Jouez avec moi

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— Annie! ... Où te caches-tu? ... je veux seulement te protéger, tu sais avec ce malade qui nous traque comme des bêtes... Annie? ... ANNIE! Sors de ta cachette...ANNIE...ANNIE!

C'est à cet instant, que mes yeux aperçurent des pieds dépassant légèrement, du crasseux canapé. Je pris l'un de ses minuscules pieds et je la tirai hors de sa minable cachette.

— Marc! Qu'est-ce que tu fais? Lâche-moi!

Je m'assis lourdement contre ses fragiles hanches, elle me regardait terroriser, tel un animal apeuré. Je sortis la barre de métal rouillé que j'avais trouvé quelques minutes auparavant. Je sentais une pulsion, une pulsion qui n'avait jamais grandi en moi. Une pulsion animale cachée au plus profond de notre être intérieur. Une bête n'attendant que le bon moment, pour bondir et tout détruire.

— On va jouer un peu!

Les deux mains, solidement agrippées à la barre de métal. Je donnai un premier coup contre la tête de ma pauvre proie, prisonnière sous mon imposant corps. Puis les coups se succédèrent sur son visage joli, mais abimé par le temps et le surmenage. Des bruits de craquement raisonné à travers l'étroite pièce. Après d'interminables minutes, je posai mes yeux sur ce qui resta de ma victime. Son visage s'était déformé et s'était inondé de liquide rougeâtre. La douleur avait dû l'emporter, comme il y a plusieurs années, lorsque ses enfants ont été tués...

Je ne pus m'empêcher, d'éclater de rire. Un rire qu'aucun être humain sain d'esprit ne pouvait produire. Un rire qui vous entraîne dans une folie, un rire qui vous faisait du bien, mais qui vous gardez prisonnier à jamais de pulsion malsaine. Je regardai le sang brulant, submergeant mes mains. Je décidai de consommer mon trophée, je lichai ardemment mes mains couvertes de liquide organique tel un animal dégustant sa proie après l'avoir chassé.

J'étais un monstre! Mais n'avons-nous pas tous un monstre caché à l'intérieur de nous?