Devant la porte de notre chambre, il s'arrête, psalmodie quelques sourates avant d'entrer. Il prend la corne et le talisman aprés m'avoir demandé d'aller á la cuisine. Il nettoie tout tout seul avant de m'appeler. Je ferme la cuisine á clef et vais le rejoindre.
-Ça va maintenant! N'aie plus peur, je suis lá. Dorenavant je ne te laisserai plus seule avec ces sauvages d'accord?
Je baisse la tête en la hochant honteuse.
-Papa, pardonne-moi pour ce que j'ai dit tout á l'heure, je suis vraiment désolé je t'ai manqué de respect...
Je commençai á pleurer. Je suis toute honteuse.
-Hey! Calme toi, ne pleure pas! J'étais en colére mais je n'avais pas compris! Tu as parlé sous le coup de la colére, je te comprends, ne pleure plus. D'accord!
Je hoche la tête en nettoyant mon visage et il sourit.
-Et de plus tu as raison! Elles sont justes jalouses de toi c'est pour cela qu'elles font ça. Elles sont chanceuse nak! Hunh ay si elles avaient osé mettre une cicatrice sur ce miel!
Dit il en caressant ma main.Je me mets á rire et dû quitter la chambre pour la cuisine non sans l'avoir un peu taquiné.
Ce fut une journée éprouvante mais ça va. Ouleye et Fama sont parties.
Cette derniére faisait donc semblant d'avoir mal. Elle s'est brûlée certes mais seules quelques gouttes de l'eau l'ont touché elle s'en est sortie avec deux ou trois cicatrices. Elle est retournée chez elle avec ses deux enfants.Enfin! La guerre est loin d'être terminé mais deux adversaires de moins, ça va.
Depuis lors, et bien la tention a baissé. Je suis plus en paix avec une maison sans Ouleye ni Fama et une Tata Marame qui a baissé la garde. Seul son fils continue de m'ignorer mais ça va. Il est facil á vivre puisqu'il m'ignore d'autant plus que maintenant, il va partir aujourd'hui même rejoindre son frére aux USA. Son pére avait débuté les démarches depuis bien longtemps et aprés que toutes les formalités aient été reglés, il s'envole pour ce soir.
Aujourd'hui je suis allée voir ma mére chez mon oncle Daouda. Elle m'a tellement manqué et je suis heureuse d'apprendre que mon mari lui a tellement dit du bien de moi qu'elle m'a affirmée sa fierté et le fait qu'elle m'ait pardonné.
Je rentre chez moi, toute heureuse. Je vais prendre une douche, assez fatiguée et surtout à cause de cette chaleur accablante.
Je mettais mon lait de corps quand soudain Fadel débarque dans ma chambre.
Surprise, je me lève en fronçant les sourcils.-C'est comme ça que tu débarques dans ma chambre toi?
Lui demandai-je très en colère
-Hey je ne suis pas ton égal dé! C'est comme ça que tu me parles?
-Biensur que si! Parceque tu n'as pas le droit de débarquer comme ça dans la chambre des gens! C'est pas du respect
-Hey khoolal, douma sa morom! Ok? Même mon frére et ma petite sœur sont plus âgés que toi alors ne me parles plus de respect!
-biensur que si! Je vais te parler de respect! Car je suis la femme de ton pére!
-Répéte ça devant moi sale dévergondée..
Lá il se dirige vers moi d'un pas accéléréet je regrette aussitôt mes propos vu qu'il n'y a presque personne dans la maison.
Je me mets á reculer jusqu'à être calée contre le mur.
Il a commencé par me gifler si fort que j'en ai lâché un fort cri strident; il saisi mon visage et commence à m'embrasser de force. Je tente de le repousser par toutes mes forces mais en vain. Je lui mords la langue, les larmes coulant et essayant désespérément de crier, d'appeler au secours mais en vain.