Chap. 2 Danseur

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Le chapitre deux comme promis ! Hésitez pas à me corriger si vous voyez des fautes ! Bonne lecture !
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Chap. 2 Danseur

[Kagami]
    Être ici me plaisait plus qu'être vendeur. Je m'amusais, je pouvais danser, je me faisais draguer... Je riais, jouais de mes atouts... Bref, j'étais bien ici, quoique ce ne fut pas ma véritable vocation. Je souhaitais devenir pompier depuis petit, et ce rêve ne m'avait pas quitté.
    Le service avait commencé ce soir là, je riais en servant quelques bières, et diverses autres boissons beaucoup plus alcoolisées.
"Hey Kagami, regarde le blond là-bas !"
Mon collègue m'indiqua l'homme d'un mouvement de tête.
"Pas mal..."
    Puis mes iris se posèrent sur la personne d'à côté. Un grand basané se mouvait sensuellement contre une jeune femme tout émoustillée. Ma gorge s'assécha. Encore lui...
    "Ça va pas ? s'étonna mon collègue.
-Hein ? Si, si... je bande là...
-Ah ! Je t'avais dit qu'il était canon ! ...mais je pensais pas que tu réagirais autant !
-Pas lui bordel..."
Je servis une jeune femme, lui rendant son sourire.
    Rapidement, je parvins à éjecter, ou du moins à écarter l'image de ce bel homme de mon esprit. Je brandissais mon sourire à qui le voulait et recevais compliments et regards désireux, même quelques caresses au niveau des bras lorsque je tendais les boissons.
    Un groupe de fille commença à m'appeler ; elles me firent signe de bouger de derrière mon plan de travail. Je ris, montai sur le bar et commençai à danser, empli de langueur, recevant quelques hurlements hystériques.
    Mon collègue me poussa sur la piste de danse, au milieu de personnes qui se firent une joie de se coller à moi. Je montai bien vite sur un podium, la jeune femme s'y trouvant n'hésita pas à passer ses mains sur mon torse. Je la repoussai très gentiment, habitué, et tendis une main vers la foule.
    Je sentis des doigts fins et masculins s'y enlacer. Basanés. D'une traction de bras, l'homme fut contre moi.
"Comme on se retrouve, souffla-t-il en commençant un collé très serré.
-À croire que tu me suis...
-Et toi ? Qu'est-ce que tu fais ici ?
-Je bosse, souris-je.
-En ce moment ?
-Ouais. J'excite les filles, du coup elles boivent plus. Et ça nous fait du fric. C'est con mais ça marche."
Il planta ses yeux bleus dans les miens.
"J'ai envie de te baiser, maintenant... assura le métis.
-Moi aussi... Mais je suis censé bosser. Donc si tu veux passer sous le bar et me faire du bien, je dis pas non. Sinon t'attends ma pause et on passe aux toilettes.
-Et c'est à quelle heure ?
-Une heure."
Il soupira et passa une main dans mon dos.
"Ok, mais tu me laisses profiter deux minutes avant."
Je passai une main sur son torse, devinant les formes que son débardeur blanc me cachaient. Le tanné laissa ses doigts tomber sur une de mes fesses. Je relevai une jambe contre sa taille, prenant une position sensuelle, très implicite.
"Tu m'excites..."
Je souris et l'approchai de moi, accolai nos fronts. Des hurlements retentirent quand nos lèvres se frôlèrent. Je fermai les yeux et penchai la tête sur le côté.
    Le baiser que j'attendais ne se fit pas désirer, mais il se fit par à-coups. Un animal dévorait ma bouche par morsures des lèvres répétitives.
    Une jeune femme s'incrusta derrière moi et commença à caresser mon ventre en m'entourant de ses bras. J'écartai le tanné à regrets.
"Après..."
Je me retournai vers la brune et dansai quelques secondes avec elle. Puis je retournai à mon poste de travail, tapant dans la main de mon collègue.
"Bien joué !"
La foule se pressait au bar, plus pour moi que pour boire. Je ris en lançant un regard noir de désir à ma proie.

    "C'est pas très glamour comme endroit... assurai-je. En plus ça commence à sentir le vomit... Je vais t'emmener un peu plus loin... Dans les loges, on a pas de stripteaseurs aujourd'hui, on sera tranquille..."
Nous nous retrouvâmes au meilleur endroit. J'allumai la lumière, tamisée, parfaite. Il y avait une petite table qui nous inspira immédiatement.
    L'homme se colla à moi.
"T'es un petit pervers en fait, rit-il.
-T'es pas bien placé pour parler... Mais tu sais, je suis pas si facile d'habitude... Mais toi..."
J'enfouis une main sous son haut et lançai la tête en arrière pour imaginer.
"T'es aphrodisiaque..."
Je le sentis sourire, sans le voir. C'était comme si je le connaissais. Mais là... j'avais surtout envie de lui...
    "Bon on baise ?
-T'as lu dans mes pensées, ris-je en arrachant son débardeur, tandis que le jeune homme ouvrait rapidement les boutons de ma chemise déjà à moitié défaits.
-Alors j'espère qu'elles sont très perverses, tes pensées.
-Mm, assurai-je. Mais j'en ai marre d'imaginer..."
Mes yeux se déposèrent sur son torse. Ils brillèrent.
    Les muscles saillants, finement dessinés, félins comme le reste de la silhouette du hâlé, et sensuels surtout. Les lignes s'enfonçaient jusqu'à son pantalon contre lequel elles s'échouaient adorablement.
    Du bout d'un doigt, je frôlai cette pureté, en contraste total avec la hâte du basané dont les mains dévoraient mon corps. Je touchai son téton droit. Il se durcit presque immédiatement. L'homme avait la chair de poule ; il cessa ses caresses, se concentrant sur mon simple toucher, doux, excitant.
"T'aimes ?"
Il gémit tandis que je pinçais légèrement son grain de chair brun.
"Putainnn...
-C'est du plaisir, j'espère ?
-Continue..."
Je ris et m'approchai pour ravir ses lèvres en continuant mon œuvre. Le bleu geignit contre ma bouche, s'y accrochant désespérément.
"T'es sexy quand tu gémis, me moquai-je, recevant une morsure, m'arrachant un petit cri de surprise.
-Toi aussi..."
    Il fit tomber ma chemise et parcourut mon torse et mes bras.
"Je te voyais pas si musclé... T'es vraiment magnifique...
-Merci..."
Fasciné, il m'embrasa de ses doigts.
    Je posai une main sur ses hanches dessinées et le collai à moi. Ses formes délicieuses, étaient pures comme celles d'une femme ; sa taille était légèrement marquée, ce qui lui donnait sa démarche séductrice. J'étais plus brut, mais à peu près du même gabarit... J'aimais mon corps. Et j'étais follement amoureux du sien.
    L'adonis fit sauter ma ceinture en embrassant ma jugulaire, descendant vers ma clavicule. Il me poussa contre la table, m'allongea dessus.
"Tu peux pas savoir tout ce que je veux te faire.
-Et toi ? tu sais ce que je veux que tu me fasses ? Mais on a pas trop le temps, chaton, je dois y retourner dans une demi-heure.
-Il me faudrait des jours pour être satisfait.
-Profite déjà du moment !"
Il me déshabilla entièrement et fit de même avec lui.
"On a pas le temps de faire de vraies préliminaires, grinça-t-il.
-Pas grave."
Je tendis un bras vers un bout de la table et farfouillai dans le chapeau d'un artiste.
    Le garçon me regarda, intrigué, et sourit en me voyant ouvrir l'emballage du préservatif avec les dents.
"C'est du XL au moins ?
-XXL, alors t'as intérêt à rentrer."
    Après quelque coups de poignets et de langue sur sa verge, je lui enfilai le capuchon de latex. Le tanné me caressa quelques secondes avant de laisser ses doigts bifurquer vers mon entrée. Ils tâtèrent calmement le terrain et l'un me pénétra.
"Mais t'es super serré !
-Oh, ça va ! Je fais pas ça tous les jours ! Et je suis pas souvent en-dessous !
-Moi non plus..."
    Un autre intrus s'incrusta en moi, puis un troisième, difficilement, douloureusement.
    Je gémis, quémandant les lèvres du basané. Il n'écouta pas, préférant embrasser mon corps que ma bouche, ou mordiller un de mes grains de chair perversement.
    Pendant ce temps, la plaie se referma et le désir de l'acte charnel devint plus fort.
"Vas-y...
-Vas-y quoi ?
-Prends-moi..."
Il retira les trois individus de moi et laissa son membre caresser mon entrée. Je le forçai à me pénétrer, lentement. Il jura de plaisir, tandis que je grimaçais ; j'avais l'impression de déborder.
    Puis, peu à peu, de nouvelles sensations s'installèrent, comme si mes sens s'affutaient de plus en plus. La hampe de chair pulsait contre mes parois, me faisait frissonner.
    Un léger mouvement commença, comme le balancier d'un pendule, lent, doux, et calme. Je me détendis très vite, me laissant aller contre la surface dure et quelque peu branlante. Sentant mon état de bien-être plus qu'avancé, le tanné décida d'accélérer, sans se montrer brutal.
    Une de mes mains se posa sur son torse, la seconde se chargeant de mon entre-jambe. Il me sourit.
    Le plaisir montait, encore et encore.
"Dépêche, on a pas le temps."
Il grogna et se pencha sur moi, se montrant encore plus rapide. Je l'embrassai, hors de nos antres buccales, mêlant nos langues. Puis je laissai un petit cri m'échapper, comme s'il avait heurté mon cœur. C'était à la fois piquant et dévorant. J'en voulais plus.
"Encore ! Là !"
Ses iris se moquaient de moi, et brillaient de luxure. J'avais le monopole de son désir, et lui du mien. Je voulais exploser.
    Qu'il me libère ! Qu'il cesse cette torture ! Je voulais enfin me sentir satisfait et non frustré.
    Une de ses mains se posa sur celle située sur ma virilité et amplifia le va-et-vient. Je gémis, sentant l'homme partout. Je me libérai et mon corps se tendit entièrement. Il vint également.
    Sa tête se posa sur une de mes épaules et il se retira de moi.
"Ton corps est vraiment... souffla-t-il.
-Tu peux pas savoir à quel point j'ai envie de recommencer... Mais je dois y retourner..."
Il s'assit sur la table, à mes côtés. Nous nous embrassâmes longuement. Il n'y avait aucun mot pour le plaisir que je ressentais.
    Je me rhabillai hâtivement.
    Nous retournâmes tous deux au cœur de la boîte, une main entourant mes hanches.
"Aominecchi ! Je t'ai cherché partout !
-Heureusement que tu m'as pas trouvé, rit-il en me faisant un petit clin d'œil. Si le hasard nous fait nous rencontrer à nouveau... on s'arrêtera pas à une demi-heure...
-Toute la nuit et toute la journée ? Ça me plaît...
-À très bientôt alors. Je rêverai de toi."
Il passa une main sur mes fesses un bref instant et s'éloigna.
    J'avais passé une très bonne semaine...
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Voilà ! J'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

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