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Dans la peau de Nabil

Moi: [....] quand vous voulez « merhbabikoum » chez moi.

J'étais soulagé de leurs dire que je rentrais en France après demain. Personne n'a cherché à en savoir plus et j'en étais reconnaissant.

Plusieurs d'entres eux se sont levés pour me saluer, à vrai dire tout le monde sauf elle, mais je m'y attendais.

À la fin du dîner, Ugur m'a proposé d'aller faire un tour dehors. Je l'ai suivi sans broncher, fallait que je me vide la tête.

Ugur: Je sais que t'as du mal à t'ouvrir sur certaines choses, c'est pour ça que j'irai pas chercher plus loin. Juste prend soin de toi et ta famille mon frère. Inshallah tout se passera pour le mieux.

Moi: Inshallah y a rabbi, merci fréro.

Tout le long du trajet, on a parlé de tout et de rien. Mais je sentais qu'il voulait me dire quelque chose.

Moi: Raconte moi tout fréro.

Il a rigolé.

Ugur: Je veux pas t'emmerder avec mes histoires surtout avec ce qu'il se passe, t'as mieux à faire.

Moi: Tranquille fréro, si tu veux parler je t'écoute.

Je voyais il était grave mal à l'aise, c'était sûrement en rapport avec une fille. Je le connais.

Ugur: Hmmm, j'ai rencontré quelqu'un ici et je me dis y a moyen que se soit la bonne.

Je vous avais dit quoi? Je le connais trop bien.

Moi: Bsahtek *en le tchekant*, ça fait combien de temps maintenant?

Ugur: 2/3 semaines, depuis que je suis arrivé en Turquie en faite. Tu vas m'dire c'est court pour apprendre à connaître quelqu'un et tout mais j'sais pas je la sens bien. Depuis qu'on est ici (Chypre), je sens un manque vite fait.

Moi: J'ai rien à t'dire frère, c'est des choses qui s'explique pas ça. Si t'as kiffé sur elle c'est comme ça. J'espère juste qu'elle est sérieuse et qu'elle te la fait pas à l'envers.

Ugur: Ouais normal.

Moi: Elle s'appelle comment?

Ugur: Aylin.

Moi: Elle vit ici où en France?

Ugur: Elle est né en Turquie mais à l'âge de 8ans, elle a bougé en France avec sa mère. Son père, il est resté au bled.

Moi: Je suis content pour toi frère *en le prenant dans mes bras*, inshallah c'est la bonne. Tu mérites.

Il me remercie en souriant avant de me demander:

Ugur: Et toi de ton côté toujours rien?

J'ai direct répondu non. Aucune envie de parler de ça et à vrai dire c'est un peu la vérité. J'ai réellement personne en ce moment.

Ugur: T'es sûr de toi?

Moi: Rien à déclarer hein.

Chems | L'ange balafré Où les histoires vivent. Découvrez maintenant