Par delà les siècles et les terres, mers et monts, était un royaume dont on ne saurait donner à présent le nom qui, continuellement et inlassablement, se battait en lui-même. Ainsi, chaque jour allait de pair avec l'hier. Le matin à peine éveillés les pauvres frénétiques s'attristaient des récoltes, le midi les riches cupides les forçaient à la tache, et le soir le roi incapable se faisait pendre. Et cela jour après jour, de même durant maintes années.
Le soleil, astre lointain observant les actes de ces fous frénétiques le matin, cupides le midi et, incapables le soir, en fut étonné de voir ces pauvres riches rois se battre pour peu de choses en sommes. Alors, chaque jour était de même pour lui, et le matin ne disait-il pas « ah, que de fous il est en ces lieux », le midi énonçait-il alors « hé, que d'idiots emplies de piécettes », et le soir enfin se consternait-il alors « oh, si c'est ce spectacle qu'ils m'offrent d'eux, voila que mon courroux j'abattrai ! » alors les hommes, apeurés par le crépuscule furieux, promettaient de bien meilleurs jours dans l'avenir car l'ancien roi était mort et remplacé par un élu des dieux et, pour prouver leur bonne volonté, lui offrait de bon cœur la plus belle de toutes les femme du pays. Dans sa pitié, le feu céleste leur pardonnait ainsi actes impardonnables et péchés commis, et laissait sa place aux astres nocturnes.
Mais un jour, tandis qu'il se levait haut dans le ciel, celui-ci ne vit rien. A première vue le sol était couvert de fumées impénétrables. Accusant une brume insolente, il tenta de la faire disparaître, mais rien n'y fit. Horreur. Ce n'était là en rien un quelconque brouillard épais, mais en réalité de la fumée, émise par des feu démoniaques, ravageant terres et forêts, bêtes et arbres. D'humeur colérique ce jour-ci, le soleil, calma terriblement cette dissidente chaleur sorti de nulle part, puis en chercha la cause. Il croisa sur son chemin un ours, qui lui dit en ces mots « ah, astres luisant, si tu savais ce qui se tramât cette nuit, crois-moi, tu entreras dans une colère des plus féroces et réduiras tout à de la cendre ». Écoutant ce qu'il avait à dire, il répondu « n'ais crainte, l'animal, je suis certes furieux, mais impartial. Quoi que soit la cause de cet incendie, je réagirai de manière appropriée et sans rage. » Et sur ces mots il continua son chemin.
Malheureusement, et pour le plus grand malheur de l'ours, l'astre découvrit plus loin la cause de tout. Les hommes. Fous, idiots, cupides, frénétiques et incapables qu'ils soient, ils eurent jeté dans la nuit, à l'abri de son regard, les flammes folles, celles ravageant tout sur leurs passages et dévorant le plus dur des arbres, déchirant sur son passage roches, pavés et maisons.
Revenus de leurs cachettes misérables, le grand impartial, debout sur les restes d'un château, autrefois construit en son honneur, aujourd'hui en cendre, rompit sa promesse faite à l'ours et entra dans une colère terrible, faisant trembler sols, hommes et ruines. Emplit de haine à leur égard, nouvelle promesse fut faite à tout les hommes, celle de les punir pour ce déshonorable acte puéril.
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Le soleil et l'aveugle
ParanormalCette histoire n'est pas de moi, je poste pour un ami. Dans un monde médiévale-fantastique, un soleil observateur déferle sa colère sur un royaume de dissidents.