Le Crime A Un Pardon [Tome 2]

3- La Chute

L'air me fouettait le visage, jusqu'à piquer mes joues encore rougies par la course contre le temps.

Le vent hurlait autour de moi.

Tout s'était passé si vite, jusqu'au moment où nous avions sauté hors de l'héliporteur. À partir de ce moment le temps s'était comme figé.

Ma tenue, aussi épaisse était-elle, ne me protégeait pas totalement de l'air glacé. Cependant mon cœur battait si rapidement que cela me suffit pour ne pas sentir le froid s'emparer de mes membres.

En traversant la masse nuageuse, je perdis Loki de vue.

La mer se rapprochait dangereusement. La chute me serait-elle fatal ? Au point où j'en étais, cela ne serait finalement qu'idiot mais pas important. Une bête fin qui n'aura servit qu'à rajouter du travail au S.H.I.E.L.D et aux Avengers pour retrouver le Dieu. Le Dieu que j'avais moi-même aidé à s'échapper alors que presque tout me pousser à faire le contraire.

En revanche, si mon éventuelle mort ne sera pas glorieuse, elle saura laissé une chance à une personne qui ne mérite pas totalement d'être exécuté. Dans toute sa longue vie, il mérite plus d'être écouté que persécuté.

Un décompte se lança dans ma tête alors que l'impact imminent approchait.

10.

9.

8.

Du coin de l'œil, je pus apercevoir Loki, qui dans sa position actuelle, risque fortement un plat dénué de toute grâce.

7.

6.

5.

4.

Je me préparai à entrer en pique dans l'eau.

3.

2.

1.

....

0 : Maintenant

Le choque brutal m'assomma légèrement, mais l'eau glaciale qui m'entourait à présent me gardait bien éveillée.

La vitesse avec laquelle j'étais entrée dans la mer, m'avait faite plonger profondément.

Finalement, on me laissait une dernière fois le choix de vivre ou de mourir.

Ici, entourée du froid et de l'obscurité, l'opportunité d'en finir une fois pour toute s'offrait à moi.

L'Ombre retrouvera la noirceur des profondeurs... Voilà donc mon destin ? Ai-je vraiment envie de remonter ? De revenir ? D'affronter la réalité alors que je pourrais moi-même m'enfuir de se piège ?

Tant de problèmes à régler, qui pour la plupart ont été créés par ma faute. Ainsi, dans la plus grande lâcheté, je ne les affronterais jamais.

Je me retournai vers la surface pour la regarder une dernière fois, la lumière parvenait encore jusqu'à la rétine de mes yeux.

Le temps m'était compté avant qu'on ne me retira le choix sur ma vie.

Soudain, fouillant du regard autour de moi, j'aperçus une forme remonter vers la surface.

Décidément, je ne pouvais le lâcher.

L'air commençait à me manquer ce qui mit mon mécanisme de survie en route. L'espoir vers cette lumière qui me guidait vers la surface.

Nageant avec les forces qu'ils me restaient, mon corps semblait être plus lourd à ce moment, comme un boulet me tirant vers le fond.