Chapitre 8

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(Bryan)

C'était donc elle la fameuse Mila Owens. Disons que si le destin l'avait mise sur mon chemin ce n'était sans doute pas pour rien. Elle me regardait avec ses grands yeux bruns remplient de surprise :

-        Je commençai à croire que tu étais muet ! me lança-t-elle

Je scrutai avec minutie chaque parcelle de son visage, elle était tout simplement rayonnante et si elle n'avait pas été en fauteuil roulant, elle aurait pu être magnifique.

-        Loin de là. Répondis-je

-        On va refaire les présentations parce que l'accueil que tu m'as réservé était plus que glacial. Mila Owens enchantée ! dit-elle en me tendant sa main

-        Bryan Duffield. affirmai-je en lui baisant la main

-        Un peu trop romantique à mon gout Duffield ! rétorqua-t-elle en la retirant

Cette fille avait l'air d'avoir un caractère bien trempé, ce qui me changeait de mes conquêtes sans lendemain. Pour être honnête, j'adorais les filles qui me résistaient ! Une chose était sure, si je voulais mettre la main sur cette valise, j'allais devoir me rapprocher d'elle voire même la faire succomber à mon charme, malgré la pointe d'arrogance dans sa voix qui m'énervais un peu.

Pour la mettre dans mon lit, ça va être compliqué avec le fauteuil ! Pensai-je

D'ailleurs je suis bien curieux de savoir pourquoi elle est handicapée cette cruche. « Mila Owens enchantée » ! Je crois qu'elle n'a pas la moindre idée à qui elle a à faire. Comme si on se présentait comme ça à moi. A la Bryan Académie, les présentations se passent dans un lit recouvert d'un drap en soie et normalement débutent-en sous-vêtements si vous voyez ce que je veux dire. Mais cette fille me semble être une sainte ni touche !

Soit proche de tes amis, encore plus de tes ennemis comme dirait si bien Nils.

La matinée se termina. Je descendis les escaliers à toute allure et rejoignis mes amis Karl et Vincent qui vu leurs têtes m'attendait depuis un moment déjà !

-        T'en a mis du temps frérot ! commença Vincent.

-        Alors votre classe ? demandai-je tout en m'installant à une table dans le self

-        Notre prof de math est relou (*lourde) mais le point positif c'est que les meufs sont plutôt bonnes ! renchérit Karl avec un air pervers sur le visage.

-        Et toi Duffield ! il n'y a pas quelqu'un qui te plait ? me demanda Vincent

-        Le connaissant il va faire comme s'il était face à une boite de chocolat : toutes les gouter pour enfin trouver la bonne ! se moqua gentiment Karl

Je riais. Depuis tout à l'heure ces deux-là n'arrêtaient pas. L'un me posait des questions mais l'autre y répondait à ma place sans que je puisse dire quoi que ce soit ! Alors que je mordais dans mon sandwich, j'aperçus immédiatement Mila entourée d'une rousse qui poussait son fauteuil. Elle devait visiblement être son amie ainsi que deux autres mecs. Ça m'énervait ! Ils allaient contredire et faire échouer tous mes plans pour me rapprocher d'elle et récupérer cette stupide valise. Mila se rendit compte que je la fixai. Je ne m'étais pas aperçu que ma mâchoire était serrée signe de mon agacement. Elle passa devant moi et me fit un sourire quelque peu forcé.

Je devais vraiment avoir l'air con pour qu'elle me sourit de la sorte

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Je devais vraiment avoir l'air con pour qu'elle me sourit de la sorte. Il fallait que j'en sache plus sur elle, je devais récolter le plus d'informations possible pour mener à bien ma mission !

  -
- Qu'est-ce que tu regardes Duffield ?

-        Rien de spécial.

Karl se retourna et me fit son sourire énigmatique, celui qui en disait long.

-        Ne me dit pas que tu regardes la meuf en fauteuil roulant !

-        Non pas du tout ! lançai-je en essayant de paraitre crédible

-        Réfléchit Karlito, comment il pourrait regarder une meuf handicapée s'il ne peut pas la mettre dans son lit ! rétorqua Vincent.

La sonnerie retentit ce qui pour une fois me fit plaisir, j'allais pouvoir échapper à cette conversation qui devenait gênante. Nous reprenions avec histoire. Je m'installai au fond espérant vivement que miss Owens s'assiéra à mes côtés, mais elle se dirigea vers ce fameux Julien Burton. Il fallait que je prenne les devants si je voulais m'introduire chez elle au plus vite. Je saisis sans plus attendre un bout de papier et y inscrivit un message.


(Mila)

Une boule de papier tapa mon dos, je la ramassai et l'ouvrit curieuse de savoir qui avait bien pu l'envoyer.

«  T'es libre après les cours ? »

Je me retournai et je vis Bryan m'observer. Je lui fis un non de la tête et me retournai immédiatement. S'il croyait que j'allai être une conquête supplémentaire qui figurera parmi son tableau de chasse, il pouvait toujours rêver !

Coupable malgré moi [terminé]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant