La Nuée est à ma porte.
La Nuée est cette cohorte,
Qui incessamment exhorte
Toute émotion à tomber morte.
La Nuée est à ma fenêtre.
La Nuée envahit mon être,
Mon âme se débat et s'empêtre,
Mes sentiments s'enchevêtrent.
La Nuée doucement me terrasse,
La Nuée, de ses bras froids, m'enlace
Comme chaque nuit et me glace.
Jamais tel spectacle ne la lasse.
La Nuée vient des tréfonds.
La Nuée est légion de démons.
À faire couler l'eau sous les ponts,
On finit par alimenter des typhons.
La Nuée est une succube.
La Nuée est le flux et le reflux.
Elle n'est que ce que l'on incube
Lorsque l'on refoule une réalité crue.
La Nuée nous saisit à la gorge,
Comme de l'huile sur une torche.
La Nuée brutalement nous égorge,
Pour faire tomber cette mue qu'elle écorche.
Mais la Nuée n'est pas infaillible,
Son seul point faible est sa source.
Souvent cette dernière est bien risible,
C'est de l'amour dont on souffre.
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Le Confessional
PoesíaBienvenue dans mon intimité, je rentre dans mon confessionnal, je suis le pauvre pêcheur, la feuille et l'encre sont mes curés.
