Chapitre 25

133 7 0
                                    


Point de vue Drago

- Vous n'êtes qu'un ramassis d'ordures infectes. Alors... Dis-moi où se trouve Harry Potter ?

La voix trainante de Bellatrix résonne dans la cellule.

- Une autre question peut-être... Comment l'Ordre compte-t-il nous attaquer ? Toujours pas ? Mauvaise réponse. Endoloris.

Le corps ensanglanté s'arque boute contre le mur, les chaines scient ses membres, la sorcière hurle de douleur. Hurler n'est plus un mot approprié dans ce genre de situation. Evannah Goldenheim n'a plus de voix depuis déjà plusieurs heures mais elle ne dit rien.

- Tu n'as qu'à un mot à dire et tout s'arrêtera. Une information et tu retrouveras ta liberté, chuchote Bellatrix.

La sorcière relève difficilement le visage vers lui. Une sensation qu'il ne pensait plus jamais connaitre le prend : une pure terreur. Ses yeux brillants se superposent à ceux bleutés qu'il connait si bien – pour son plus grand malheur. Il devait l'oublier puisque sa vie est entre ces murs à servir la cause du Seigneur des Ténèbres.

- Avada kedavra.

Le corps retombe, vidé de toutes ses forces vitales.

- Dit à Alexander de faire disparaitre ça. J'ai besoin de place.

Bellatrix quitte les cachots, le laisse seul dans l'obscurité. Un signe à Alexander et il se dirige vers une autre cellule. Une femme s'y trouve, allongée sur le sol. Ses cheveux sûrement bouclés à l'origine ne sont plus qu'un nid de nœuds et sa peau colle presque ses os. Elle doit être ici depuis plusieurs mois. Il s'agenouille près d'elle :

- Quel est le plan de l'Ordre pour nous attaquer ?

La prisonnière ferme les paupières et secoue faiblement la tête.

- Crois-tu vraiment qu'ils vont te garder lorsqu'on t'aura libérée ? Tu les as déjà trahis une fois Marietta. Tu t'en souviens ? L'Armée de Dumbledore que tu as dénoncé pendant nos années à Poudlard. Ils sont très rancuniers.

Une moue de tristesse se peint sur son visage.

- Vous êtes une vingtaine de prisonniers ici. Même si tu te tais on te soupçonnera la première. Un traitre en reste un quelques soit les circonstances.

La première larme coule sur sa joue comme Faust. Elle l'avait giflé et il n'avait pu se contrôler. Toute la frustration et la colère qu'il retenait en lui a explosé sur elle. Il se lève, ouvre la porte.

- Manchester, souffle une voix. Ils prennent Manchester pour asseoir leurs positions au Nord, vous encercler. Laisse-moi partir je t'en supplie.

Le Serpentard fait claquer la porte, reprend le chemin de la sortie. Les cachots du manoir sont divisés en cellules individuelles pour les prisonniers à l'isolement et celle commune qui est un vrai coupe gorge. C'est dans ce genre de situation qu'on voit que les sorciers ne sont que des bêtes sauvages. Ils survivent par tous les moyens qu'ils peuvent.

- Fait sortir Edgecombe.

De toute manière elle ne survivra pas longtemps. Drago rédige son rapport et le porte à son père. Le maitre de maison est assis à son bureau à réfléchir. Quand il était enfant, le sorcier venait souvent admirer cette pièce qu'il trouvait chargé de mystère. Il regardait son père lancer des sorts à travers le manoir.

- Qu'as-tu appris Drago ?

- L'ordre consolide ses positions dans le nord. On m'a parlé de Manchester, il doit y avoir une place forte.

Nos UniversOù les histoires vivent. Découvrez maintenant