivit le reste des futurs élèves avec le cœur bien plus léger. Professeur McGonagall posa un vieux chapeau déchiré sur un tabouret : le Choixpeau, pensa Harry, le reconnaissant d'après les descriptions de James et de Severus. Malgré son anxiété envers la cérémonie de répartition, Harry avait vraiment attendu ce moment. Et ne le décevant pas, une fente qu'on pouvait prendre pour une bouche apparut sur le devant du chapeau, juste au-dessus du bord, et le chapeau commença à chanter :

« Je n'suis pas d'une beauté suprême
Mais faut pas s'fier à ce qu'on voit
Je veux bien me manger moi-même
Si vous trouvez plus malin qu'moi.
Les hauts-d'forme, les chapeaux splendides
Font pâl'figure auprès de moi
Car à Poudlard, quand je décide
Chacun se soumet à mon choix.
Rien ne m'échappe rien ne m'arrête
Le Choixpeau a toujours raison
Mettez-moi donc sur votre tête
Pour connaître votre maison.

Des liens de familleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant