Tout Change Absolument Tout

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Tout ça n'a pas commencer ainsi, vous pourriez croire que mon histoire commence le jour de la rentrée mais ce n'est pas le cas. Tout à commencer se soir là, le 23 mai 2017 à la fête foraine.
- Allez Tess, on doit renter maintenant. lui dis-je en la tirant par le bras.
J'en ai marre, ça fait déjà depuis se matin qu'on est ici. On a pas arrêté de tout l'après midi et puis demain on a cours et j'ai pas fait mes devoir alors qu'il est déjà 22 heure 37.
- C'est bon Romy, dit-elle en levant les mains au ciel, on sera chez toi dans vingt minutes pas besoins de dramatiser.
- C'est pas questions de ça Tess, dis-je en levant les yeux, mais j'ai mal partout et en plus j'ai froid.
Nous allons au parking pour rentrer avec la voiture de Tess, elle s'installe du côté conducteur et moi passager. Puis nous partons vers notre petite ville.
- Puisque je te dit qu'on est perdues.
- Mais non, me répond Tess en conduisant la voiture le long de la route de terre que nous suivons depuis une demis heure.
Il fait noir dehors, et les puissant phares de la BMW transpercent la forêt tandis que nous sommes secouées dans tout les sens.
- Je te dit qu'on est pas passer par là pour venir.
- Ok, c'est bon. dit Tess en soupirant. Je vais faire demi-tour, peut-être qu'on a manqué un tournant ou un truc du genre.
Pendant quinze minutes nous refaisions le même chemin en sens averse, je commence vraiment à être crevé mais j'essaie à ne pas lui montrer. Mais je crois qu'elle l'a déjà remarqué, elle lance donc la radio pour me réveiller un peux. Nous avons retrouvé notre route, il ne reste plus que quelques kilomètre et nous serons chez moi. Je suis maintenant surexcité. Tess a baissé sa vitre, elle agite une main au rythme de la musique pendant que l'autre tiens fermement le volant. Nous passons à toute vitesse des clôtures barbelées ainsi que des petites maisons de campagne avec comme arrière-plans des montages.Tess et moi chantons en chœur avec la radio notre musique préféré IDGAF de Dua Lipa . J'essaie éperdument d'attraper mon téléphone sur la banquette arrière de la voiture.
Tout arrive très rapidement : le crissement du métal contre le métal, des bouts de verre partout. Je n'a pas mis sa ceinture de sécurité et je suis projetée en avant tandis que la musique est noyée sous le hurlement de Tess.
Malheureusement je suis toujours consciente j'ai été expulsé en dehors de la voiture alors que Tess est toujours scotcher à son siège.
Mon regard est figée sur elle, endormi paisiblement, je le sais car je l'a vois respirer.
J'ai froid. Excessivement froid. Je ressens rien. Mes membres son engourdis, immobiles. Comme paralysée. Mes lèvres sèche n'arrivent plus à émettre le moindre son. Je suis frigorifiée. Mes doigt raide son incapable d'effectuer un seul mouvement. Mon genou me fait un mal de chie. Je sens le poids de mon corps devenir de plus en plus lourd, de plus en plus écrasant . Je suffoque de l'intérieure. Mon souffle cassée, peine à se frayer un chemin jusqu'à mes voies aériennes. Je sens la mort lente et inévitable s'insinuer sous ma peau.
Glacée, j'attends que le supplice cesse. Je guette le moment où la douleur serra un lointain souvenir.
J'ai envie d'hurler, de crier. Je veux revoir leurs visages. Leurs dire à quel point je les aimes. Mais il ne peuvent m'entendre. Tout comme je ne peux apercevoir leurs voix. Ils me manquent tous alors que je suis toujours pas partis.
Quelque chose d'humide coule sur ma joue.
Es-ce que j'ai peur? Es-ce que je regrette?
Évidement.
Je repense à toute ces choses que je n'aurais jamais. À cette perspective d'avenir qui est en train de m'échapper.
Qu'est-ce que sa fait de s'unir à l'homme qu'on aime ? Ou de sentir son enfant évoluer dans son ventre ? D'assister à ses premier pas et de l'aider a grandir ? Est-ce beau d'avoir son diplôme de fin d'année ? Est-ce beau d'être grand-mère et de voir ses souvenirs s'enrichir au fil de la vie? J'aurais pu devenir la personne que je rêvais ? Pourquoi je suis terrifié d'un coup ?
Ma respiration s'accélère, s'emballe... Brutalement.
Mes poumons se compressent. Ma poitrine se soulève frénétiquement, je ne veux pas mourir pas ici, ni maintenant. Mes toutes dernière forces m'aide à avancer vers Tess, ma main dans la siennes me fais un bien fou. Je fait couler mes toute dernière larme, je lâche prise.
Puis tout deviens noir.

Je me réveille dans une chambre d'hopital, sous perfusion et branchée a des machines.
Je suis entourée de tubes. Paniquée, je veux agripper celui qui sort de ma gorge. Quelqu'un écarte ma main. Il me faut une seconde pour réaliser que c'est ma mère qui se tient prêt de moi, croisée ses yeux gris et retrouver suffisamment mes esprits pour comprendre ce qu'elle me dit.
- Ca va aller, me promet-elle.
Je cesse de lutter, je lui fait confiance.
C'est seulement plus tard que j'apprends qu'elle m'a menti.