Café noir,
Sans sucre ni rien d'autre
Son amertume s'apparente à mon désespoir
Presque dérisoire, rien d'autre
Ce que je tenais entre mes mains serrées
A fini par trouver une échappatoire
Mes sentiments cognent au butoir
C'est le trou noir
Une faible étoile pour le ciel nocture, à croire
Que notre histoire n'est que malfortune
Il est dur de réaliser
Plus dur qu'il en est pour s'excuser
Plus dur en revanche de pardonner
Doléances, condoléances
Préviens-moi lorsque le temps avance
L'absence de couleur et de goût
L'absence et la peur de tout
Je compare ainsi ce monde rude, chaud et froid à la fois
À la tasse posée juste devant moi.
On boit nos vies, chaque matin comme des zombies
Une tâche journalière, réapprovision en caféine
Une pilule que l'on avale durement certes, avec un désir génuine.