Chapitre 12

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Le lendemain matin, je descends tranquillement les escaliers.
Je passe à la cuisine et attrape une pomme. J'ouvre la porte-fenêtre et m'assoie sur le rebord du mur.
Je repense à Amy. Et à Devon. Ils vont me rendre folle !
J'entends des pas derrière moi.
Quelqu'un s'assoie à côté de moi. Je relève la tête et croise le regard de Peter.
Il croque dans sa pomme et me demande :
- Comment tu vas ?
- Ça va...
- Nicolas m'a dit de te dire de ne plus t'occuper de Amy...
- Donc... je suis virée ?
- Non, tu peux rester pour l'instant. Mais fais attention à toi... je... je tiens à toi...
Je pose mon regard sur la pomme et rougis. Peter tient lui aussi à moi ?
Il se tourne vers moi :
- Doroty, je vois bien... je sais qu'il y a quelque chose entre toi et Devon.
Hein ?! Ça se voit tant que ça ? Je rougis de plus belle et croque nerveusement dans ma pomme.
Je penche la tête pour que Peter ne puisse pas voir ma nervosité débordante :
- Non, il n'y a rien... je ne vois pas de quoi tu parles. Tu sais très bien qu'avec Devon nous ne pouvons pas nous voir...
Il rougit et la pomme explose dans sa main.
- Jure moi qu'il n'y a rien entre vous !
C'est quoi cette crise de jalousie intense là ?!
- Mais pourquoi il y aurait quelque chose entre nous Peter ? Et puis quand bien même, en quoi ça te regarde ?
- Parce que j'ai des sentiments !
Je manque m'étouffer avec ma pomme.
- Quoi ?
Il fixe la piscine l'air gêné.
Qu'est-ce que je suis censée répondre à ça ?
- Je veux que tu te méfies de Devon. C'est un mec dangereux. Il sait pas se retenir, il a déjà dérapé des centaines de fois. Fais attention.
- Dérapé ? répète-je doucement.
- Oui... je veux dire... tu sais ce que nous sommes... et dès que Devon est sois disant «amoureux», il s'emporte vite... et la fille... finit généralement... mal...
- Tu veux dire qu'il...
Peter secoue la tête.
- C'est plus fort que moi Peter...
- Je sais, comme toutes... elles tombent sous le charme du bad boy Devon... ou alors du gentleman Nicolas...
Mais jamais de toi... Peter... mon cœur se sert à cette confidence.
Le pauvre... être seul... si seul...
Je prends sa main pour lui montrer que je compatis mais il la retire tout de suite :
- Je déteste la pitié.
- C'est de la compassion, rien de plus.
Il baisse la tête et se lève péniblement :
- Je ne pourrais pas te protéger de Devon. Il est beaucoup plus puissant que moi. Alors, tout ce que je peux faire, c'est de te dire de te méfier de mon frère.
Je secoue la tête, il s'en va sans un mot.
Pauvre Peter, je l'ai rejeté... je m'en veux terriblement. Un cœur si pur qui demande un peu d'amour, se fait écraser par du désir envers son propre frère.

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