GG

"Chic type"

Sans train ni voiture je vais devoir rester la nuit, terrée à Angoulême. Je me promène dans les rues désertes du centre ville. Il fait nuit, j'ai faim, j'ai froid et je suis fatiguée. Voilà comment j'explique mes pensées désespérées.

"Si un chic type passe par ici, je le prend en embuscade et lui vole tout son argent..." Je commence a marmonné dans mon coin, inventant différentes stratégies pour assouvir à mes besoins. Je fini par opter pour l'option suprême de la surprise. Je me cache derrière un mur attendant que le fameux "chic type " passe par ici.

Un moment passe et il n'y a pas de chic type.

Cela doit faire maintenant deux longues heures que j'attends.

Une de plus, mais jambes me font souffrir. Deux de plus je commence à me tordre les doigts dans tous les sens. Trois de plus, je vais frapper ma tête contre un mur.

Haaaaaaaa! Il fait jour et mon homme n'est toujours pas là! Je commence à perdre patience ! J'ai dû essayer toute les positions possible. Mon ventre crie famine, j'abandonne. Je ne peut plus rester là, il faut que je bouge ! Si le chic type ne vient pas à moi, c'est moi qui irais au chic type. Sur ce, je me lève mais avant de finir mon geste mon téléphone vibre ce qui me vaut un sursaut. Je me rassois en soufflant et regarde ce qu'on a à me dire. C'est Momo, il me dit d'attendre encore un peu. Ça m'énerve! Dans un rictus de haine, j'attend. Encore. Un Peu. Je n'ai jamais été aussi prête, je sens l'adrénaline qui monte en moi. Ce "chic type " va en baver il va voir ce que moi, GG a dans le ventre!
Je me met en position, prête à bondir. J'entend des pas, c'est mon jour de gloire. J'attend qu'il arrive à mon niveau et lui saute dessus avec un cri de guerre digne des plus grands.
"J'ai faaaaaaaiiiiiim!"
Sans même voir qui me fait face je le plaque au sol de façon à se qu'il ne puisse plus bouger ni se défendre. Je le fouille du regard cherchant un sac ou quelque chose dans ses poches. Mais je m'arrête soudainement. Sous mes yeux ébahis se trouve un costume militaire et une effrayante arme à feu.
Je regarde le visage de ma victime, ouvre grand les yeux, ouvre grand ma bouche, lève haut les sourcils et ne bouge plus.
Bug.
Le jeune homme me regarde l'air amusé. Il a les cheveux brun coupé court, un long et fin nez et des yeux fatigués. Je me demande combien je dois avoir l'air idiote. Putain, Momo ! Qu'est ce que tu m'a encore fait faire comme conneries !

Je me relève d'un trait, sur la défensive. Je devrais peut-être fuir, partir comme toujours, en courant comme une nulle. Je n'ai aucune chance contre ce soldat, en plus si il est armé. Que faire, je suis complètement perdue. Je suis là debout face à lui, les jambe tremblantes et la face décomposée. Il me dévisage de haut en bas étrangement calme et un peu amusé. Ce moment me semble durer une éternité. Qu'il fasse donc quelque chose si cette situation ne le gêne pas le moins du monde! Ma gêne commence alors à disparaître, laissant place à de la colère. Comment ose t'il me dévisager ainsi! Une jeune et belle fille lui saute ainsi dessus, et lui, la vermine de soldat qui se trouve en face de moi, n'en a pas assez pour s'en lavé les aisselles!

Il a dut voire mon changement d'attitude car le sourire sur ses charmante lèvre ne cesse de s'agrandir. Je me mord la joue, je vais l'étrangler celui-là. Je veux vraiment serré mes mains autour de son coup et voire lentement naître une expression de souffrance sur son visage niais. Un rictus diabolique m'échappe alors que je visualise la merveilleuse scène de mes nouvelles envies. Je suis peut-être un peu sadique? J'entends alors quelqu'un appeler au loins mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il dit.

Le soldat tourne la tête vers les nouveaux arrivants, est-ce lui qu'on appelle? Mais c'est une chance un moment d'inattention, c'est maintenant que tout ce joue. Deux choix s'offre à moi, la fuit ou l'attaque. Je n'ai clairement aucune chance contre cet homme de plus si d'autre le rejoignent mais je suis enragée. Sans plus réfléchir je lui saute dessus dirigeant mes mains sadiques vers son coup. Sans grand étonnement il m'esquive simplement. Sans aucune grâce je m'affale lamentablement dans une flaque d'eau. Maintenant, je veux plus rien entendre, qu'elle honte. Ma courte et misérable vie ne sera donc que composée d'une terrible et écrasante honte. Mon destin s'amourache de mon ridicule.

Ho, Dieux de mes grossièretés, épargnerez vous le misérable être que je fais? Cesseriez vous de m'offrir votre maudite étreinte et de m'empoisonner? Arrêteriez vous de tirer sur les files de marionnette que vous m'avez créé?

( Auteur: stoooooooooooooop!!!!! )

Un groupe d'hommes, des militaires, ont maintenant rejoints celui-ci. Ils discutent, parlent sans aucun doute de moi, mais je ne veux pas entendre. Je reste accroupi dans ma flaque, la tête basse et et les mains sur les oreilles. Je me rend alors enfin compte d'une terrible erreur. Mon téléphone, Momo! Je fouille mes poche trempées espérant qu'il n'a pas trop de dégâts. Avec un grand soulagement je le retrouve un peu mouillé mais toujours utilisable. Sans mon portable je ne suis plus rien et je n'ai pas d'argent donc aucun moyen de m'en racheter un autre. Je pourrais toujours me débrouiller pour m'en procurer un mais je ne suis pas assez intelligente pour trouvé du travail. Hé oui, sans Momo je suis follement sotte. Mais je n'aime pas y réfléchir et plus important ce n'est absolument pas le moment. Je me redresse et me déboîte le coup pour regarder les hommes derrière moi. Que vais-je devenir à présent. Vole de toilette publique, agression envers un soldat et je ne sais pas encore si la bombe des WC m'a été administrée.

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Je dédie ce chapitre Audrey car c'est la BESTial. ( Ne m'en veux pas )
Elle m'a déclaré un jour mélancolique alors que nous perturbions la sérénité de la bibliothèque ces quelques mots qui m'ont fusé droit au
cœur-de-pigeon.

" C'est que tu tourne tellement les phrases à ta façon, quelles sont retournées 😂 "

Ceux qui ne comprennent pas le
cœur-de-pigeon ne sont pas aptes à comprendre GG.
" Google est ton ami "