Prologue

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    « C'est la belle des époques dès lors les grandes catastrophes. Aujourd'hui, la vie est plus simple, les grands inventeurs ont déjà semé tous les ennuis qui empêchent le progrès. Soudain, les guerres immortelles ont été évacuées par la force de la négociation, cependant que les querelles politiques semblaient ridicules. Les enfants peuvent enfin sortir jouer dehors et leurs parents peuvent finalement se reposer sur le balcon sans aucune inquiétude. Les fleurs fleurissent partout en laissant la brise froide et douce à leur réfléchir, sous le ciel bleu enjolivé aux nuages doux et blancs comme le neige. Les beaux temps s'agissaient du printemps. Maintenant, le silence, l'amour et la solidarité dominent en Europe. »
La canicule est parti du bon pied. De nombreux gens assortis se sont assistés à la cérémonie d'inauguration du nouveau musée d'histoire de Lubeck. Le bourgmestre, lui en personne, discourait devant la foule curieuse de façon très palpitante qui inspira l'envie du monde à entrer enfin dans l'édifice. Une jeune demoiselle d'environ seize ans fixa la scène émerveillée et fière. C'était sa mère qui se tint debout auprès du bourgmestre et les autres sommités de la ville. Son cœur battait d'enthousiasme, elle avait du mal à respirer et tentait de dissimuler sa petite anxiété en cachant timidement sa bouche.
- Je mets un point d'honneur à inviter l'historienne madame MÜLLER Jordbærite pour couper le ruban.
Tout le monde applaudit. Une femme d'environ quarante-trois ans se dirigea vers le bourgmestre qui la donna des ciseaux. Elle a eu une chevelure ondulée de couleur brune et ses yeux de couleur turquise surplombaient des lunettes.
- L'essentiel, Dit-elle, c'est n'oublier jamais notre histoire ! Une génération qui ignore l'histoire n'a pas de passé ni de futur. L'ingéniosité et l'intrépidité sont celles qui inspirent et construisent la culture humaine. Les meilleurs historiens d'Europe ont procédé à ce projet ; grâce à eux je tiens aujourd'hui ces ciseaux devant vous. Je vous invente à déguster notre buffet et à boire un verre de vin pour notre musée, notre sacré bourgmestre et notre ville. Faites honneur à l'histoire !
Elle coupa le ruban. Deux employés ont distribué des sucreries de massepain local aux personnes entrantes. La jeune demoiselle accourra vers la façade de l'édifice et s'écria en l'embrassant :
- Maman ! Tu étais formidable !
- Merci mon Andrea. Viens, c'est le temps de la pause-café et j'ai faim.
Andrea entre aux toilettes pour arranger ses cheveux qui étaient en pagailles faute de la pluie le midi. Un grand miroir rond montra un reflet d'une jeune fille avec une chevelure brune tombant sur ses épaules et des yeux verts. Son teint sobre et doux cacha plusieurs tâches de rousseurs. Elle brossa ses cheveux à l'aide d'une petite brosse à cheveux qu'elle emporte toujours dans son petit sac à dos et se rinça le visage avant de repartir vers la salle à manger.

La salle était petite mais vaste. Elle disposa une micro-onde, un frigidaire et une bouilloire. Une table longue en bois situa devant l'envier et ces derniers. Andrea fixa les friandises variées gisant le long de la table, flanqué des fleurs et des bouteilles de jus. Elle s'assit devant un panier des massepains restants et en glissa quelques-uns dans sa poche en se demandant, est-ce que la seule chose que les historiens mangent toute la journée ?
Sa mère est historienne en chef du nouveau musée et une collaboratrice importante au projet. Elle croisa à toute à l'heure celle-ci entre avec son collègue, professeur Jansson, originaire d'Uppsala (Suède). Il avait les cheveux blonds et des lunettes qui présentent un phénomène de l'hétérochromie : l'œil droit pourpre et l'œil droit vert.

- C'est le temps pour Fika ! S'écria-t-il tout remué.
Au sein de cet enthousiasme enfantin, il se mit à remplir la bouilloire pour vouloir faire du café à tout le monde.
- Fika ?
- En Suède, nous apprécions le bon café à côté d'une espèce de viennoiserie gourmande comme du Kanelbullar. Pourtant, ce n'est pas ce que j'ai apporté aujourd'hui ; vous allez aimer mon Kladdkaka.
- Kaka ?! Vous voulez nous nourrir de kaka ? Prit-elle à toute à l'heure, stupéfait.
- Nej, petite sotte. Il s'agit d'un gâteau fondant au chocolat, miam !
- Au Danemark nous avons le Hygge, as-tu entendu ne jamais parler de ça ? S'écria tout à coup une voix féminine. Ô là-là, tu nous as bien dorloté aujourd'hui avec ce magnifique gâteau.
- Eh oui, oui, chère Jordbærite, c'est mon Kladdkaka célèbre, à ne pas cofonder avec kaka !
Andrea rigola tandis que Jansson sortit le gâteau du frigidaire et le disposa sur la table.
- Faites attention de ne pas faire quetsche* !
* Ecraser
- On peut deviner d'où vient l'inspiration des suédois pour ce nom plutôt original. Fit Jordbærite en observant Jansson découper le gâteau.
- Après tout, c'est l'air très bon. Dit Andrea.
- Tu aimes toute sorte de friandise ma petite Naschkatze*. Qu'est-ce que tu as mangé aujourd'hui à la cantine ? Répondit Jordbærite.
* Personne ayant une grande passion aux sucreries.
- Schnitzel* et frites. Reprit Andrea. Et pour le dessert, tarte au coco.
* Escalope panée
- Ben oui ça c'est classe. Dit Jansson.
- Andrea, la canicule s'approche et je ne veux pas que tu restes toute la journée à la maison collé à l'écran comme chaque année.
- Et que puis-je faire alors ? Il fait chaud et je m'ennuie.
- Tu n'as pas tes potes Monika et Morgane ?
- Elles sont hypocrites.
- Et Elias ?
- Il ne parle que des jeux vidéo.
- Bon cette année je ne supporterai pas cette routine. Tu dois trouver quelque chose à faire, soit un petit job, soit aller faire du bénévolat ou sortir au camp d'été, sinon je t'envoie chez la sœur de ta grand-mère au Danemark et tu vas prendre soin des poules toute la canicule.
- Non !
- Veuillez m'excuser de vous mêler, mais pourquoi pas que ta fille n'ailles pas au musée pendant la canicule pour nous seconder ? Interrompit Jansson.
- Oui, oui, pourquoi pas. Dit Jordbærite. Ça peut être très éducatif.
Andrea fixa les deux adultes sans intérêt en fronçant les sourcils.
- Ennuyant, tu veux dire. Il n'y a rien à faire au musée de l'histoire sauf contempler la statue de Goethe à la façade du bâtiment !
- Jordbærite, tu peux me laisser ta fille pour deux minutes ?
Jansson a accompagné Andrea vers la salle de recherche du musée. Andrea fixa les grandes bibliothèques qui entouraient les murs quand Jansson l'invita de s'assoir devant lui. Elle glissa sa main dans sa poche et sortit une sucrerie de massepain. Jansson disposa ses mains au milieu.
- Être une fille d'une historienne ce n'est pas facile, je sais. Mais grandir devant l'ordinateur ça abîme tes yeux. Tu as seize ans mon Andrea, tu es jeune, tout le monde devant toi. Sort, fait connaissance avec un petit ami, part au Danemark, pas pour nourrir des poules à la ferme de la sœur de ta grand-mère mais pour voir le pays. Où mieux, joindre-nous au musée, ça sera un grand plaisir pour moi de t'apprendre notre histoire magnifique et avec ta créativité tu vas pouvoir nous aider préparer les exposés.
- Je ne veux pas. J'aime la maison.
- Peut-être, je peux parler avec ta mère qu'elle tu paisses genre un petit job, hein ?
- Ben oui pourquoi pas, de toute façon j'ai besoin des nouveaux habits et ma mère m'en refuse acheter quelques-unes en prétendant que mon armoire est pleine.
- Très bien, nous avons un accord. Par ailleurs, je veux t'offrir quelque chose. Tiens.
Jansson sortit un vieux livre en cuir et lui en tendra.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Ouvre.
Andrea ouvrit la livre sur un page aléatoire et lut à tue-tête : « Qui fut Louis de Potter et pourquoi embrassa-t-il le drapeau belge ? ». Elle ressentit comme dans les cours d'histoire en fixant un tableau décriant la lutte d'un jeune état contre son voisin autoritaire.

- Ce livre raconte l'histoire de façon très intéressante et en langage simple pour ce que chacun et chacune puisse comprendre. Je te conseille vivement de le lire, ça va te faire apprécier l'histoire.
- Merci. Dit-elle, indifférente. Elle inséra le livre dans son sac à dos.

Andrea prit le raccourci habituel à travers du grand parc pour arriver plus vite à l'abri. En cheminant la petite forêt, elle sauta sur le ruisseau, marcha sur des feuilles sèches et passa entre les buissons serrés. Tout à coup, elle est tombée sur une renarde immobile et fige, flanqué d'un renardeau impuissant et triste. Cet aspect morne toucha son cœur, elle s'est mise à genoux pour examiner auprès la renarde, cette dernière était morte.
Le renardeau glapit d'effroi, Andrea tendra sa main devant son sceau. Il renifla et puis recula.
- Bon, je ne vais pas te laisser comme ça. Attends ici.
Comme dans le conte célèbre d'Hansel et Gretel, Andrea signala son chemin par une piste de miettes de petit-pain. Elle s'est rendu au supermarché proche et acheta du jambon, ensuite, elle retrouva la piste du pain et le suivit jusqu'à ce qu'elle rentra aux buissons.
Le renardeau le contempla toujours effrayé et s'est accoudé à sa mère défunte. Andrea disposa les morceaux du jambon devant son visage et s'est cacha derrière les buissons, en lui entrevoyant de temps en temps. Celui-ci, renfila le jambon et puis se mit à le dévorer, Andrea sourit de satisfaction, pourtant, elle réalisa qu'il aurait pu mieux de l'acheter du lait. Pendant quasiment une heure elle contempla le petit à travers des buissons, épatée par la magnificence de cet animal sournois qui représente une combinaison parfaite d'un chat et d'un chien. Avec ses oreilles pointues et son long sceau, sa fourrure éblouissante de couleur orange et son ventre blanc, Andrea s'est entichée de cet animal, et souhaita de pouvoir gagner sa confiance.
Andrea rentra dans les buissons et le renardeau s'est volontairement approché vers elle, un sourire s'est dessiné sur ses joues. Elle tendra sa main et maintenant, il la lécha.
- Je suis Andrea, et toi ... tu seras Amadeus.
Elle s'est liée amitié de lui et le prit dans ses bras. Elle s'est assise en disposant le renard sur ses genoux et ouvrant son sac à dos pour vouloir l'insérer dedans. Elle fixa le livre qu'elle ait reçu de la part de Professeur Jansson en rendant compte que sa couverture n'est pas fermée jusqu'à la fin. Elle serra les deux côtés de cette dernière mais en vain. Puis, elle la sortit de son sac une fois un truc a glissé par terre. Il s'agit d'un yoyo.
Andrea observa cet objet étrange en se demandant d'où vient-il. Elle l'inséra dans sa poche et réinséra le livre dans son sac et puis le renard. Elle ferma le sac à l'aide du fil et le couvrit par la partie extérieure du sac contenant deux bandelettes avec des boucles. Elle déambula dans le parc et sortit le yoyo mystérieux. Elle lança le yoyo, soudain, elle se fit aspirer dans un trou de ver qui l'emmena entre nombreux tonneaux à bord d'un grand navire.
- Capitaine, par ici, une passagère clandestine ! 

2x lieues dans le tempsWhere stories live. Discover now