Des jours que ce petit garçon errait ainsi dans ces ruines qui se trouvaient être autrefois sa maison.
Des jours qu'il balayait d'un regard vide ce paysage de désolation, à la recherche désespérée d'une quelconque aide.
Des jours qu'il se faisait violence pour aligner un pied devant l'autre, sans flancher.
Des jours que la mort aurait dû l'emporter.Son visage émacié faisait peur à voir, et ses bras nus décharnés semblaient pouvoir se briser au moindre souffle de vent. Chétif, les joues creuses et le dos voûté, il était clair que sa courte vie ne tenait plus qu'à un fil.
L'inhalation des gaz toxiques, le froid, la déshydratation et la terrible faim qui le tiraillaient auraient bientôt raison de lui.Il serrait très fort contre lui un simple bout de tissus, comme si sa vie en dépendait.
Désemparé et à bout de forces, il s'écroula lourdement sur le sol, les yeux mi-clos.
Il poussa un gémissement rauque, ultime effort de faire entendre sa souffrance.
Mais ce dernier se perdit dans les ténèbres.
Des larmes brûlantes lui montèrent aux yeux.
Mais elles n'en sortirent pas.
Même pleurer, se lamenter sur la triste fin qu'était réservée au joyeux petit garçon qu'il avait pu être, représentait pour lui une souffrance.
Non, pas une souffrance. Une torture.
La vie semblait ne pas vouloir partir.
Mais à quoi bon s'accrocher ainsi ?
La mort le jugeait-elle trop jeune pour l'emporter ?
Et pourtant, quel service elle lui rendrait... Elle mettrait enfin un terme au calvaire qu'il vivait depuis des jours.Il ramena ses genoux contre sa poitrine, grelottant de froid.
Ses oreilles commençaient déjà à bourdonner, sa vue se brouillait et sa gorge sèche, du fait de son manque d'eau, lui faisait souffrir le martyr.
Du haut de ses quatre ans, il avait pu observer quelques jours auparavant ses parents, ainsi que tous ceux qu'il connaissait, se faire sauvagement assassiner par des hommes armés.
Grands, forts.
Ça, il s'en souviendrait toute sa vie.Des hommes et des femmes tous bien plus adroits, musclés et vifs que son père, pourtant si invincible aux yeux de son fils.Ils avaient tout saccagé, sauvagement assassiné femmes et hommes, et avaient enlevé ses camarades avec qui il aimait tant jouer.
Tout s'était déroulé si vite... Bien trop vite pour qu'ils aient le temps de réaliser quoi que ce soit.
Seule sa mère était parvenue à garder son sang froid,alors que la panique était totale.
Elle lui avait crié de courir se cacher, et de ne revenir que lorsqu'il n'entendrait plus aucun cri.
Mais, lui ordonnant cela, ne l'avait-elle pas condamné à une mort certaine, autrement plus longue et douloureuse ?
Une mort de faim, de soif et de froid, en ce début d'hiver ?Le petit garçon ferma les yeux.
Il se préparait à un long sommeil, très long.
La où il partait à présent, il ne ressentirait plus jamais la faim, la soif, et surtout pas, le froid.
Oui, ce froid qui engourdissait chacun de ses membres, au point qu'il ne les sente même plus.
Ce froid qui semblait l'appeler, l'appeler vers ce havre de paix qu'il atteindrait en fermant les yeux à jamais.Voilà le prologue de ma nouvelle histoire... Achlys, pour les connaisseurs... 😏🙌👊 Si ce nom peut vous donner un indice pour la suite...👌
Je vais essayer de publier bientôt le premier chapitre :)
Si je partage cette histoire, c'est en partie parce que je bloque sur "The Trust", et que je ne sais plus vraiment où trouver de l'inspiration, du fait que le sujet ne m'inspire plus (contrairement à celui-ci ^^).
Du coup, j'espère que le prologue vous aura plu, même si je sais qu'il peut sembler quelque peu... bizarre, le mot est juste.
Bref, sur ce, bonne journée.
VOUS LISEZ
Achlys
Science FictionDans un univers post-apocalyptique, l'humanité renaît peu à peu de ses cendres pour partir à la recherche de planètes aptes à accueillir la vie, après avoir utilisé toutes les ressources de la sienne. C'est dans une situation politique plus qu'insta...