Chap. 2 Virginité

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Et voilà le chapitre suivant comme promis ! J'espère qu'il vous plaira ! Bonne lecture !
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Chap. 2 Virginité

[Kagami]
Les deux groupies m'avaient vraiment soûlé, entre leurs regards et leurs mains baladeuses, qu'elles faisaient passer pour innocentes. C'était ridicule. Et Aomine semblait apprécier. Je le détestais, cette enflure. Il n'avait d'yeux que pour les filles, comme si le basket était loin derrière...
Quand je l'avais battu, j'avais cru qu'il changeait, un peu comme Kise et Akashi. Je ne m'étais pas trompé, mais c'était bien moins que ce que j'avais pensé... Et cela m'agaçait. J'aurais aimé qu'il se remette au basket, que je devienne vraiment son rival.
Et il dormait. Comme un enfant, une jambe et un bras hors du lit. Il dormait en caleçon, comme moi, mais ici, je préférais porter un short en plus. Lui était sans gêne. Peut-être était-il nu, réalisais-je soudain, rougissant à cette simple pensée.
Je me levai et pris un douche, enfilant directement un maillot de bain et un t-shirt. Quand je retournai dans ma chambre, il dormait encore. Il se retourna, faisant presque tomber la couverture. Je pus voir ses dorsaux et ses omoplates finement dessinées... ce connard était quand même sacrément bien foutu... Son corps était félin, aphrodisiaque.
Je détournai brusquement la tête et jetai un oreiller dans la tête du tanné, comme pour me venger de la réaction qu'il m'avait arrachée.
"Oi !"
Il me revint en plein visage, mais j'évitai aisément.
"Tu soûles !"
Il se leva, en boxer - heureusement - et me fit tomber sur le lit, se mettant sur moi. Nous commençâmes à nous battre, mais rien de bien méchant.
"Vous allez arrêter tout ce boucan ?!"
Nous tournâmes en même temps la tête vers la source du bruit : Midorima, en pyjama vert à rayures blanches, cela me fit rire. Je reçus un petit coup dans le ventre. Surpris, je m'écroulai sur le basané, mon visage atterrissant droit dans son cou.
Je le sentis humer mon odeur ; je tressaillis.
"Oi tu fous quoi ?!
-Tu mets du parfum ?
-N-nan... répondis-je, étonné.
-Mm..."
Il me repoussa pour se permettre de s'assoir.
"Pourquoi tu tires la gueule, Midorima ? T'as pas ton objet du jour, c'est ça ? se moquai le métis.
-Idiot. Je l'aurais bientôt, Takao est allé l'acheter en ville. Mais en attendant arrêtez tous les deux : si les lions et les vierges ne s'entendent pas bien, en ce moment leurs relations sont un peu plus perturbées.
-Ça veut rien dire... J'ai toujours trouvé Bakagami aussi chiant."
Il évita agilement l'oreiller que je lui lançai et me le renvoya en pleine tête.
"Prévisible et puéril. J'ai trouvé deux mots qui te définissent parfaitement."
Je me levai et haussai les épaules.
"Je vais courir : j'ai pas envie de m'énerver."
Je me promenais en trottinant, dans un bois, à quelques kilomètres de la plage. L'atmosphère douce et le soleil masqué des branches m'apaisaient. Je m'arrêtai et expirai calmement en fermant les yeux.
Une main contre le tronc d'un arbre, je me surpris à rêver : le basket me manquait déjà. Malgré l'interdiction formelle de la coach, j'avais pris un ballon, au cas où, si je trouvais un terrain, quelque part, perdu.
Mon téléphone sonna, m'extirpant douloureusement de mes songes.
"Mm ?
-Kagami-kun, nous allons faire du sport sur la plage, il faut que tu nous rejoignes.
-J'arrive d'ici une demi-heure.
-Fais vite si tu veux pas te faire tuer.
-Ouais, t'inquiète."
Je me pressai, restant tout de même assez tranquille.
Je me fis allumer, mais, expliquant que j'avais couru, j'apaisai un peu les choses.
Tandis que nous commencions à faire travailler nos corps, deux jeunes femmes, celles d'hier, se pointèrent, sautant immédiatement sur le métis.
"Alors comme ça on a le plaisir de te voir travailler.
-Woah, t'es encore plus canon comme ça ! Tu retirerais ton t-shirt pour nous ?
-Pas maintenant, attendez un peu, sourit le tanné, carnassier.
-T'es pas sérieux, on veut voir ! hurla une des jeunes femmes.
-Pas tout de suite..."
Sa voix emplie de langueur me fit tiquer ; je lui attribuai un coup dans les côtes.
"Quoi ? Tu veux voir aussi ? Je te savais pas comme ça...
-Abruti, tu veux vraiment que je te cogne !"
Il claqua de la langue, agacé, me montrant son énervement. Ses yeux bestiaux croisèrent les miens.
"Je te déconseille d'essayer de me frapper ; ce serait mauvais pour toi.
-C'est pas parce que t'as défoncé Haizaki que tu pourras me battre aussi. Je sais me battre, assurai-je.
-Mais oui, c'est ce qu'on dit."
Je ris un peu. Il sourit. Quel enculé.
Nous nous baignâmes, lui avec ces deux groupies ridicules. Mais je me joignis à eux. Le tanné semblait aussi surpris que moi, mais il apprécia, me coulant plusieurs fois ; je lui rendis la pareille.

Avec Tatsuya, je fis le dîner, forçant donc Aomine à rentrer et à laisser seules les jeunes femmes.
"Tu leur manques déjà, me moquai-je. Il faudrait peut-être que tu leur apportes une gamelle.
-Mais t'es vraiment jaloux ! Je suis désolé, mais les mecs c'est pas trop mon délire. Surtout pas ceux comme toi.
-Tu m'en vois très heureux."
Il sourit et apporta sa fourchette à ses lèvres.
"Mais c'est vraiment bon tout ça ! J'arrive pas à croire que ce soit toi qui aies cuisiné ! Tu as trouvé le seul domaine dans lequel tu me bats, c'est bien.
-Le seul ? ris le mannequin. Je te rappelle que Seirin t'as battu, Aominecchi.
-Seirin a battu Tōō. Kagami ne m'a pas battu. Et cela ne risque pas d'arriver."
Je gardai mon calme, préférant ne pas réagir.
Après ce repas, nous nous rendîmes aux chambres. Je m'installai sur mon lit et saisis mon ballon avec lequel je commençai à jouer. Aomine n'était pas là.
"Kagamicchi ?!
-Mm ?
-Ça te dit d'aller dans la chambre d'à côté pour jouer ?
-Ouais, pourquoi pas," acquiesçai-je ne me levant.
Wakamatsu, Murasakibara, Himuro, et Takao. Midorima nous avait suivi.
"Tu fuis ta chambre ? demandai-je, amusé, à l'intention du faucon.
-Ouais, entre le malade des ciseaux et l'homme invisible qui me déteste parce que je le vois, je me sens un peu à l'étroit. Breeeef, on joue ? Et Shin-chan, tu restes ! On fait un "je n'ai jamais"... Ça vous va ? J'ai de la bière !"
Bon... pourquoi pas...
"Je commence ! s'exclama le mannequin. Je n'ai jamais... embrassé un mec !"
Takao explosa de rire et but en lançant un regard à Midorima qui l'imita, agacé.
"C'était avec moi ! Je l'avais totalement bourré et- aïe !
-Tais-toi, nanodayo. Ils n'ont pas besoin de savoir.
-Wakamatsu, vas-y.
-Je n'ai jamais voulu autre chose que tuer Aomine."
Les seuls à ne pas boire furent Midorima et moi.
La soirée se déroula dans les rires, quoique je ne me sentais pas parfaitement à l'aise : le simple fait de ne pas savoir où se trouvait le basané me stressait. Je ne savais pas pourquoi.
Il rentra très tard. Je ne dormais pas, mon casque sur les oreilles. Je le retirai en voyant l'homme entrer.
"Tu m'attendais, chaton ?
-Abruti, bien sûr que non, je suis juste pas fatigué.
-Tu t'inquiétais pour moi ? C'est mignon... Mais désolé, j'ai pas pensé à toi de la soirée. J'étais très bien avec les filles, sourit-il en se déshabillant peu à peu. J'ai passé une très bonne soirée.
-Pervers, je suis sûr que tu connais même pas leur nom.
-Moui, tu as raison, je crois qu'il y a une Sakura... et l'autre... je sais pas, elle a pas des gros seins, c'est moins intéressant."
Je soupirai et laissai ma tête s'écraser dans mon oreiller.
"Tu penses vraiment qu'à ça...
-Pourquoi ? t'es un sentimental ? se moqua le bleu.
-Nan... j'm'en fous de ça, c'est tout. Y a que le basket.
-Et le cul...
-Ferme-la.
-T'es juste aussi vierge que Midorima !
-T'en sais rien mon gars, désolé."
Je ne compris pas ce qu'il se passait : il était sur moi, en caleçon.
"T'as déjà baisé ? Toi ? Laisse-moi rire, on dirait une petite pucelle toute émue devant un corps comme le mien.
-Tu rêves mon gars. Et qu'est-ce que t'en sais ?"
Non, je n'étais plus vierge... ce n'avait pas été très volontaire... Une fille rencontrée dans la rue qui me demandait son chemin, une invitation au bar que je n'avais pas réussi à refuser... la suite était très confuse : des baisers, mais pas d'amour, de la violence ridicule, mais pas de plaisir, rien d'agréable.
"Et qui me dit que tu ne l'es pas ? rétorquai-je.
-Peut-être ce que j'ai fait il y a vingt minutes... Tu pourras leur demander.
-À-à trois ?
-Et oui mon chéri... J'en avais deux pour moi, c'était cool. Mais tu dois même pas savoir ce que c'est une alors deux..."
Je soupirai profondément et plantai mes iris agacés dans deux océans baignés d'amusement.
"Je suis pas vierge. C'était un accident, mais ça s'est passé. Donc arrête de me soûler et va te coucher.
-Ouu, ça sent la mauvaise expérience ça... Le petit tigre aurait-il baisé quelque peu éméché ?
-Ta gueule."
L'homme partit en fou rire.
"Vous allez vous taire ?!"
Je commençai à rire également.
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Et voilà, j'espère que ça vous a plu ! Rendez-vous demain pour la suite ! Bye, Kagamine

Vacances entre miraclesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant