Chapitre 8 : Seul

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Pierre courait, courait, sans s'arrêter.

Il avait un épouvantable point de côté et ses pieds nus le faisait souffrir, mais il ne devait pas s'arrêter avant d'avoir semé ses poursuivantes.

Enfin, il aperçu la ville devant lui. Là, il trouverait du secours. Tout se passa si vite alors. Le garçon le vit flou, comme dans un rêve. Ou plutôt comme dans un cauchemar. Tous les habitants s'effondrèrent sur le sol, les yeux clos. Pierre étouffa un cri. Étaient-ils morts ? Non, juste endormis. Qu'allait-il faire ? Retourner en arrière ?

Il jeta un coup d'œil derrière lui et aperçut la fille aux cheveux noirs, une expression cruelle sur le visage, qui courait, de plus en plus vite, vers lui.

Non.

Courageusement, il se remit à courir, les larmes coulant sur son visage fin, les pieds en sang, tenant son doudou dans une main.

"Maman..." gemit-il.

Une main crochue effleura soudain son pyjama.

Sursautant d'horreur, il bondit et s'arracha à l'étreinte de la créature aux cheveux noirs, qui tomba à terre.

Cet incident eu pour effet de le faire accélérer. Les yeux écarquillés, il sprinta et entra dans la ville endormie.

Il habitait en banlieue de la ville, et y était déjà venu souvent mais jamais il ne l'avait vu comme ça: des morceaux de voitures jonchaient les rues, les passants s'était endormis ...

Il faiblissait, ses pieds nus écorchés par l'asphalte. Il se retourna et eut un hoquet de surprise: il n'y avait plus personne derrière lui. Grâce à sa lampe de poche, il éclaira la sombre ruelle: déserte. Brrr ...

Cependant, il éteigni très vite : la lumière ajouté au bruit de sa respiration les conduiraient tout droit à lui.

Lorsqu'il éteignit la lumière, la ruelle replonger dans l'obscurité et il se retint à grand peine de crier : il avait peur du noir.

Il ne pouvait pas rester là :  elles le trouveraient. Au dehors de la ville, le temps serait peut-être ... normal. Il devait fuir ce lieu maudit.

A pas feutrés, il sortit de sa cachette.

Tout était silencieux et noir, mais moins que dans la ruelle: la lune éclairait cette grosse rue alors que sa douce lumière n'atteignait pas la minuscule avenue où il était avant.
Une sueur froide ruisselait dans son cou.

Tout était si étrange ... Le temps semblait ... suspendu, dans cette ville...

Il était SEUL.

Anges et Démons 1 La Montre du TempsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant